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Accueil du site > Tribune Libre > La question du politique dans la lutte des classes

La question du politique dans la lutte des classes

À bien des égards, le XXIème siècle se présente comme le digne successeur des catastrophes du XXème. et l’on n'en finit plus d'égrainer les calamités, les sources d'effroi. À ce temps de tous les dangers correspond une désorganisation totale des structures sociales et mentales. Or il est étonnant de constater que face à cette faillite généralisée, nous continuons d'avoir recours aux schémas mentaux qui sont peut-être à la source du problème. Ainsi, les débats, qu'ils soient médiatiques ou militants, regorgent de références aux Lumières avec des mots tels que « politique », « utopie », « démocratie », « république », « humanisme », la liste pourrait encore être longue. Face au désastre, nous sommes comme prisonniers de catégories qui dirigent notre pensée, modelant nos actions dans le sens de la société totalitaire qui se met en place actuellement, divisant la population en une alternative droite/gauche qui n'est plus suffisamment riche pour rendre compte de l'actuelle configuration de la lutte des classes, comme le montre l'affaire Dieudonné. Par une démarche épistémologique compréhensive, ce texte va s'appliquer à déconstruire ces catégories de façon, je l'espère, radicale.

La tragicomédie que l'on a vu se dérouler pour l'interdiction du spectacle de l'humoriste Dieudonné M'bala M'bala, les discours produits autour du fameux geste de la quenelle et de ce que d'aucuns nomment la fachosphère révèlent de façon exacerbée le divorce entre les classes populaires et ce que l'on nomme, par abus de langage, « l'élite ». À première vue, nous ne pourrions que nous réjouir d'une telle situation qui menace l'ordre établi en mettant sous le feu des projecteurs la médiocrité des classes dominantes et leur soif de vivre en parasite sur le dos des peuples. Mais il est certain que le fait que cette prise de conscience collective se fasse par l'entremise de la dite « fachosphère » n'est pas en soi satisfaisant dans une perspective émancipatrice. Au risque de décevoir1, il ne s'agit pas ici de nier la lucidité d'un intellectuel tel qu'Alain Soral mais de s'inquiéter de ce que la réconciliation que cette extrême-droite là est en train de réaliser s'opère sur le mode d'une restauration de la nation dans laquelle les antagonismes artificiellement créés par le pouvoir central, tel celui de l'immigration (dont le seul but a été de faire baisser le coût du travail et d'amoindrir la capacité de résistance des forces sociales hostiles au capital en déplaçant des franges de peuples comme des pions de façon à détruire toute identité), ainsi que celui produit par le capitalisme entre capital et travail, seraient neutralisés dans un même mouvement. Nous ne pouvons que nous réjouir d'une réconciliation entre les peuples, et ici, rester coi devant le travail accompli par Alain Soral même s'il n'est, à mon avis, qu'un feu de paille qui ne lui survivra pas. Mais tenter de résoudre l'antagonisme capital/travail par la réconciliation ne lasse pas d'inquiéter tant cette démarche rappelle l'humeur völkisch des années 30 et s'apparente clairement à celle de la Troisième Voie, soubassement du fascisme et promesse d'un ordre nouveau dans lequel l'exploitation perdurerait mais au profit d'une minorité différente de l'élite actuelle.

L'engouement de la population pour les intellectuels d'extrême-droite est réel et il faut bien admettre qu'il n'y a rien de surprenant à cela au vu du vide intellectuel qui règne dans les sociétés modernes. Et l'on voit fleurir nombre de discours s'apitoyant sur ce satané peuple décidément si débile qu'il ne parvient pas à comprendre que l'ordre actuel vaut mieux que tout, à l'image d'un Frédéric Haziza qui explique que «  il y a quelque chose de pourri dans la société française »2 et répétant à l'envi que ce peuple naïf, qu'il faut éduquer pour qu'il comprenne son bonheur, se fait manipuler par la dite fachosphère.

 

Mais qu'en est-il réellement ? Les noms d'oiseaux fusent de part et d'autre et chaque camp semble vouloir détruire l'autre. Qu'espèrent les gauchistes quand ils crient « pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos » (à l'image de journaux tels que CQFD, Article11, ou de sites internet tels Rébellyon, les Indymedia) ? Qu'espèrent les extrémistes de droite quand ils passent à tabac des gauchistes ; qu'espèrent les juifs quand ils fracassent un goy suspecté d'avoir fait une quenelle comme cela s'est vu récemment ? Dans tout les cas, l'individu châtié va-t-il revenir à la raison et adhérer aux thèses de ses bourreaux ? Éliminer le symptôme n'est pas soigner. Voit-on des tentatives de comprendre les peurs qui habitent ceux d'en face ? Essaie-t-on d'aborder avec bienveillance l'individu de l'autre camp ? De le considérer comme responsable ? Je ne vois aucune tentative dans ce sens actuellement excepté celle opérée par Alain Soral avec les musulmans mais qui s'apparente, selon moi, à un piège tendu à cette communauté en vue de son éventuelle instrumentalisation si la situation politique venait à vraiment dégénérer. Je ne vois que volonté de bastonner, d'éduquer, mais jamais de comprendre. C'est donc à cette tâche de compréhension que ce texte va s'atteler pour apporter un éclairage sur la posture des classes populaires qui sont, en quelque sorte, le nerf de la guerre sur ce champ de bataille d'où l'extrême-droite semble ressortir sans cesse renforcée.

Dans le schéma que dessine le champ politique actuel, la population n'a de choix qu'entre une gauche progressiste, c'est-à-dire dont le projet est de réformer l'humain, preuve s'il en est qu'elle n'a pas confiance en lui puisqu'il faut le modifier, et une droite conservatrice acquise à un capitalisme qui engendre une sorte de mouvement perpétuel des structures de la société, la déstabilisant au final autant que le projet de gauche. Dans les deux cas, le progrès est glorifié mais sous des approches différentes. Or, c'est certainement là qu'il faut chercher la cause de la crainte indicible qui habite l'individu moderne. Crainte qui n'est pas sans rappeler celle du fauve mis en cage qui tourne sans cesse, en vain, constatant son impuissance face aux fers qui l'enserrent. C'est un effroi de cette nature qui déchire les frontières qui segmentaient jusqu'à il y a peu les opinions politiques, provoquant ainsi une confusion qui est certainement une des causes de la radicalisation des positions que l'on observe de part et d'autre de l'échiquier politique. Radicalisation de la bête qui a peur des fers, qui devient folle à l'idée qu'il semble ne pas y avoir de solution et mordra quiconque s'approchera même si la mort doit s'ensuivre.

Comment expliquer ce décalage entre certaines strates de la population acquises au progrès, riscophiles, mobiles et celles, populaires, décrites par la propagande officielle comme craintives et repliées sur elles-mêmes ? Comment expliquer ce basculement des classes populaires vers l'extrême-droite ? La validité des limites idéologiques qui structuraient le champ politique ne semblent plus correspondre à la réalité sociale. La situation devient si confuse qu'on en vient à se questionner sur la validité des dénominations issues du champ politique. Qui est extrémiste ? Qui est fasciste ? Qu'est-ce qu'être fasciste ? Un électeur PS, UMP ou centriste n'est-il pas un extrémiste de par son aveuglement aux conséquences si graves, etc.  ? Quelle est la validité et la légitimité du champ politique tel qu'il est actuellement structuré et d'où vient cette architecture3 ? Est-il possible de questionner ce champ et même plus, d'interroger la base de l'évidence, c'est-à-dire le politique ? Si ce dernier est une catégorie – et il l'est – alors comment s'est-il installé dans la société ? Qu'a-t-il remplacé ? Avec quelles conséquences ?

 

L'hypothèse ici défendue est que le paysage politique est dessiné par la configuration actuelle de la lutte des classes – je vais tenter d'expliquer cela – et que les crispations qui se font jour de part et d’autre sont la conséquence d’une peur liée à cet antagonisme, certes, mais sont peut-être liées aussi à un élément plus profond qui a trait à la Modernité et au rapport social qu’elle a instauré. Il importe donc de se situer dans l’espace des classes sociales, espace qui, malgré toutes les tentatives idéologiques de le dissimuler, continue d’exister. Si l’on oublie la réalité – la lutte des classes en l’occurrence – pour faire vivre l'espace décisionnel de la société qu’est le champ politique, alors n’est-il pas dans l’ordre des choses que celui-ci perde sa substance ? Le champ politique peut se déliter, les institutions perdre leur stabilité, le fait est que la lutte des classes demeure. Elle subsiste car elle représente la façon dont chaque groupe d’individus possédant le même habitus se comporte dans la société, face au processus d’embourgeoisement des populations.

Mais alors qu’est-ce que l’embourgeoisement ? Il s’agit du processus par lequel les classes dominées tentent de s’adapter économiquement et culturellement aux réquisits du mode de production de la société capitaliste. Il est amnésie du fait qu’il est adoption par les dominés du regard bourgeois sur le monde, celui-là même qui permet de survivre dans les conditions économiques et culturelles de la société actuelle. Par conséquent, les luttes de classement se dessinent à l'aune du déracinement. La configuration de la lutte des classes indique la façon dont chaque classe intègre le déracinement, donc s'embourgeoise, pour se placer dans ces luttes de classement qui, à leur tour, le génèrent. Cet antagonisme trouve sa traduction sous la forme d'oppositions dont la plus explicite se joue peut-être entre petite-bourgeoisie et classes populaires et/ou rurales.

 

Si la lutte des classes est consubstantielle de l’embourgeoisement, que ce dernier est avant tout un phénomène d’amnésie, alors, il semble illusoire d’essayer d’aborder l’ensemble catastrophique qu’est la Modernité sans faire un détour par l'histoire des sociétés occidentales, histoire marquée par le développement d'un pouvoir centralisé, la constitution des nations et la fin des sociétés paysannes. En cela, je reprends la leçon d'Émile Durkheim quand il écrit que «  la cause déterminante d'un fait social doit être cherchée parmi les fais sociaux antécédents, et non parmi les états de la conscience individuelle »4. On ne peut pas comprendre la Modernité sans aborder la question de la paysannerie, de sa défaite et du rapport social moderne qui s'est alors instauré. La situation antagonique des classes sociales dans la France contemporaine rejoue bien souvent ce conflit entre progrès et tradition, entre Modernité et monde vécu. C'est au regard du passé que nous pouvons juger notre présent en en identifiant l'épistémè.

 

Comprendre les implications de cette épistémè implique de s'attarder sur les catégories qui organisent notre pensée, sur la réification du réel qu'elles opèrent, ouvrant par là une multitude d'opportunités d'exploitation politique de la situation sociale par la bourgeoisie du fait que le rapport social qu'elles induisent coïncide avec l'expérience du monde des dominants. Le rapport social tel qu'il s'est fondé dans la Modernité – sur le cadavre des sociétés paysannes – adoube une phénoménologie qui s'avère être une violence pour les classes sociales dominées en ce qu'elle instaure un modèle d'individu clivé, distancié. Ce modèle et sa définition sont au centre des luttes de classement que je vais essayer de caractériser au travers des mouvements militants petits-bourgeois mais aussi au cœur de l’angoisse des strates sociales les moins à même de le définir.

Ce qui est ici en question, c'est bien la politisation de la vie dans et par la Modernité ainsi que l’avènement d’un monde nouveau, issu de la destruction de la paysannerie.

