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Commentaire de Hervé Hum

sur Empathie, conscience morale et psychopathie – Une nouvelle conscience pour un monde en crise (partie 3/3)


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Hervé Hum Hervé Hum 25 août 2014 12:52

Bonjour Philippe,

Deux commentaires perdus !

Je commencerais par rappeler que je ne suis pas un scientifique, mais me définit comme un citoyen philosophe autodidacte et c’est donc toujours de ce point de vue que j’écris. Même lorsque je parle du champ de la psychologie, c’est pour moi toujours en tant que philosophie.  Elle-même étant le résultat de mon expérience relationnelle,  au niveau introspectif comme extérieur.

Ensuite, concernant ta remarque sur Rifkin, je suis d’accord avec lui sur l’interdisciplinarité, mais ce que je voulais souligner, c’est que la science ne peut pas s’approprier la recherche du sens, car c’est le domaine de la philosophie et de la religion, non de la science qui est le domaine de l’observation. Or, aux limites supérieures et inférieures de la physique, donc de l’observation, commence l’univers du sens à donner à cette physique, soit le domaine de la philosophie et de la religion. La conscience dont parles Edgard Morin, traite du sens et celui-ci n’est pas une science de l’observation, mais du sens de l’action que l’on nomme aussi volonté. Et cette volonté, si elle s’appuie sur la science n’émane pas d’elle, c’est la science qui émane d’elle, car si nous devons considérer que c’est la science qui doit chercher, trouver et donner le sens, alors le résultat ne peut être que matérialiste avec comme conséquence de réduire la vie à la matière, c’est-à-dire, vouloir tout mettre dans des cases numérotés, traiter et interdire toute déviance, tout ce qui sortirait de ces cases parce que la science sera devenu un dogme, une science de l’inquisition pourchassant toute déviance et se sera substitué à celle de la religion. La science ne peut donc pas prétendre reprendre les questions de sens du domaine de la philosophie, agnostique par essence, mais seulement revenir vers elle quant à ces questions de sens. 

Si c’est la civilisation occidentale qui à développé la science, c’est pour avoir séparé et brisé le lien de causalité qui maintenait ces trois domaines de la conscience que sont la religion, la philosophie et la science dans son unité, sa cohésion où cette dernière ne pouvait aller au-delà de ce que la religion et la philosophie autorisaient en fonction du sens, volonté. Aujourd’hui, elle prétend transformer la philosophie et la religion en sciences  humaines basé sur l’observation et non sur la sensibilité. Donc, détruire le principe du questionnement du sens et de la foi intérieure, reposant toutes les deux sur le principe du libre arbitre,  pour en donner une réponse mécaniste, faisant de l’être humain une simple machine mû par ses interactions chimiques en lien avec son environnement social où il n’y a plus de place pour le libre arbitre, mais seulement pour une conscience froide de la connaissance de la matière, de la réalité. C’est ainsi qu’aujourd’hui on en arrive au clonage, aux OGM et à prétendre poser la conscience dans les machines que sont les ordinateurs et les robots sans qu’aucune science humaine soit en mesure d’en fixer les limites et les règles, car en tant que sciences, elles n’ont pas de limites.  C’est le sens qui fixe les limites de la matière, comme c’est lui qui fixe les limites du droit. Edgard Morin n’a donc pas tout à fait raison, les sciences humaines sont appelées ainsi car elles sont vues  comme une branche de la science physique pour en appliquer la même méthodologie, l’observation des relations et non le sens de ces relations. Dans l’esprit il a raison, mais il oubli que les sciences humaines se présentent comme un objet scientifique, non comme un état d’esprit humain.


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