Regardant ces derniers jours i24news,
la chaîne de télévision de Tel Aviv, j’ai vu très souvent, au
milieu d’un débat et pour l’illustrer ou le relancer, des images de
Gaza, celles en particulier qui montraient Abu Zuhri, le porte-parole
du Hamas parlant – et sans rire ! - de « l’agression
israélienne », ou bien les images du pauvre Haniyeh trônant
au milieu du personnel de direction du Hamas, sorti enfin des
profondeurs où l’avait tenu si longtemps la peur des drones ;
ce drôle célébrant, avec des phrases tout à fait ronflantes la
« victoire » du Hamas. Jamais un seul rire sur les têtes
de ceux qui étaient dans le studio de Tel Aviv, pas plus de réaction que si on
venait de leur montrer une publicité pour un dentifrice, et pas la
moindre dénégation. Vu de France, cela paraît tout à fait
surprenant mais on finit par comprendre que là-bas, on a l’habitude,
on n’y attache pas plus d’importance que ne le ferait un médecin de
l’hôpital Sainte-Anne devant un patient qui lui déclare qu’il est
Napoléon et qu’il va bientôt s’emparer de la Russie.
Cela m’a rappelé quelques anciens
documentaires sur la guerre des six jours. Dès les premières heures,
du conflit, l’aviation égyptienne avait été complètement détruite
mais trois ou quatre jours après ça, à l’heure où les blindés
israéliens commençaient déjà à progresser dans le Sinaï, on
pouvait voir tel speaker de la radio du Caire diffusant son bulletin
d’information pour le bon peuple : l’ennemi était complètement
ratatiné, l’armée égyptienne (déjà en déroute !) était
victorieuse sur tous les fronts. Grande surprise au terme du sixième
jours pour les Egyptiens entendant Nasser leur avouer, la queue entre
les jambes, qu’en fait c’était cuit. Grande surprise aussi de
l’autre côté pour les Israéliens jusque là peu informés du
progrès des opérations, et qui avaient pu craindre le pire en
écoutant les radios cairotes.
La même situation est en train de se
reproduire aujourd’hui. Le Hamas est foutu, la plupart des pays
arabes veulent sa peau. Ne parlons pas des autres ! Sur ce site,
le dépit des fanatiques de l’islam, jihadistes en herbe, paraît s’exaspérer ; un déni du réel de plus en plus impossible à formuler ne trouve d’autre plus d’autre exutoire que la régression ordurière. Ils n’osent pas encore nous dire à quel point les
exactions du Califat, qui ressemblent à celles du Hamas, les
ravissent, mais ça ne devrait pas tarder.