 

La défaite de la ruralité

La disparition de la paysannerie a conduit à l’élimination de pans gigantesques de savoirs et pratiques autonomes. Pour comprendre cette déroute, il faut prendre la mesure de l'onde de choc qu'a été, pour la société paysanne, l'obligation que le pouvoir central lui fait depuis un millénaire de s'insérer dans les réseaux monétaires développés par la bourgeoisie. C'est tout le système d'échange, et la cosmogonie dans laquelle il s'inscrivait, qui a été modifié et rendu inefficace pour se mettre au diapason de cet étalon. En conséquence de quoi, après des siècles d'endettement des communautés paysannes, de désorganisation de leurs pratiques, de violences physiques et symboliques, l'effondrement fut inéluctable, effondrement dont la marque la plus visible reste peut-être l'exode rural. Ce temps marque la fin de l’autonomie et le début de la prise en charge de l’humanité par le pouvoir central et ses institutions de contrôle (entreprise, école, armée, etc.) avec, pour conséquences concrètes, l’amenuisement de la vie collective, la déstabilisation des systèmes de valeurs traditionnels, le décalage entre les méthodes de travail et les nouvelles configurations du mode de production. Ces contradictions ont littéralement assaillies les terres rurales progressivement transformées en territoires, c'est-à-dire fonctionnalisées.

 

Avec l'exode rural, toute une population paysanne est partie se faire embaucher dans les villes, inscrivant ses enfants dans les structures d'éducation de masse que lui offrait la société bourgeoise, oubliant les savoirs et gestes autonomes au profit de connaissances et fonctionnements nécessités par le monde salarial, s'inscrivant progressivement dans les luttes de classement de la société bourgeoise. Cette population des villes a en quelque sorte grandie à l'écart de celle restée rurale, vivant une expérience embourgeoisée du monde. En cela, les populations urbanisées sont des populations « éclairées ». L'actuelle petite-bourgeoisie est issue de l'acculturation fondamentale qu'ont représenté les Lumières pour les paysans déracinés.

Pour concevoir le bouleversement entraîné par l'urbanisation des modes de vie et la fonctionnalisation des espaces, il faut essayer d'appréhender ce qu'a pu être l'introduction, par la Modernité, de cet autoritarisme qu'a décrit un auteur comme Philippe Ariès5. Il faut s'imaginer toute la vie sociale que les Lumières ont progressivement asséchées, ces rapports sociaux rapprochés, fréquents, tendres et violents, ces fêtes nombreuses, joyeuses et sales. Quel pouvait être le laisser-aller d'individus évoluant dans une sociabilité intense, sans police, sans surveillance extérieure, sans éducation de masse, sans institutions de gestion de masse ? Et l'on peine à entrevoir la vie et la mentalité de l'humain d'avant la Modernité. Les moments étaient davantage vécus dans l'immédiateté et peu soumis au calcul. Une psychologie en dent de scie d'après Norbert Elias6, où l'on aime aussitôt après avoir détesté, où l'on est violent après avoir été tendre, un peu à la façon des fous ou des enfants, bref des personnalités spontanées. Pouvons-nous imaginer ce qu'était le paysan pré-moderne ? Un sauvage en contact permanent, immédiat avec sa communauté et la nature, moins névrosé, muni d'une culture exclusivement orale, investi d'une mémoire qui n'est pas Histoire en ce qu'elle place les événements d'antan dans une cosmogonie c'est-à-dire un environnement plein dans lequel l'univers et la société s'entremêlent. Rien à voir avec l'environnement social que l'histoire écrite parvient à segmenter par le regard distancié du chercheur, le paysan est pré-historique. La mémoire n'est pas une discipline telle que l'est l'histoire, elle est une composante de l'individu. Elle ne nécessite pas la contrainte de la distanciation mais mobilise au contraire le souvenir et l'imaginaire. En ce sens, l'individu des temps passés évoluait dans une structure sociale profondément plus libre, une structure pré-historique.

 

Il faut maintenant faire la traditionnelle déclaration indiquant qu'il ne s'agit pas de magnifier les temps anciens. Mais bien souvent, nous les voyons et les jugeons en oubliant que nous sommes adaptés au monde dans lequel nous vivons, que quand notre regard jauge les malheurs d'antan, il fait fi de la perception que les humains d'alors pouvaient en avoir. Avant de juger, il est bien plus intéressant d'essayer de s'imprégner de ce que pouvait être la vie d'avant la Modernité – donc précédant l'installation d'un pouvoir coercitif centralisé – pour mieux comprendre ce qu'a pu être la désorganisation consécutive des pratiques autonomes paysannes.

 

La phénoménologie qui succède aux cosmogonies rurales


La pénétration du pouvoir central dans quasiment toutes les sphères de la vie a signifié une progression inédite de la coercition dans la société. Les communautés paysannes ont été progressivement dépossédées des lieux sur lesquelles elles vivaient. Physiquement violentées, elles ont dû se plier à une hiérarchie pyramidale éloignée, extérieure, et renoncer aux pratiques de prises de décision collectives qu'avait instauré le droit coutumier7. Les mots grecs que la classe des clercs et autres humanistes pédagogues ont installé dans la langue française ne rendent que très imparfaitement compte de la réalité d'alors. Que l'on évoque ces pratiques coutumières de prise de décision en termes politiques (en affirmant qu'elles sont « démocratiques » ou « aristocratiques », etc.) et on leur instille une idée de gestion qui leur était probablement étrangère. En effet, l'œil politique est la capacité d'extraire des faits sociaux de leur réalité, les transformant ainsi en objet en vue de les travailler comme une matière, avec des outils, des moyens, pour parvenir à une fin. L'épistémologie nous apprend que les grecs ont excellé dans l'art de constituer des catégories pour faire agir ce regard distancié. Le politique est le nom qu'ils lui ont donné quand il agit sur la société. Ceci explique le fantastique engouement des humanistes, clercs et autres philosophes des Lumières pour la pensée grecque : la création de catégories fonctionnant sur un mode distancié entérine l'expérience qu'une « élite » libérée du travail par l'exploitation et l'accumulation fait du monde.

La phénoménologie qui sous-tend le politique n'aborde l'expérience brute qu'à travers la médiation des catégories de fin et de moyen. Ce n'est donc plus la spontanéité qui constitue l'action mais la capacité de mobilisation des bonnes procédures qu'autorise le regard distancié. Ce sont ces catégories et cette phénoménologie que les humanistes ont redécouvert, nous menant aux Lumières et à leur promesse d’une émancipation par l'hétéronomie, une émancipation provoquée par des catégories conscientisées, pensées. En cela, les Lumières sont la base de ce qu'est l'embourgeoisement dans les sociétés occidentales modernes. Ce point est particulièrement important tant il met en évidence l'œuvre de réification engendrée par le développement d'un nouveau rapport social. Ainsi, l'humanisme est une aliénation car il tend à rendre étranger les humains à eux-mêmes : en abolissant l'immédiateté, il instaure la médiation et le calcul comme mode d'être au monde.

 

Alors, en pensant aux temps anciens, rappelons-nous que le français, qui est la langue des vainqueurs, est pétrie des notions qu'ils y ont introduites en cohérence avec leurs habitus et leurs intérêts. Nous avons vu que l'habitus de l'individu d'antan établissait un rapport immédiat au monde, peu apte à la mise à distance que nécessite le regard gestionnaire. Il est l'ancêtre de celui des classes populaires et rurales actuelles. La maladresse de ces dernières à manipuler les catégories de « l'élite », maladresse sanctionnée d'abord par l'école, n'est que la suite de l'incapacité des paysans à les assimiler. Quels étaient les mots des idiomes locaux pour le terme « politique » ? Comment nommait-on la prise de décision collective ? Autant de pratiques, de mots et d'imaginaires que les termes grecs importés par les clercs au profit de « l'élite » nous ont fait oublier. Quand l'autonomie n'a plus de mot, c'est son idée même qui disparaît. Cette colonisation de l'imaginaire est une des marques du déracinement dans la Modernité.

 

La petite-bourgeoisie et ses mouvements

Le pendant du rapport social instauré par la Modernité est un humain nouveau, qui, bien qu'encore soumis en partie aux réquisits de la nécessité et du travail, dispose d'une capacité supérieure de mise à distance de la réalité. Cette disjonction entre sa place dans le système productif et cet habitus distancié fonde le petit-bourgeois. Capable de produire ses propres discours, ses propres opinions, celui-ci se prend à rêver d'un monde fonctionnant de manière plus harmonieuse, géré selon ses préceptes. Mais s'il se verrait bien occuper le siège du prince-philosophe platonicien, sa place dans le système productif le condamne aux tâches intermédiaires.

Il est difficile de cerner précisément la petite-bourgeoisie dans l'espace social tant l'embourgeoisement concerne désormais aussi les classes populaires salariées comprises dans l'ensemble que l'on nomme la classe moyenne, c'est-à-dire une classe de masse contenant l'ensemble des salariés embourgeoisés (embourgeoisés, pas bourgeois). Embourgeoisement du prolétariat ou prolétarisation de la petite-bourgeoisie8 d’ailleurs, selon les points de vue sur ce qu’est la classe moyenne. Celle-ci, telle que nous la concevons aujourd’hui, est donc issue d’un travail de réaménagement taxinomique produit dès les années 30 pour contrer le prolétariat dans le rapport salarial en euphémisant des identités sociales « chargées » que sont le petit-bourgeois – qui devient un cadre, ingénieur et autre agent de maîtrise – ou encore le bourgeois qui, dans la littérature du syndicalisme d’ingénieur, obtient le statut « d’élite de la classe moyenne ». En ce sens, cette classe est le résultat d'un long travail d'ingénierie sociale inspiré de l'utopie fasciste c’est-à-dire, en suivant la leçon de Gilles Deleuze9, d’une société capitaliste où l'antagonisme capital/travail serait neutralisé mais dans laquelle l'angoisse de l'humain domestiqué par la Modernité ne serait que réprimée. L'acceptation généralisée de l'expression « classe moyenne » démontre la victoire de l'idéologie d'obédience fasciste dite de la Troisième Voie sur celle de la lutte des classes. Loin de moi bien sûr l'idée d'affirmer que les individus de la classe moyenne sont des fascistes mais bien plutôt que l’ensemble autour duquel on les a constitué est le produit d'un projet de société, d'une utopie, fasciste. L'idée est certes désagréable mais permet d'entrevoir que le mal est peut-être bien plus profond que nous ne le soupçonnons.

 

De ce point de vue, c’est tout le regard sur la société qui se modifie. Même les tentatives de retour à la terre d’aujourd’hui, avec les néo-ruraux, porte la marque de l’embourgeoisement. Cette population est globalement issue de la classe moyenne. Il ne s’agit pas de paysans en tant que tels. Issus de familles déracinées, les néo-ruraux ne sont pas dépositaires d'une mémoire collective mais d'un savoir hétéronome, urbanisé, scolaire, dénué de sens pratique, pour reprendre Bourdieu. Ils pensent par les catégories dominantes que sont le politique ou l'histoire, catégories qu'il est difficile de questionner tant elles font l'objet d'un consensus qui les naturalise quasiment. Mais il ne faut pas oublier l'épistémologie et la façon dont elles se sont constituées. Si nous suivons le raisonnement établi plus haut, il y a dans le développement de problématiques spécialisées telles l'écologie, le féminisme, l'antiracisme ou encore la non-violence qui affirment que tout est politique, le signe de l'embourgeoisement des populations, c'est-à-dire de la reprise par les dominés de la capacité de mise à distance de la réalité. En effet, ces nouvelles problématiques, qui tendent à devenir des idéologies, sont porteuses d'utopies et prétendent parvenir à des formes sociales idéales avec des hommes réformés pour les féministes, des consommateurs éduqués ou des citoyens responsables pour les écologistes, la non-violence prônant, elle, l'éradication d'une caractéristique humaine : la violence. Le militantisme petit-bourgeois est humaniste dans le sens où il prône une certaine conception de l'humain dont il exige la réforme, donc l'artificialisation. Dans l'humanisme, l'humain doit correspondre à une idée. On pense la société idéale en fonction de formes isolées par ailleurs, on essaye d'en dégager des principes qui permettront d'accéder à une vie meilleure.

