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Commentaire de Roland Verhille

sur Le capitalisme, Thomas Piketty et ses errements


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Roland Verhille Roland Verhille 25 août 2014 15:05

Oui, un salarié est soumis à l’autorité de son employeur. Mais il y a tout un éventail de catégories d’entreprises, et d’employeurs (PME où l’employeur est le propriétaire de l’entreprise, petites ou importantes sociétés, etc.), avec tout un éventail de types de rapports humains. Un patron de PME intelligent, dont les salariés sont « chez lui », sa fortune personnelle exposée au risque de l’entreprise, comprend la nécessité pour lui de bien traiter ses collaborateurs, mais il en est qui ne le comprennent pas. C’est dans les entreprises plus importantes, des sociétés, où les salariés peuvent souffrir, surtout s’ils sont soumis à un encadrement fait lui même de salariés jusqu’au plus haut niveau. Il faut encore hélas bien relever la situation en France, où il est clair que les syndicats ont plutôt une fâcheuse tendance à mettre employeur et salariés en situation conflictuelle (les « rapports de force » !), et où on se demande trop souvent s’ils agissent dans l’intérêt des salariés ou dans celui qu’ils croient être celui de leur organisation : conquérir un pouvoir. En bref, il ne faut pas trop généraliser.

Surtout, considérez aussi le pouvoir du salarié aussi puissant que celui de l’employeur : celui de quitter l’entreprise pour passer à une autre, ou pour « se mettre à son compte », ce qui équilibre les pouvoirs réciproques. Et c’est là où le mauvais fonctionnement de l’économie est le pire des mauvais traitements infligé au salarié, car son choix est de subir l’employeur ou de se trouver au chômage. Et cela annihile tous les droits sociaux devenus ainsi inefficaces. C’est particulièrement de cas de la France et des pays émergents ou émergés depuis peu.


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