Pour te faire patienter encore un peu, non pas que ce que j’ai à dire soit exceptionnel, mais j’ai du mal à l’écrire et ce que j’écris ne me convient pas. Alors en attendant, voici un bref résumé d’une expérience qui explique pourquoi j’accorde tant d’importance au cerveau du ventre, même si je dois toujours lutter pour ne pas le perdre.
Lors de mes pérégrinations en Amérique, je me suis retrouvé
au Mexique et plus précisément dans le désert de San Luis Potosi, dans un
village appelé Réal de catorce. De ce village on peut se rendre au bord du désert
situé en contre bas où se trouve la gare, le lieu est appelé « estacion de
real ». je m’y suis rendu, moi et mon saxo, pour manger du peyotl, un
cactus chamanique aux effets psychotropes. Ce cactus a été rendu célèbre par Carlos
Castaneda, auteur d’une série de livres racontant son étude d’une culture
chamanique aux frontières du réel . Entre parenthèse, il y a controverse sur la
réalité historique de ce qu’il raconte dans ses livres. Je le précise
simplement d’avance pour ne pas être embêté avec cela. Je raconte ici ma propre
expérience, mais comme le dit Jodorovsky, soit les récits sont vrais et
Castaneda est un grand initié, soit il a tout inventé et alors c’est un génie
littéraire.
J’ai décidé d’aller là bas juste après avoir pris conscience
que j’étais arrivé au bout de ce que ma conscience pouvait supporter de haine
intérieure. Alors que ma quête était de
redonner un sens à ma vie, je prenais conscience de toute la haine intérieure
qui m’habitait contre ceux que je pensais le plus aimer et qui prenait le
dessus sur moi-même. Bref, j’étais arrivé au point de rupture. Je n’avais
jamais eut l’intention d’aller là bas en arrivant au Mexique, mais le hasard me
donna l’occasion de goûter du cactus et l’effet positif que celui-ci eut sur
moi, m’incita d’aller à la rencontre du cactus.