 

Dans le cas du militantisme petit-bourgeois, ces formes sont en général issues de préjugés de classe, à l'image du féminisme qui va penser la forme de la société idéale en fonction de son idée de la femme émancipée. À partir de formes observées, il va déduire les principes organisationnels qui vont gérer la masse humaine. La séparation pensée/action est ici consommée. Le militantisme petit-bourgeois est platonicien. Il croit en l'utopie, c'est-à-dire en une forme de société qui apporterait des solutions à des problèmes. Le politique, en tant que catégorie de gestion de masse, est le moyen d'introduire ces formes dans la société. C'est pourquoi les féministes collaborent avec le pouvoir central pour imposer l'égalité homme-femme, de même que les écologistes pour la gestion de ce que l'on nomme maintenant « l'environnement ». Cette cosmogonie fonctionnaliste prétend dire qui, dans la tragédie de la vie, a tort ou raison.

Nous sommes ici en plein dans la phénoménologie dominante que je décrivais plus haut, en plein platonicisme. Ainsi, ces mouvements petit-bourgeois portent la marque d'une société nouvelle qui n'est peut-être pas celle à laquelle ils aspirent. Il ne s'agit pas de juger de leurs utopies ni des causes qu'ils prétendent défendre, mais bien plutôt du fait qu'ils portent des utopies et de se demander si cela est une posture émancipatrice.

 

La domination éthique petite-bourgeoise et la violence du politique

Les déclinaisons militantes et professionnelles de ces mouvements sont innombrables et sont autant de possibilités pour la petite-bourgeoisie d'acquérir des salaires et/ou une position éthique dominante sur les classes populaires. Que ce soit par des activités de conseils, de cabinets d'études, de formations, de coaching, etc., les revendications des mouvements écologistes ou féministes entrent en cohérence avec la posture petite-bourgeoise de domination éthique des classes populaires ou rurales. Elles sont des éléments de désorganisation de ces classes. L'exemple de la violence physique est particulièrement parlant tant ces mouvements l'ont discréditée, mettant à mal la conception populaire de ce qu'est l'humain. Une expression telle que le « virilisme » vise précisément l'homme populaire, dont le corps et la force sont à la fois le gagne-pain mais aussi l'ultime défense contre les attaques politiques ou économiques10. En d'autres termes, ce militantisme est en lui-même une violence de classes infligée aux habitus populaires et ruraux.

 

Cependant, si la petite-bourgeoisie a adopté le regard des dominants, sa position sociale reste la même : celle de dominés. La focalisation du militantisme petits-bourgeois sur des problématiques sociétales est une reconnaissance implicite de son impuissance politique. Il faut relever la modification radicale que représente l'émergence de revendications politiques touchant au mode de vie au détriment de la lutte des classes qui, elle, ne traite pas des individus mais de la répartition des richesses et du pouvoir. Or, pour la bourgeoisie, la refonte du mode de production n'est pas négociable, à l'inverse de la réforme des modes de vie. La forme du militantisme petit-bourgeois entérine ce blocage bourgeois. Ce décalage entre ce à quoi elle aspire et la réalité de sa position sociale explique la rancœur petite-bourgeoise vis-à-vis de la société telle qu'elle va. Sa supériorité éthique sur les classes populaires la pousse à se considérer comme la garante de l'ordre bourgeois qu'elle voit dégénérer sous ses yeux : appels aux valeurs républicaines, à la rénovation du parlementarisme (« reconstruire la gauche ») ou encore création d'un homme nouveau embourgeoisé (les appels féministes pour que les hommes se déconstruisent mais aussi à la déconstruction de tout les genres ; les associations écologistes faisant, elles, de l'éducation à l'environnement, etc.), sauvegarde de l'État dans sa configuration issue du compromis fordiste (sauvegarde des services publics), etc. Ces tentatives d'émancipation font systématiquement appel à l'entité hétéronome qu'est l'État, confirmant ainsi Jacques Ellul quand il affirmait dès 1945 qu’Hitler avait gagné la guerre. Elles confirment également Marx, point par point, quand il affirme :

« Ce qui en fait des représentants du petit-bourgeois [les représentants démocrates], c’est qu’intellectuellement ils ne dépassent pas les limites que celui-ci ne franchit pas dans sa vie, si bien qu’ils sont contraints théoriquement aux mêmes tâches et solutions auxquelles le petit-bourgeois est contraint pratiquement par l’intérêt matériel et la situation sociale. »11

De même, l'Encyclopédie des Nuisances écrivait :

« Cette subjectivité à laquelle il s'identifie ne lui appartient pas, mais à l'organisation sociale qui l'a équipée et produite ainsi : c'est la raison pourquoi il lui est difficile de concevoir une existence dépourvue des marchandises, des contraintes et des opinions qui ont formé sa vie consciente et en font le contenu. Une réflexion critique individuelle aussi bien qu'un mouvement social d'opposition rencontrent vite cette limite. Vouloir la dépasser c'est déjà sortir de l'enceinte de ce monde administré, c'est s'avancer dehors où il n'y a plus rien pour nous guider, ni garantie d'aucune sorte, où chacun doit assumer en personne les conséquences de cette insoumission. » 12

Aux moyens traditionnels de la lutte ouvrière (la grève ou la manifestation) que la petite-bourgeoisie n’envisage qu’en dernier recours sont préférées les stratégies symboliques de l’information, de la sensibilisation, de l’éducation, signifiant par là qu’elle est une classe éclairée pouvant se placer en position d’émetteur de valeurs et savoirs. Cette place auto-attribuée de pédagogue permet d’établir un rapport de domination morale qui trouve sa source au plus profond de l’intérêt de classe petit-bourgeois dans le sens où la conscientisation est le moyen le plus cohérent avec son habitus pour réformer la société sans en toucher les fondements. Il est particulièrement intéressant de revisiter des discours de classe tels que le féminisme, la non-violence ou encore l'écologie avec l’équipement théorique bourdieusien. La violence de classe contenue dans les actions de conscientisation vise en premier lieu les classes les moins embourgeoisées, soupçonnées de faire le jeu de la réaction de par leur incapacité à s'emparer de thèmes politiques. C'est le discours typiquement petit-bourgeois sur celui-qui-va-pêcher-au-lieu-d'aller-voter. Ce que ce positionnement méprise, c'est la difficulté de mise à distance de la réalité qui caractérise l'habitus des classes populaires. Celui qui va pêcher un jour de vote ne se dit pas qu'il ne va pas voter parce que les politiques menées sont les mêmes quel que soit le résultat des élections. Il ne voit tout simplement pas l'intérêt de se déplacer et fait quelque chose de plus utile. Il ne met pas en mot le problème en termes politiques car cette démarche nécessiterait une compétence de mise à distance du réel à laquelle son habitus ne le prédispose pas, il agit en fonction de ses intérêts/désintérêts. C'est cette absence de mise en mot que ne pardonne pas la petite-bourgeoisie en prétendant que tout est politique. Le modèle de l'individu politique représente un humain disposant d'une capacité suffisante de mise à distance du monde, en capacité de l'observer autant que de s'observer lui-même. Un individu en capacité de se contrôler pour parvenir à ses fins. Nous savons depuis Bourdieu que ces compétences apparaissent prioritairement dans les groupes sociaux dégagés des urgences de la nécessité. Par conséquent, le politique n'est pas adapté aux classes populaires : il ne leur laisse d'autre choix que la représentation. Et les féministes ou les écologistes de politiser le privée, donc de l'exposer à l'analyse et à la gestion de masse... Les classes populaires ressentent parfaitement cette violence de la posture petite-bourgeoise et lui assènent en retour au mieux une indifférence tintée de mépris, au pire de la haine. Cette situation est une aubaine pour la bourgeoisie.


 

De la mythologie à l'utopie ou la question du totalitarisme

L'approche dont les classes populaires sont dépositaires est toute différente et fait penser à la mentalité des temps anciens. En favorisant une approche par le relationnel (immédiateté) et non par le politique (médiation), les classes populaires désavouent les théories humanistes en acquiesçant à l'idée que la réalité tient une part irrémédiable d'indicible, part qu'il convient d'estimer par les sensations et non par la raison. En cela, elles réactualisent l'approche mythologique qui, à l'inverse de l'approche utopique, n'apporte pas de solution au monde mais ne fait qu'en ressortir l'aspect dialectique entre le bien et le mal. L'approche mythologique renonce à dire le monde pour le solutionner mais en exhibe les contradictions en une sorte de terreau pour la pensée et l'action. Il semble en effet que les âmes anciennes en appelaient à l'ordre métaphorique pour évoquer ces oppositions de façon à en autoriser l'intégration sous forme de cosmogonie13. L'approche mythologique n'apporte pas de solution globale aux malheurs du monde, et ce à l'inverse du rêve humaniste qu'est l'utopie, mais elle le viabilise en restituant le sens de ses oppositions dans un ordre verbal qui les rend compatibles. L'utopie, en tant que démarche idéaliste, tend à rendre le monde cohérent. L'approche mythologique, elle, ne nie pas les oppositions mondaines mais n'en dit que la dialectique. Par ce détour épistémologique, nous obtenons une définition totalitarisme qui est une mise en cohérence intégrale des signes que renvoient les phénomènes. Par là transparaissent ses liens avec l'idéalisme. L'utopie, en ce qu'elle est un projet, instille cette phénoménologie dans la société. Platon, le premier utopiste pourtant, affirmait que la pensée naît à l'endroit où un objet renvoie un signe et son contraire14. Par conséquent, la république, en tant qu'utopie, tend à annuler la pensée.

Par la philosophie, le logicisme a éteint la pensée mythologique de par sa prétention à dire tout d'un phénomène, donc à le réfléchir avant d'agir dessus. Quoi de plus normal de nos jours que d'agir et/ou parler après avoir pensé ? Et pourtant, cela n'allait pas de soi dans les temps « spontanés ». L'esprit moderne peine à entrevoir les conséquences majeures des conditions d'être au monde des temps anciens dans lesquels la parole et l'action, se valaient et précédaient la pensée. Hannah Arendt écrivait :

« En un sens très différent de l'acceptation moderne, ces paroles [celles d'Achille, faiseur de grandes actions et diseur de grandes paroles] ne tiraient point leur grandeur de celle des pensées qu'elles exprimaient ; au contraire, comme l'indiquent les derniers vers d'Antigone, c'est peut-être la capacité de répondre par de « grands mots » (megaloi logoi) aux coups funestes qui un jour, dans la vieillesse, inspirera des pensées. La pensée venait après la parole, mais l'on considérait le langage et l'action comme des choses égales et simultanées, de même rang et de même nature [...] »15

Ainsi, l'approche mythologique correspond aux possibilités d'être au monde dans les temps d'avant la Modernité et, puisqu'elle n'apporte pas de solutions aux malheurs du monde, autorise la liberté d'être, la spontanéité. À l'inverse, la pensée du logos, du fait qu'elle est recherche de solutions, prétend pouvoir accéder à la vérité de la réalité. Par conséquent, la posture de mise à distance du réel, issue de l'expérience que les classes supérieures font du monde du fait de leur libération du travail par l'accumulation, apparaît comme l'unique moyen d'accéder à la réalité du monde. L'aliénation consécutive à la mise à distance et à la réflexion en termes de fin et de moyen est donc présentée comme une émancipation.

