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Commentaire de Christophe Hamelin

sur La question du politique dans la lutte des classes


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Christophe Hamelin Christophe Hamelin 3 septembre 2014 13:56

Salut à vous deux,

bon, messieurs, je trouve qu’il est dommage de s’invectiver de la sorte ! Sur Internet, ça ne sert à rien de montrer ses muscles. Il n’est bon d’invectiver que quand on a l’autre en face de nous, lui laissant ainsi le choix de régler les choses physiquement, sinon, restons courtois puisque ça n’ira pas plus loin et que de toute façon, ça n’est pas bon pour le débat d’idées.

Bon, ceci dit, Epicure, je vois que l’article t’a énervé ! Je penche vraiment en faveur de ce que te répond Baasiste2. Sur la caractérisation du fascisme, je crois, comme Baasiste2 visiblement, que tu fais fausse route. Tu te trompes parce que tu ne comprends pas le passé, tu en donnes la version de propagande vendue par l’école et tu n’es pas sans rappeler la façon dont BHL l’a caractérisé quand il s’est fait connaître par son livre qui affirmait qu’Athènes était un régime totalitaire. Le totalitarisme est moderne, il n’est rendu possible que par les Lumières. Quand tu évoques la Modernité, j’ai l’impression que tu as trop bien appris ta leçon, en quelque sorte. Quand tu dis qu’elle est diversité, tu te trompes complètement, c’est exactement l’inverse ! Le passé est diversité, la Modernité est standardisation. Dans le totalitarisme, l’individu est annihilé. Crois-tu vraiment, au delà de la soupe que nous sert la propagande de l’industrie culturelle et de l’école, qu’il existe des individus à notre époque ? Nous sommes tous standardisés, Baasiste2 à raison !

Tu écris :

« Ce que l’auteur ne comprend pas de la modernité, c’est qu’il est le champs d’expression d’un grand nombre de pensées différentes, concurrentes, antagonistes etc.... Qui représentent chacun des visions du monde très différentes. Alors que dans la société ancienne, il n’y avait qu’une seule vision du monde à l’œuvre. »

C’est justement un point important de la démarche épistémologique de l’article : montrer qu’au delà des courants de pensées modernes, il n’y a, en réalité, qu’un seul paradigme, celui de la phénoménologie que je décris. Là encore, Epicure, tu défends la version officielle du passé, celle qui nous désespère en nous faisant croire que ça n’a jamais été mieux que maintenant. Renseigne-toi sur le passé, dépasse l’idéologie scolaire qui nous a vendu l’histoire des grands hommes pour aller vers l’ethnologie par exemple et tu verras l’incroyable diversité du passé.

Tu écris :

« Effectivement le monde paysan vivait dans la spontanéité, c’est pour ça qu’il était incapable de changer le système d’oppression qui pesait sur lui, incapable de penser une alternative. C’est pour ça que les paysans n’ont connus que des révoltes, se révoltants contre les effets des inégalités et oppression, mais incapable de penser la révolte contre le système qui pesait sur eux. »

Tu te trompes complètement sur leur capacité de révolte ! Eux connaissaient un autre monde et étaient capable de violence physique ! Nous, nous passons notre temps à théoriser, à chercher des alternatives, comme si cela était possible et au final, ce qui nous attend, c’est un destin à la matrix. Il y a une phrase que j’aime bien et qui dit que pour qu’une révolution se fasse sans effusion de sang, il faut que les dominants soient persuadés que les dominés sont capable de violence. Allez pour terminer, voici un autre article où j’explique, avec des potes, qu’une rébellion digne de ce nom ne se réfléchit pas : http://rebellyon.info/Retour-sur-la-revolte-de-banlieues.html


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