 

La catégorie politique dans la lutte des classes


Comment cette phénoménologie s'inscrit-elle dans le rapport social ? En pénétrant la prise de décision collective par l'intermédiaire du politique. Ce que nous nommons le politique n'est en réalité qu'une des configurations d'une catégorie supérieure, qui reste à nommer, qui concerne la prise de décision collective. Les apports de l'anthropologie sont trop importants pour oublier que les modes de prises de décision collective ont été, à travers l'histoire, d'une incroyable diversité. Le politique n'est que l'expression du rapport social bourgeois dans cette méta-catégorie, une configuration parmi d'autres. Dans la société bourgeoise, conformément à la tradition grecque, le politique est une abstraction qui autorise l'identification de problèmes et la mobilisation de moyens en vue de l'action. Ce point entérine une phénoménologie particulière qui justifie la domination telle qu'elle est instaurée dans le rapport social : « La distance entre le sujet et l’objet, qui conditionne l’abstraction, se fonde sur la distance par rapport à la chose que le dominateur acquiert par l’intermédiaire du dominé »16. Nous touchons ici à l'essence de la domination moderne.

 

Les conclusions que nous pouvons tirer d'une telle analyse ne sont pas neuves, loin de là, mais elles ont peut-être été oubliées ou lues trop vite... Platon écrivait :

« Et, tandis que, en vérité, l’art d’entretenir son troupeau d’animaux bipèdes est appelé par nous "tyrannique" quand il recourt à la contrainte, nous l’appelons d’autre part "politique", quand, usant de bon vouloir, il en appelle au bon vouloir du troupeau ; ne nous faut-il pas alors, en l’homme qui, cette fois, possède la seconde forme de cet art, la seconde méthode d’entretien, montrer la réalité vraie du Roi et du Politique ? »17

La gouvernance, en tant que méthode de management politique n'a donc rien inventé. Platon est clair puisqu'il affirme plus loin que les différents régimes politiques ne sont que des imitations du seul qui vaille : le gouvernement d'un seul homme rompu à l'art politique, le prince-philosophe.

« [...] il ne sera jamais possible à une masse d'hommes, quels qu'ils fussent d'ailleurs, d'administrer selon la raison une Cité, une fois acquise par eux la sorte de connaissance qu'il y faut, mais que c'est au contraire dans quelque chose de restreint et de peu nombreux, bien plus, l'unité même, qu'il faut chercher le régime politique dont il s'agit : l'unique, celui auquel appartient la rectitude ; tandis que les autres doivent en être tenus pour des contrefaçons et, ainsi qu'il a été dit un petit peu auparavant, les unes en s'attachant à en imiter les plus beaux traits, les autres, des traits dont la beauté est moindre. »18

Platon a peut-être bien ici raison : si le politique est l'art de gérer le troupeau humain, la démocratie n'est qu'un aggiornamento destiné à empêcher ce que le politique est sensé générer du fait du rapport social qu'il sous-tend : le gouvernement d'une élite19. L'usage courant du terme démocratie montre que nous nous payons de mots, agrémentant ce régime de belles idées, imaginant ce qu'il pourrait être concrètement, sans nous rendre compte qu'en réalité les dés sont pipés. La démocratie est un leurre en ce qu’elle reste concentration de pouvoir et réification du réel, en ce qu'elle est contenue dans un cadre politique. La cosmogonie qui la dirige n'aboutit qu’à une phénoménologie fonctionnaliste, à l’inverse des cosmogonies des temps mythologiques. En dehors de la tradition gréco-latine, nous n'avons plus de mots pour nommer les autres modes de prise de décisions inventés au cours de l'histoire. Cette perte de mémoire est une catastrophe dont il sera difficile de se relever.

 

La traduction concrète de cette épistémè se donne bien sûr à voir en toute limpidité dans le champ politique. Ainsi, la prise de décision ne peut désormais que passer par la médiation d'un système politique bureaucratique. Le personnel politique qui anime ce champ manipule des objets politiques tels que les populations, les communautés, les catégories socioprofessionnelles, les classes sociales, etc., avec une vaste gamme d'outils politiques comprenant le chômage, la précarité, la police, la justice, l'éducation, etc. D'un point de vue politique, l'opposition des habitus dans le rapport social est le fruit d'une conjonction particulière de ces objets, donnant naissance à des problèmes identifiables sur lesquels va pouvoir s'appliquer un travail politique. Ici s'ouvre une vaste gamme de possibilités d'exploitation qui permet à la classe dominante de maintenir le statu quo. L'art politique consiste ici à transformer peurs et frustrations en objets politiques.

 

Un politicien se doit d'être en capacité d'ajuster un discours à la capacité de mise à distance du public constituant la niche du marché qu'il vise. Ainsi, avec les classes rurales et populaires, il est peu rémunérateur politiquement de parler de politique. Il convient plutôt de jouer sur l'immédiateté de la relation humaine, « être proche d'eux ». Feu Georges Frêche, politicien fameux de la région Languedoc-Roussillon, avait présenté le problème à sa façon :

«  Les cons sont majoritaires, et moi j’ai toujours été élu par une majorité de cons et ça continue parce que je sais comment les "engraner", "j’engrane" les cons avec ma bonne tête, je raconte des histoires de cul, etc… ça un succès de fou, ça a un succès fou. Ils disent, "merde, il est marrant, c’est un intellectuel mais il est comme nous", quand les gens disent "il est comme nous", c’est gagné, ils votent pour vous. Parce que les gens, ils votent pour ceux qui sont comme eux, donc il faut essayer d’être comme eux  »20.

Le politicien visant les classes peu embourgeoisées (les « cons » de Georges Frêche) doit montrer sa compétence à représenter politiquement c'est-à-dire à abstraire la condition des représentés tout en prouvant qu'il est proche d'eux (donc qu'il a intimement compris leur condition) en ne parlant pas en termes politiques. La jauge qu'utilise les classes populaires en politique ne tient en effet pas au programme mais à la conviction que tel homme politique a compris, ou pas, leur condition. Leurs habitus les prédisposant peu à la mise à distance que requiert le politique, ces classes se fient davantage au ressenti, au relationnel. Les classes populaires et rurales n'attendent pas ou plus de solutions politiques, c'est-à-dire globales.

Cette posture populaire, plus honnête car plus immédiate, pourrait être un frein à la gestion de masse que sous-tend tout projet politique. Mais le personnel politique contourne cette tendance par la démagogie. Celle-ci est un gage pour les classes rurales et populaires que ce n'est pas un programme politique global qui va les gérer mais des « mesurettes ». La démagogie est bien sûr un mensonge car les hommes politiques appliquent tous un programme politique – le même – quand ils arrivent au pouvoir. Mais les revendications catégorielles, le clientélisme, sont la façon des classes populaires de se prémunir contre des programmes politiques qui, par définition, leur échappent. L'écoute que ces classes accordent à la démagogie est un atavisme hérité du paysan qui va voir le seigneur pour lui faire comprendre sa situation et quémander ; elle est le signe de leur peur du politique, c'est-à-dire de la gestion de masse qui, dans le cadre politique, ne peut que leur échapper puisqu'elle se fait contre elles. Ces classes étant les principales victimes des politiques menées depuis les révolutions bourgeoises, on ne peut pas dire que le choix de la démagogie soit forcément issu d'un mauvais calcul. On objectera que la démagogie est une tromperie mais le fait est que ses avatars, au nombre desquels se compte le clientélisme, permettent à certains individus de s'en tirer à moins mauvais compte. Croire en la démagogie est ce qu'il reste aux classes populaires en situation de débandade. C'est cela qu'il faut comprendre au lieu de les penser comme un magma d'individus doucement débiles qu'il convient d'éduquer.

 

L’Erreur de l’Occident

L'approche compréhensive qui nous a guidé tout au long de ces développements opère une sorte de retournement qui me semble salutaire. Tout d'abord, elle montre la vacuité de la posture qui prétend devoir éduquer les classes les plus faibles socialement. L'histoire nous montre que si ces populations se dirigent vers ce que l'on nomme l'extrême-droite et autres démagogues, c'est pour des raisons qui ne tiennent pas à un supposé manque de connaissances mais à une tentative de se protéger des effets du politique. On ne peut pas en dire autant des apprentis pédagogues de la petite-bourgeoisie qui, eux, pêchent effectivement par manque de culture, manque dû au fait qu'ils ont en quelque sorte trop bien appris leurs leçons, acquiesçant à la mythologie républicaine. Donc, l'alternative entre la gauche, même extrême, et la droite, même extrême, est une foutaise, je l'ai dit en introduction. C'est une foutaise car des deux cotés, on adhère au logos, c'est-à-dire à une forme de pensée issue des classes supérieures qui est une colonisation de l'imaginaire par l'idée de système. À partir de là, quelle misère que de voir ceux que le schéma politique actuel nomme des extrémistes, qui sont les seuls à avoir un peu de lucidité dans le totalitarisme contemporain, s'insulter ou se battre dans la rue, lors de manifestations, refusant de se parler alors qu'en réalité, que l'on regarde du coté des anarchistes, qui se veulent être, la plupart du temps, des pédagogues ou de l'extrême-droite, du Front National à l'association Égalité et Réconciliation d'Alain Soral, on constate un même accord sur le logos, c'est-à-dire sur l'avènement d'un humain nouveau n'expérimentant le monde que par des médiations. Se battant pour une même société au projet malheureusement totalitaire et d'ailleurs identique à celle que l'ordre actuel met en place mais sur une configuration différente, les protagonistes de ce faux combat s'épuisent à vouloir détruire l'autre, prolongeant de fait l'actuel statu-quo.

 

Cet état des lieux doit nous alerter à plusieurs niveaux. Tout d'abord, en permettant d'élaborer une définition précise du totalitarisme et de sa déclinaison capitaliste, le fascisme, il nous permet d'entrevoir que c'est peut-être toute la pensée occidentale qui tend vers la société totale. Vraiment, pour le lecteur autodidacte, ingénu, ignorant des exégèses classiques, se pencher sur des Platon et autres Aristote constitue une vraie surprise tant les liens avec le totalitarisme semblent évidents. D'autres auteurs ont eu cette intuition à l'image de Pierre Clastres qui décrivait «  l'ivresse de la pensée [des indiens Guarani], un approfondissement toujours plus tendu de la réflexion sur le malheur de la condition humaine. »21 Réflexion identifiant la recherche idéaliste, la recherche de l'Un, à la racine du mal. Ce faisant, la philosophie amérindienne sape les fondements de l'idéalisme qui caractérise la pensée occidentale depuis Héraclite au profit d'une acceptation du multiple. La lecture politique de ce constat métaphysique s'apparente à une critique radicale de tout pouvoir coercitif et, selon Clastres, de l'État. Et si ce point précis constituait l'Erreur de l'Occident ? Erreur qui mène l'humanité vers l'anomie, vers le gouffre, vers l’absorption totale du sujet par l'objet, vers le totalitarisme. Comment ne pas penser à la perspective catastrophique d'un film, pourtant issu de l'industrie culturelle, tel que Matrix qui décrit une prise en charge intégrale de la vie par la machine ?

Ne retrouve-t-on pas cette crainte sourde du contrôle total à droite comme à gauche ? Et l’expression de cette peur ne passe-t-elle pas maintenant par une volonté, de part et d’autre, de destruction de ceux d'en face, tout désignés qu'ils sont par l'échiquier politique ? Quand la phénoménologie d'une époque fait de l'hétéronomie la base du rapport social, comme nous l'avons vu, ne devient-on pas étranger à son prochain comme à son propre monde ? L'agressivité, la volonté de destruction totale des opposants (comme on l'a vu avec l'affolement préfabriqué qui a remplacé toute réflexion lors de la triste affaire du meurtre de Clément Méric, en 2013), la volonté que l’on retrouve à gauche comme à droite de ne pas parler avec l'autre camp, alors caractérisé de façon pathologique, ne correspond-elle pas à un comportement barbare ? Ne considérons-nous pas alors les individus d'en face comme des bêtes qui ne peuvent pas être instituées dans la société humaine ? L'épistémè occidentale qui nous régit actuellement prétend tout dire d'une situation. Par là, elle représente une disjonction majeure dans la conception de ce qu'est être un humain. L'application des catégories de fin et de moyen à toutes les sphères de la vie, c'est-à-dire le recours systématique au logos pour dire le monde, sape le fondement de tout système de Référence basé sur la métaphore. C'est bien ce que nous pouvons comprendre de la position de Lévi-Strauss sur la pensée sauvage et c'est également la thèse défendu par Pierre Legendre : dans la tradition, le montage de l'interdit par l'ordre métaphorique désamorce les fantasmes humains en dessaisissant les sujets de leurs pulsions antisociales22. Le passage de l'ordre du symbolique à celui de la réalité, qu'entérine le logos, fait passer l'interdit de l'ordre du rêve à celui de réalité concrète. Ainsi, le fantasme de destruction totale de l'Autre devient susceptible d'appartenir au réel. N’est-ce pas ce que Sade avait compris des temps nouveaux qui s’amorçaient à son époque ? Voilà l'illimité, le gouffre de l'indifférencié, vers lequel nous dirige le logos. C'est bien en ces termes que je désire poser la question de l'Un qu'instaure l'épistémè occidentale. La situation est, me semble-t-il, suffisamment dégradée pour poser la question du politique de façon aussi radicale : rien de ce qui a rendu Auschwitz possible n'a été éradiqué, bien au contraire. Le « plus jamais ça » des commémorations ridicules qui pullulent actuellement sonne malheureusement comme la promesse d'un retour prochain.

 

Christophe Hamelin

 

1Au risque de décevoir car dans le délire de ceux qui se réclament d'une certaine extrême-gauche et qui accusent de fascisme tout ceux qui acceptent de discuter avec Alain Soral ou même de discuter ses idées, il faut toujours dire du mal de ce monsieur, ne jamais reconnaître sa sagacité sur certains sujets. Ces errements sont gravissimes et ne font que renforcer sa popularité car la population n'est pas stupide et voit bien que ses constats sont lucides sur de nombreux points. Des lecteurs d'extrême-gauche, des libertaires, etc., ont stoppé la lecture de cet article à la première page pour cette raison, me classant d'extrême-droite (donc de fasciste j'imagine). On en est là... Pour finir de me faire des amis, j'espère montrer dans ce texte que, des deux cotés, on se bat malheureusement pour la même société.

2Frédéric HAZIZA, Vol au-dessus d'un nid de fachos, éditions Fayard, 2014, p.20,

3Il est à noter que Jean-Claude Michéa apporte un éclairage intéressant sur cette question avec une généalogie de la gauche qui rend compréhensible le fait qu'un parti comme le Parti Socialiste soit dans les mains de bourgeois tels que Laurent Fabius ou l'ex-présidentiable Dominique Strauss-Kahn et n'ai absolument rien à voir avec les classes populaires. Cf. Jean-Claude Michéa, Les mystères de la gauche, Paris, éditions Flammarion, 2013, 132p.

4Émile Durkheim, Les règles de la méthode sociologique, Paris, Presse Universitaire de France, 1937, p.109.

5Philippe Ariès, L'enfant et la vie familiale sous l'Ancien Régime, éditions du Seuil, 1973, 316p.

6Norbert Elias, La civilisation des mœurs, Paris, Calmann-Lévy, 1973, 342p.

7Sur cette question absolument passionnante, cf. Alexis De Tocqueville, L’ancien régime et la révolution, Paris, Flammarion, 1988, 411p.

8Cf. par exemple G. Politzer, La composition sociale de la population en France, Les cahiers du bolchévisme, juillet 1936, n°12-13, cité in Luc Boltanski, Taxinomies sociales et luttes de classes, Actes de la recherche en sciences sociales, Année 1979, Volume 29, Numéro 1, p.79.

9Gilles Deleuze, Deux régimes de fous, Paris, Les Éditions de Minuit, 2003, p. 125.

10Sur cette question de la stigmatisation de la violence physique par la petite-bourgeoisie, cf. Pierre Bourdieu, La distinction, Paris, Les éditions de Minuit, 1979, p.447.

11 Karl Marx, Les luttes de classes en France, Paris, Éditions Gallimard, 2002, p. 215.

12Encyclopédie Des Nuisances, Remarques sur la paralysie de décembre 1995, Paris, éditions de l'Encyclopédie des nuisances, 1996, p. 25.

13Claude Lévi-Strauss, Le totémisme aujourd'hui, Paris, Presse Universitaire de France, 1962, p. 132.

14Platon, La république, VII, 523c.

15Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne, Paris, Calmann-Lévy, 1983, pp. 62-63.

16Theodor W. Adorno – Max Horkheimer, La dialectique de la raison, Gallimard, Tell, 1974, p. 31.

17PLATON, Le politique, 276e.

18Ibidem, 297c.

19Cf. Pierre Lévêque, Pierre Vidal-Naquet, Clisthène l'athénien, Paris, Annales Littéraires de l'Université de Besançon, Les Belles Lettres, Vol. 65, 1965, 163p. La version des faits de Vidal-Naquet et Lévêque corrobore mon propos dans le sens où ils montrent que l’œuvre démocratique de Clisthène tient beaucoup à des rivalités de pouvoir entre familles aristocratiques. Là encore, nous sommes bien loin de l'image d'Épinal classique sur la démocratie, le plus beau des régimes politiques.

20Cours de droit de Georges Frêche en 2008 disponible à l’écoute sur https://www.youtube.com/watch?v=t55CC7U82nc. Page consultée le 17/09/2013.

21Pierre Clastres, La société contre l'État, Paris, Les éditions de Minuit, 1974, p.184.

22Pierre Legendre, Le crime du caporal Lortie – leçons VIII, Fayard, 1989, 187 p.


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49 réactions à cet article    


  • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 29 août 2014 14:04

    Lorsque disparut l’URSS, en 1991, la Russie aurait pu s’affranchir de la problématique de la LUTTE des CLASSES !


    À partir de 1989, la Russie aurait pu mettre en œuvre le projet ci-dessous en s’évitant la phase d’épargne incluse dans cette proposition puisque tout le « capital social » des entreprises était depuis longtemps la possession de l’État et, donc, du peuple russe.
    Pauvre peuple russe : Spolié en 1917 et en 1991 !Addendum :
    Depuis la fin des Trente Glorieuses, vers 1975, soit depuis 39 ans, nous avons dû nous accommoder du chômage massif.
    Il serait peut-être enfin temps de remettre en question notre paradigme sur le « Plein-Emploi » qui est devenu une sorte d’Arlésienne...
    Sans doute faut-il adopter un nouveau paradigme en la matière qui éradiquerait définitivement le concept même de chômage.

    ¿ Et si les Français(es) adoptaient un paradigme SOCIO-ÉCONOMIQUE réellement innovant et véritablement progressiste ?

    Cependant, au
    Revenu de Base financé par la Fiscalité, sans Refondation du Capitalisme
    on peut préférer le
    Dividende Universel financé par l’Épargne, avec Refondation du Capitalisme

    ​​
    Refondation du Capitalisme & Instauration d’un Dividende Universel financées ​par l’Épargne.

    Lire, SVP :
    Refondation du Capitalisme & Dividende Universel
    ou/et
    http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/3/40/ ... cerite.pdf

    RÉSUMÉ :

    Le Parti Capitaliste Français ( PCF ) propose une synthèse socio-économique permettant d’instaurer une authentique compatibilité entre compétitivité et cohésion sociale ; entre compétitivité et solidarité.

    Ce projet de « Refondation du Capitalisme et de création d’un Dividende Universel » se compose d’un Objectif Principal et de deux Objectifs Spécifiques qui découlent de l’objectif principal.

    Objectif Principal :
    Acquisition Citoyenne & Collective du Pouvoir Économique
    Par un effort préalable d’épargne soutenu, les « démunis » (par opposition aux « nantis ») acquerront collectivement des actions du capital des entreprises du secteur marchand, banques incluses.
    Cette participation au capital pourra être minoritaire (minorité de blocage) ou majoritaire.

    Objectifs Spécifiques :
    I)
    Transformer le « capitalisme ordinaire » en un véritable Capitalisme Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.
    Les représentants des « démunis », démocratiquement élus, géreront ce patrimoine financier de manière à infléchir Recherche, Développement, Production & Commercialisation des entreprises contrôlées : Refondation du Capitalisme.
    II)
    Faire bénéficier chaque citoyen, même mineur, d’un Dividende Universel évolutif qui, de facto, éradiquera définitivement le concept même de chômage ainsi que celui de la « lutte des classes ».
    II.1)
    À terme, les profits des entreprises sous contrôle des « démunis » seront partiellement distribués à l’ensemble des « démunis » sous forme de Dividende Universel.
    II.2)
    a) Ceux qui le souhaiteraient pourraient s’arrêter de travailler et se satisfaire du Dividende Universel.
    b) Ceux qui souhaiteraient gagner plus que le seul Dividende Universel pourraient travailler dans l’économie marchande et, éventuellement, y gagner des rémunérations faramineuses sans plus jamais être accusés d’exploiter qui que ce soit.
    II.3)
    Si plus personne ne souhaitait travailler dans l’économie marchande, celle-ci s’effondrerait totalement et, avec elle, le patrimoine accumulé des « démunis » deviendrait stérile et interdirait le bénéfice du Dividende Universel (Auto-régulation automatique : Activité économique / Dividende Universel).
    ​On n’ose imaginer que l’Humanité serait si stupide pour se lancer dans cette dernière voie suicidaire ! ! !​



    • sleeping-zombie 29 août 2014 14:16

      1er exemple d’intervenant qui n’a pas lu l’article...


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 29 août 2014 14:41

      Par sleeping-zombie (---.---.---.7) 29 août 14:16


      La « lutte des classes » étant citée 9 fois dans le corps de l’article, il ne me paraît pas illégitime de commenter ce sujet.


    • sleeping-zombie 30 août 2014 14:04

      Algo Llabrès :

      if article contient any of [communisme, revenu, lutte des classes, banque]
      then copier-coller « manifeste du revenu universel »


    • sleeping-zombie 30 août 2014 14:06

      (et j’ai oublié capitalisme dans ma liste. tss....)


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 31 août 2014 08:00

      Par sleeping-zombie (---.---.---.3) 30 août 14:04
      Il existe nombre d’autres lecteurs que votre insignifiante petite personne ! ! !...

    • Francis, agnotologue JL 31 août 2014 08:19

       smiley  smiley  smiley


    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 31 août 2014 09:01


      Par Jean-Pierre Llabrés (---.---.---.82) 5 juin 2014 09:38

      N.B. : Pour juger de la pertinence des commentaires de « jl »... (qui, lui, ne se répète pas)..., lire ci-dessous :Par JL (---.---.119.40) 5 juin 2014 09:23
      Poutine, la Crimée et l’Ukraine, pourquoi ?

      Par JL (---.---.119.40) 25 mai 2014 08:32
      « Et vous n’avez jamais été capable de répondre à cette question : en supposant qu’ils acceptent de vendre, que feraient-ils de cet colossale masse d’argent ? »
      ====================================

      Par JL1 (---.---.30.183) 22 décembre 2011 10:04
      « L’histoire ne dit pas ce que feront les gentils capitalistes de l’argent qu’il récupèreront en échange de leurs actions. »Par Jean-Pierre Llabrés (---.---.45.82) 22 décembre 2011 10:39

      « les gentils capitalistes acceptent de vendre au peuple leurs actions » ; au « peuple » et à qui que ce soit : la bourse ne sélectionne ni vendeurs ni acheteurs.

      Le peuple achètera ces actions en se privant d’aides sociales aussi longtemps qu’il le faudra, évidemment.
      FAUX ! ! !

      L’histoire dit que les gentils capitalistes investiront dans d’autres actions (déjà existantes ou nouvelles car le capital boursier ne constitue pas un volume fixe mais en expansion : environ 36.000 milliards d’Euros aujourd’hui) avec l’argent qu’il récupèreront en échange de leurs actions tout comme ils le font, aujourd’hui, quand ils décident de vendre partie de leur portefeuille ; ils achètent d’autres actions.

      N.B. :
      Effectivement, je me suis abstenu de répondre à nouveau à cette question depuis DÉCEMBRE 2011 ! ! !...



    • sleeping-zombie 31 août 2014 17:50

      Il existe nombre d’autres lecteurs que votre insignifiante petite personne ! ! !...

      oui, et l’immense majorité soulés par vos copier-coller. C’est que est dommages, c’est que vous n’ayez pas l’air de vous rendre compte que votre méthode de parasitisme des autres articles est contre-productive : comment respecter l’idée quand celui qui la véhicule n’est pas respectable ?


    • sleeping-zombie 29 août 2014 14:14

      Hello,
      C’est pas pour te décourager, mais 54300 signes dans un article, ça correspond (au doigt mouillé) à une nouvelle de 25 pages. Pas le genre d’article qu’on cherche sur AVox en général, du coup ça m’étonnerait que beaucoup de lecteurs le lisent. Dommages pour l’effort...


      • Diogène diogène 29 août 2014 14:22

        Ce n’est pas un article, c’est un livre.

        Si vous êtes capable de synthétiser votre pensée dans un texte d’une page, je le lirai.

        • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 29 août 2014 14:24

          Salut Sleeping-zombie,
          oui, je sais mais figure toi que cet article s’est fait recaler par plusieurs revues papier. Le fait de ne pas faire l’apologie de l’humanisme, du féminisme, de la non-violence, etc., m’a attiré pas mal de foudres ou de fins de non recevoir... Ne reste plus qu’Internet...


          • sleeping-zombie 30 août 2014 14:11

            Je comprends la démarche, je critique le choix de l’outil.
            Au pire, si tous les sites te refusent, ouvre ton propre blog (ça se fait en 1/4 d’heure), poste-z-y ton article-fleuve pour archivage, et essaie de faire une sorte de condensé plus compatible avec l’audience comme le suggère Diogène (exercice difficile et frustrant). Quitte à mettre un lien dans le résumé vers l’article complet pour attirer ceux qui ne sont pas effrayés par les 2h nécessaires pour le lire.


          • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 29 août 2014 14:27

            Bon, comme je suis connecté, je te réponds, Diogène. Difficile de condenser ça en une page car c’est un article d’exploration. L’avantage de le mettre en ligne est, pour moi, qu’il est en quelque sorte archivé.


            • Diogène diogène 29 août 2014 16:24

              Merci d’avoir répondu.

              Si vous ne pouvez pas synthétiser (et non pas condenser) en une page, c’est que ce que vous dîtes n’est pas clair pour vous.
              Le travail de synthèse est un exercice courant pour tout intellectuel. Cela consiste à s’en tenir au idées importantes, sans argumentation ni démonstration, pour faire part d’une idée. Le lecteur exigent et intéressé peut se référer au développement qui reste disponible.
              Les éditeurs paient des gens pour ça, dans le but d’assurer la promotion de leurs produits, et ils le font plutôt bien.

            • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 30 août 2014 12:43

              Bonjour Diogène,
              c’est vrai que ce n’est pas clair, même dans ma tête, pour la bonne raison que les idées ici assemblées ne vont pas de soi. Il s’agit d’une tentative d’exploration, je le répète. Après j’aurai pu faire ce travail dont vous parlez mais c’est vrai que je préfère livrer ce texte tel quel, aux lecteurs qui en auront le courage, même si j’ai bien conscience que peu de gens feront le pas d’avaler une prose de cette longueur. Pour synthétiser, je verrai par la suite quand ce sera un peu éclairci, peut-être avec les commentaires.


            • bernard29 bernard29 29 août 2014 15:56

              Ouf, !! j’ai lu . C’est peut être votre juste phrase d’introduction sur Dieudonné qui m’a donné envie de poursuivre et de m’accrocher. 

              Donc juste une question relative à la pêche à la ligne. 

              Pensez vous que la proposition du Parti de Gauche et de Mélenchon de vouloir rendre le droit de vote obligatoire est une manière d’obliger tout le monde à accepter un système de « médiation » et donc d’emberlificoter les classes populaires dans le système" ??

               


              • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 30 août 2014 12:52

                Bonjour,
                Ben d’abord merci pour votre courage, pour vous être envoyé ma prose ! Et pour vous répondre, oui, je pense que ces histoires de vote obligatoire vont réduire les classes populaires à la seule perspective du politique, donc à la médiation par la représentation politique, donc à disjoncter les capacités de violence directe dont ces classes peuvent éventuellement faire montre. Or, je pense que la médiation crée de la frustration, que la frustration se résout par le refoulement et que le refoulement est typiquement l’objet de manipulations de masse qui nous ont déjà menées à la catastrophe par la mise en place de bouc-émissaires. Il me semble que l’on tend vers ça en ce moment.


              • politzer politzer 29 août 2014 16:40

                bonjour


                Juste quelques notes portant sur le début déjà assez indigeste et indigent pour que j aille plus lion : j ai mieux à faire :

                1 la « fachosphère » existe Soral notamment se revendique fasciste ( admirateur de Casa pound et de Proudhon ).

                2 quel rapport entre les fascistes et les classes populaires sinon qu elles sont amenées à voter pour les néo fascistes qu elles croient contre leur ennemi, l immigration de peuplement. Les dernières déclarations de Chauprade ( contre l immigration zero) idéologue du FN leur ont révélé la vraie nature du FN « économiquement de droite » et donc pour le libéralisme et la concurrence entre salariés qui ne profite qu aux patrons.

                3 la « lucidité » lol de Soral lui fait choisir Proudhon contre Marx qui a réglé son compte au père théorique des anarchos fascistes dans « Misère de la Philosophie », ouvrage absolument indispensable pour qui veut apprendre ce qu est le matérialisme historique ou science du développement des sociétés humaines et le socialisme petit bourgeois .

                Soral est un représentant social de « l union sacrée » ou de la collaboration de classes , de la petite bourgeoisie nationale porteuse d’une idéologie utopique et réactionnaire.

                Utopique car au stade du capitalisme financier prôner une société basée sur la petite production individuelle est irréalisable : la concurrence conduira à la victoire immédiate des grandes entreprises. C est l idéologie privée de M Soral petit entrepreneur artiste artisan ultra minoritaire dans les rapports sociaux de production.

                Réactionnaire car il prône le retour dans une société beaucoup moins productive où règne la rareté des biens , pour faire bref .

                Soral prône la réconciliation du chèvre et du chou , on sait où ça conduit…

                Quant à la question de l immigration et de l Islam , on n a pas besoin de Soral pour régler cette question . Il faut stopper l immigration de peuplement et lutter contre toutes les religions et en finir avec l Apartheid en Palestine , moteur des révoltes musulmanes et qui conduit aux fanatismes .

                Il n y a pas d engouement pour l extrême droite mais une absence de prise de position sur l immigration qui entraîne un votre protestataire des classes populaires qui en sont les victimes.

                La « gauche « n est pas progressiste mais acquise au libéralisme ( d abord sous la forme d’un réformisme qui évolue en libéralisme « social » sic , au stade de la crise du capital financier ) par peur du socialisme démocratique dont elle craint qu il lui retire les rogatons de ses privilèges d’antan, quand la petite bourgeoisie n était pas encore la cible du capital financier qui en vient à s en prendre aux …pharmaciens ! 

                Ladite « gauche » ne cherche pas à améliorer « l humain » mais à satisfaire des minorités manipulées en clientèle électorale ( homosexuels , immigrés , nomades , etc). Elle le fait au nom de la liberté dont elle se fiche comme d une guigne , on l a bien vu en 2005 et à la gueule déconfite de DSK au sortir des urnes .

                 


                • Diogène diogène 29 août 2014 17:19

                  Bonjour Politzer


                  Bravo pour cette brillante analyse (sans ironie).
                  Si vous ne représentez que vous, cela montre que les gens lucides et intelligents sont isolés.
                  Si vous êtes apparenté ou affilié à un mouvement, je suis très curieux de savoir lequel, car je le cherche et ne l’ai jamais trouvé.
                  J’y adhère !

                • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 30 août 2014 13:13

                  Bonjour,
                  bon, vu que vous n’avez pas lu l’article complètement, je vais essayer d’être bref car du coup, vu que vous commentez sans avoir tout lu, vous faites des redites de ce qui est parfois dans l’article.

                  En ce qui concerne Soral, je suis plutôt d’accord avec ce que vous dites. D’un point de vue théorique, c’est brouillon, c’est vrai, mais au niveau de la lucidité sur la situation actuelle, c’est généralement bien foutu. Mais il est évidemment réactionnaire, je crois que je le dis à ma façon quand je parle de l’idéologie de la Troisième Voie. Donc, je suis globalement d’accord avec ce que vous dites sur Soral.

                  Concernant votre point 2, c’est fatiguant parce que si vous aviez lu l’article que vous commentez, vous auriez fait l’économie de ce point.

                  Sur la question de la gauche qui n’est pas progressiste, alors là, pas d’accord. Le progrès est consubstantiel de l’idéologie de gauche. D’où la sempiternelle prétention de la gauche à réformer l’humain, à l’éduquer par l’école, à le sensibiliser, etc.


                • Claude Courty Claudec 29 août 2014 18:46

                  La pyramide sociale inversée r la lutte des classes, ou le triomphe de la pauvreté

                  Lorsqu’ils ne réfutent pas la structure pyramidale de la société, il en est qui prétendent la renverser sur son sommet pour atteindre cet idéal d’égalité qui reposerait sur la disparition des riches. Fantasme des partisans d’un égalitarisme exigeant la mort des nantis, la base de la pyramide sociale doit ainsi écraser la société sous son poids, jusqu’à obtenir un nivellement généralisé, évacuant la richesse dans le triomphe des pauvres. Que ce triomphe, allant à contre courant du progrès, risque être celui de la pauvreté davantage que des pauvres, conduisant à la misère pour tousavant de sombrer dans l’inexistence sociale et la barbarie, n’est qu’un détail qu’il suffira de régler le moment venu. Quoi qu’il en soit, la pyramide inversée a ceci de remarquable qu’elle n’est plus une pyramide et tient davantage de l’entonnoir que de ce volume géométrique, universellement reconnu comme représentatif de toute organisation hiérarchisée et faite d’interdépendance entre ses membres.

                  L’inversion de la pyramide sociale n’est que sa déformation, par l’illusion d’une idéologie sommaire prétendant hisser à un sommet qui n’en est plus un – et qui est même son contraire –, la masse des individus en constituant la base ; négation extrême de ces individus en tant que tels, au profit d’une puissance faite du nombre. C’est aussi oublier un peu facilement que si tous nous profitons – aussi inégalement que ce soit – de siècles de progrès, celui-ci résulte des impulsions d’une élite dirigeant la masse, pour le meilleur et pour le pire, ce qui en fait précisément l’élite. Qu’une partie de cette élite puisse usurper sa position dominante ou en abuser, qu’il arrive à certains de ses représentants d’opérer dans l’imposture et l’incompétence, est une toute autre affaire qui ne dément pas davantage l’organisation pyramidale de la société que la valeur représentative du volume qu’est la pyramide.

                  La pyramide sociale inversée ne fait qu’exprimer une volonté de soumission de la raison à la force, de l’intelligence à l’instinct, de la civilisation à la barbarie, sachant au demeurant que les révolutionnaires les plus radicaux, les pires anarchistes, sont eux-mêmes structurés pyramidalement, avec leurs chefs (instigateurs, fomentateurs et meneurs en constituant l’élite) – le premier d’entre eux siégeant au sommet –, puis leurs cadres et leurs exécutants aux niveaux intermédiaires, même quand il arrive que les uns et les autres participent également à l’action.

                  Le renversement de la pyramide sociale est un geste dicté par l’angoisse existentielle et la conception morbide d’un désespoir tournant le dos à la réalité plutôt que de l’affronter. Hors du temps et de la raison, il préfigure cette déshumanisation à laquelle nous aboutissons tous ; ce néant où la politique pas davantage que la sociologie ou la démographie, l’ordre que l’anarchie ou que la dernière des idéologies, n’ont plus leur mot à dire.

                  La pyramide sociale ayant au moins le mérite d’être une représentation réaliste et suffisamment compréhensible, y compris par ceux qui la contestent, l’impossibilité absolue de la détruire peut les conduire à envisager son utopique retournement. Mais à quoi d’autre celui-ci pourrait-il conduire, qu’à édifier une autre pyramide ? Les exemples de l’aboutissement d’une telle utopie sont aussi nombreux que les échecs par lesquels se sont traduites les tentatives d’instauration du pouvoir de la base : des innombrables jacqueries qu’a connu de tous temps le monde à la révolution bolchevique et à l’effondrement du bloc soviétique, du fiasco de Cuba à l’évolution du communisme en Chine, en passant par l’Albanie, la RDA et bien d’autres pays, sans oublier le point d’orgue en la matière que fut le Cambodge de Pol-Pot et de ses Khmers rouges.

                  Il faut se souvenir que 12 ans après cette tentative de renversement de la pyramide sociale que fut sa Révolution qu’elle voulait universelle, la France avait un empereur, puis a connu d’autres monarchies et de nouvelles républiques, dont l’actuelle, qui ne satisfait pas davantage le citoyen que les précédentes, en attendant la suivante. Démonstration s’il en est que la révolte n’apporte de changement qu’en haut de la pyramide sociale, là où se joue une partie de chaises musicales, un pouvoir remplaçant l’autre. Mouvante mais impérissable, la structure de la société demeure la même et la masse qu’elle organise et qui croît sans cesse en nombre, ne fait que changer de maîtres ou s’en donne l’illusion, avec l’aide de sciences et de techniques porteuses, pour l’essentiel, de nos avancées sociales.

                  Une révolution chasse l’autre, et aucune n’a jamais rien durablement changé à l’ordre des choses.

                  D’ailleurs, qui de nos jours peut sérieusement imaginer qu’au lendemain de l’aboutissement de la lutte finale, le grand partage ayant eu lieu et chacun bénéficiant du revenu universel, la terre ne sera pas peuplée de ceux qui sauront le faire fructifier et de ceux pour qui il sera insuffisant ? Sauf bien entendu diktats d’un régime dictatorial – avec lui aussi un sommet dominant sa base – encore plus insupportable à l’homme que les pires inégalités.

                  C’est à confondre égalité devant la loi avec égalité de revenu que nous oublions que richesse et pauvreté, toujours relatives et existant l’une par l’autre, structurent la société et que les capacités faites de courage, de talent, d’ambition, de chance, de désir d’innover et d’entreprendre, de goût du risque, etc. sont des différences fondamentales de l’un à l’autre d’entre nous qui se compliquent avec le nombre.

                   

                  Qu’en sera-t-il lorsque nous serons 10 milliards et plus ?


                  Pour approfondir cette réaction :

                  http ://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com









                  • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 30 août 2014 13:42

                    Bonjour,
                    je pense que votre réaction est très moderne dans son désespoir. Ce que vous dites des anar qui reproduisent la pyramide sociale est certainement juste mais le fait est que cet exemple corrobore mon analyse sur le fait politique qui tend à nous faire adopter une posture particulière face au monde.
                    Votre phrase sur l’impossibilité absolue de détruire la pyramide sociale est fausse. Votre pessimisme ne tient qu’au fait que vous faites une inversion en affirmant que la plus grande partie de l’humanité a vécu dans des sociétés de forme pyramidale. Il faut lire Pierre Clastres « La société contre l’Etat » pour voir que c’est faux et comprendre que la majeure partie de l’humanité a vécu dans la liberté au cours des millénaires. La forme sociale que vous évoquez n’est que le fait des sociétés de type « empire », qui ne représentent pas, loin de là si j’ai bien compris, l’expérience la plus commune de l’humanité. Quand on parle de l’empire romain ou égyptien, on projette la situation actuelle sur la situation d’alors en imaginant un pouvoir systématique. Or, c’est faux, le pouvoir n’avait pas la systématicité qu’il a aujourd’hui et un paysan vivant dans l’empire égyptien pouvait tout à fait ne pas savoir qu’il existait un pharaon.
                    Le passé, en cela, est source d’espoir et, ce me semble, invalide votre approche sur la pyramide sociale, seule forme viable pour l’espèce humaine.

                    Enfin, un dernier mot sur la civilisation et la barbarie. N’est-ce pas la civilisation qui mène à la barbarie ? La Raison est-elle l’intelligence ?


                  • Claude Courty Claudec 30 août 2014 21:36

                    - La question ne me paraît pas de savoir comment la société a vécu, mais comment elle vit. Et nul ne peut nier que la société humaine, aujourd’hui, est structurée pyramidalement.


                    - Sachant que les civilisation sont périssables (comme tout autre chose), la civilisation mène inéluctablement à la barbarie, en ce sens que c’est le signe de sa fin. Mais il est des hommes qui agissent pour que cette échéance soit aussi tardive que possible.

                    - Si comme je l’ai lu autrefois, je ne sais plus où, l’intelligence est l’aptitude à franchir les limites du raisonnement sans perdre le contact avec la réalité, alors l’intelligence va plus loin que la raison et en serait donc différente. 

                  • Claude Courty Claudec 30 août 2014 21:50

                    Christophe Hamelin (---.---.---.209) 30 août 13:42


                    - Pour moi la question n’est pas de savoir comment nous avons vécu, mais comment nous vivons. Et il est incontestable que notre société est, aujourd’hui, structurée pyramidalement.

                    - Sachant que toute civilisation est inéluctablement périssable (comme toute chose), la civilisation mène à la barbarie en cela même qu’elle est le signe de sa fin.

                    - Si, comme je l’ai lu quelque part, l’intelligence est l’aptitude à franchir les limites du raisonnement sans perdre le contact avec la réalité, alors l’intelligence me paraît être autre chose que la raison.


                  • Frédéric MALMARTEL Le Kergoat 29 août 2014 21:44

                    ’Il semble en effet que les âmes anciennes en appelaient à l’ordre métaphorique pour évoquer ces oppositions de façon à en autoriser l’intégration sous forme de cosmogonie"

                    Au niveau du Marxisme, je préférerai Pif-le-Chien.

                    Au moins, je comprenais smiley


                    • Crab2 30 août 2014 10:28

                      Participer au débat public afin de réunir les conditions d’un changement ouvrant la voie :

                      - à un changement des mentalités

                      - donc de société

                      pour in fine construire une république : 6ème du nom....

                      Suites : Manifeste

                      http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/08/manifeste.html

                      ou sur :

                      http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/08/30/manifeste-5436874.html


                    • Crab2 30 août 2014 10:30

                      Démographie : les fillettes scolarisées et encouragées à faire des études supérieures font un ou deux enfants sinon aucun


                      • Crab2 30 août 2014 10:32

                        Rectification : Démographie : les fillettes scolarisées, devenues jeunes femmes encouragées à faire des études supérieures font un ou deux enfants sinon aucun


                        • Claude Courty Claudec 30 août 2014 21:20

                          @ l’auteur

                          Apprécié votre article, en dépit de sa longueur. Comme le suggère un autre contributeur, le sujet vaudrait bien un blog, que votre texte serait propre à structurer

                          Vaincre la désespérance, enfin un objectif sensé et réaliste !

                          D’autant plus que c’est cette désespérance – davantage que la pauvreté et les inégalités qui sont des données émergentes qui la provoquent –, qui peut conduire l’humanité aux pires excès et à sa perte, avant même qu’elle ait épuisé les ressources de la planète.

                          Mais encore faut-il identifier ses causes fondamentales, et de ce point de vue, manque cruellement à votre analyse le chapitre « Démographie ».

                          À notre époque, chaque jour, plus de 250 000 êtres humains supplémentaires déferlent sur la Terre.

                          Selon une répartition communément admise : 3,7 % naissent chez les riches, 24,3 % naissent dans les classes dites moyennes, et 70 % naissent pauvres. Ces pourcentages s’appliquent au niveau mondial et varient peu sur le long terme. L’homme n’en continue pas moins à proliférer, dans des proportions aggravées pour les plus pauvres, non seulement pas le fait qu’ils sont les plus nombreux, mais par des taux de natalités qui sont chez eux 3 à 4 fois ce qu’ils sont chez les riches. C’est le poids de cette pauvreté, augmentant avec la population mondiale, qui motive en réalité la désespérance des hommes, à commencer par ceux qui ont le plus à en souffrir.

                          Certes, chacun vit son existence sociale, les uns progressant pendant que d’autres reculent, dans une société qui globalement s’enrichit sans cesse par l’activité de tous, mais pauvres et riches, qu’ils soient de droite du centre ou de gauche, la tête dans guidon ou dans le sable, continuent à n’être préoccupés que par leurs inégalités.

                          Le problème de fond, qui conditionne tous les autres, est que sur 1 milliard d’être humains hier 700 millions étaient pauvres, alors que sur 10 milliards d’êtres humains demain, ce seront 7 milliards qui le seront. Et la société, comme chacun de ceux qui la composent (pauvres comme riches) devront vivre cette situation et ses conséquences, si rien n’est fait d’urgence pour maîtriser notre nombre.

                          Pour approfondir ce commentaire :

                          http ://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com


                          • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 1er septembre 2014 17:26

                            Bonjour,
                            Merci pour votre commentaire.
                            Je suis tout à fait d’accord avec vous sur la désespérance, certainement un des ressorts mentaux les plus puissants pour fabriquer le consentement. Je pense que quand plus rien n’est immédiat dans le monde, quand la médiation remplace systématiquement l’expérience directe, on va vers la désespérance, vers la frustration sans cesse renouvelée qui mène à une société plus dure et à la coercition généralisée. Le politique entérine cette posture d’éloignement de la réalité, c’est ce que je veux montrer dans ce texte. Cependant, le passé nous montre des exemples où l’approche du réel était totalement différente et nous donne l’espoir que cela n’a pas toujours été comme ce que nous connaissons aujourd’hui.

                            Sur la démographie, vous avez certainement raison sur les chiffres mais là encore, ne sommes-nous pas prisonniers de catégories telles que la richesse, la pauvreté ? Notre destiné n’est-elle pas de vivre pauvre ? Il nous faut certes éviter la misère mais une vie relativement dénudée matériellement ne nous préserve-t-elle pas de l’aliénation du confort ? Par conséquent, où se situe le progrès ? Si nous le représentons, ce progrès, alors le fait est qu’il est un échec.

                            Le problème tient à la généralisation de la misère par le progrès, pas à la pauvreté. Mais nous nous éloignons du thème de l’article (quoique, pas tout à fait puisque nous sommes bien là à discuter de la validité des catégories dominantes). Mais le fait est que vous avez bien raison, cette misère qui se répand dans le monde mène au désespoir et donc au durcissement de l’ensemble humain. Cette misère est culturelle avant tout, ce me semble. Quand le modèle de l’individu occidental devient valide dans la tête de peuples qui étaient ruraux jusqu’à il y a encore peu, alors la misère, l’exploitation, l’urbanisation, la fin de l’autonomie deviennent le quotidien.

                            La situation n’est pas encore perdue mais l’embrigadement est tellement installé qu’il y a de quoi avoir peur. Peur qui me fait subodorer que cet article est en réalité déjà totalement incompréhensible à notre époque.


                          • epicure 1er septembre 2014 22:03


                            De nombreuses incohérences dans cet article, mais tellement long qu’il est fastidieux de vouloir les retrouver.

                            L’auteur oublie que hormis leur verni fonctionnel et pratique ( modernité pratique ), les fascismes sont des idéologies fondées sur le rejet des valeurs modernes comme l’individu, l’universalisme, l’égalité, le matérialisme ou la sécularisation etc...
                            Ils sont contre l’humanisme, le féminisme, l’antiracisme.

                            D’ailleurs une chose symptomatique c’est qu’elles mettaient en avant une chose que défend l’auteur : al virilité, la violence.

                            En fait les fascismes n’est que la reproduction de systèmes archaïques basés sur une élite dominant la populace, comme dans l’ancien régime ou il y avait la noblesse et le clergé.
                            Les fascisme sont l’alliance entre une clergé politico-militaire ( le parti unique ou l’armée aux commandes du pouvoir politique ) et une noblesse économique ( grand capital principal soutient des régimes fascistes , nazisme inclus ).

                            Fondamentalement, les fascismes ne se différencient pas des sociétés anciennes, non primitives, ils enferment l’individu dans un ensemble de relations sociales transcendantes et de hiérarchies, l’individu n’existe pas c’est un pion au rôle pré déterminé par la société où chacun doit avoir un rôle précis, , stigmatisé par des particularités.

                            Ce que l’auteur ne comprend pas de la modernité, c’est qu’il est le champs d’expression d’un grand nombre de pensées différentes, concurrentes, antagonistes etc.... Qui représentent chacun des visions du monde très différentes. Alors que dans la société ancienne, il n’y avait qu’une seule vision du monde à l’œuvre.
                            En fait dans le monde ancien, du fait de la non éducation des masses, le contrôle culturel par la religion, l’absence d’éducation à l’esprit critique, la faible diversité locale, le totalitarisme était de fait, chacun était formaté par la même culture du village, par la tradition locale. Pour retrouver ce fait dans une société modernisée, dans une société urbaine de classes sociales , il fallait passer par le totalitarisme.

                            En fait le totalitarisme c’est le retour à la domination ancienne , dans un monde modernisé.rapporté à une société entière complexe, au lieu d’être circonscrite à une zone locale ( village, région ).

                            Au fait même si un paysan égyptien n’avait pas connaissance de l’existence de pharaon, et encore était ce le cas vu qu’il était divinisé, il lui devait quand même le respect, l’hommage etc...
                            Pour information, dans l’empire romain, tout le monde ne connaissait pas l’empereur, mais tout le monde lui devait un culte ( objet de discorde avec les juifs et les chrétiens ).

                            Effectivement le monde paysan vivait dans la spontanéité, c’est pour ça qu’il était incapable de changer le système d’oppression qui pesait sur lui, incapable de penser une alternative. C’est pour ça que les paysans n’ont connus que des révoltes, se révoltants contre les effets des inégalités et oppression, mais incapable de penser la révolte contre le système qui pesait sur eux.
                            C’est en lisant ton article que je comprends mieux pourquoi Marx, ne voit pas les paysans comme une classe révolutionnaire contrairement au prolétariat, pour être capable de renverser l’inhumain système capitaliste qui s’était mis en place sous ses yeux.
                            D’ailleurs il est notable de voir que toutes les révolutions ayant eu lieu dans des pays agraires, ont finies par des régimes autoritaires : dictatures, empire, monarchie.

                            Sinon l’exode rural ne peut pas se décréter comme ça, il faut des conditions pour qu’il se réalise, et ces conditions sont une conséquence de la modernité, et non une volonté.
                            L’exode rural se fait quand deux phénomènes concordent :
                            - un surplus de main d’œuvre, avec la modernisation c’est l’amélioration de la productivité qui en est le moteur principal
                            - des villes attractives notamment en terme de possibilités d’emploi (réelles ou imaginées), et avec la modernisation, l’ère industrielle, c’est l’industrialisation qui ouvre des gisements potentiels d’emploi pour des paysans en surnombre.

                            En fait sans changement dans la production agricole, l’exode rural continu au 19ème siècle et une partie du 20ème, n’aurait pas pu se produire, car il n’y aurait pas eu assez de nourriture pour les populations urbaines.

                            « politique » : il n’y a plus de gestion de la cité, mais uniquement une gestion économique actuellement, là où la bonne politique met la politique au dessus de l’économie.

                             « utopie » : There Is No Alternative, maintenant seule la politique officielle dictée par les marchés gère la politique, et non un ensemble d’idées plus ou moins utopiques.

                             « démocratie » Les élus font le contraire de ce que pourquoi ils sont élus, nous ne sommes plus en démocratie, mais dans une oligarchie

                            , « république » : la chose publique est dans les mains de la chose privée, le monde actuel n’est pas une république

                             « humanisme » : l’homme n’est plus le centre de la société, puisque tout est ramené à l’état de marchandise, on est très loin de tout humanisme

                            Non ces mots ne définissent pas le monde catastrophique dans le quel on est, mais tout ce qui a été abandonné pour que la catastrophe actuelle soit possible.

                            Le monde occidental moderne a connu globalement 3 phases :
                            - l’ère hypocrite : avec les révolutions les bourgeois sortent de beaux discours universalistes de liberté, d’humanisme, pour mettre en place un système dans lequel la liberté, l’humanité ne profite qu’à quelques uns, changeant juste les rapports de domination. Son apogée c’est le capitalisme de droit divin du 19ème siècle.
                            La sortir va se faire progressivement avec la démocratisation ( abolition de l’esclavage, suffrage universel, universalisation de l’éducation , disparition des régimes les plus autoritaires ), les poussées du socialisme etc... ( droit du travail, politique sociale )

                            - l’ère de modernisation concrète : la dureté du système hypocrite a fait naitre de nombreuses critiques et demandes, le système a été obligé de composer avec le peuple, et est arrivé à trouver un modus vivendi entre les intérêts du capitalisme et les aspirations des peuples aux progrés que promettaient l’ère hypocrite.
                            Cette période se termine après es trente glorieuse, avec une amélioration importante des niveaux de vie et le développement des libertés et de la volonté démocratique, et l’ère de consommation fruit du modus vivendi entre les aspirations du peuple et des élites économiques ( si les gens un un revenu décent bien au dessus de al misère il peut plus consommer donc rapporter de l’argent ) , et avec la révolution conservatrice ou néolibérale qui annonce la phase suivante.

                            - l’ère post moderne : le peuple a obtenu trop de choses au dépend du pouvoir et des finances des élites économiques, qui profitent de al crise pétrolière pour défaire tout ce qui avait été fait en faveur du peuple, et en plus en faisant une propagande pour que las gens scient eux même la branceh sur laquelle ils sont assis ( accepter la doxa néolibérale ), il fauut défaire la démocratie, les services publics, les politiques sociales, les droits du travail etc... qui sont des obstacle à la volonté de pouvoir des élites.
                            C’est la situation actuelle, qui en fait repose sur la négation de toutes les valeurs qui étaient affichées lors des révolutions.


                            • Baasiste 2 2 septembre 2014 01:34

                              le fascisme « l’allié du capital » : « Le programme économique du fascisme à son origine est très social. Si la volonté de Mussolini de transformer le fascisme en parti politique et d’accéder au pouvoir le conduit à rassurer les milieux patronaux, il parvient néanmoins dans les années vingt à mettre en place une politique sociale avancée : la journée de travail de huit heures et la semaine de quarante heures sont adoptées en 1923, le travail de nuit est interdit aux femmes et aux mineurs. En 1927, l’État fasciste contraint les entreprises à des mesures d’hygiène beaucoup plus strictes. Avec l’INFIL, Institut national fasciste pour les accidents du travail, chargé de la prévoyance et de l’assistance sociale, le régime met en place un vaste programme de santé publique. Enfin, la multiplication des colonies de vacances et des centres sportifs sont des éléments clés d’un ambitieux programme de loisirs, notamment pour la jeunesse, existant bien avant les réformes sociales apportées par le Front populaire en France. Toutes ces avancées ont pour conséquence une amélioration réelle du quotidien des couches sociales urbaines1. »

                              « Mussolini décide de rompre avec les idées de la classe dirigeante traditionnelle, qui l’a trahi, afin de revenir aux idéaux révolutionnaires de la naissance du fascisme15. Le manifeste anti-bourgeois en 18 points adopté par le Parti fasciste républicain en novembre 1943 fonde sa politique15. Le régime décide notamment :
                              • la politique économique est la « socialisation » sur la base de l’abolition du travail employé ;
                              • la propriété n’est garantie qu’assortie de réserves15 ;
                              • la nationalisation de secteurs clés de l’économie15 ; la nationalisation des entreprises de plus de 100 employés16 ;
                              • l’expropriation partielle des terres15.

                              Au terme de l’application de son programme, la République ne laisse que le fruit des efforts du travail aux propriétaires : il est ainsi prévu la reprise par les ouvriers agricoles des terres laissées à l’abandon17.

                              La politique de socialisation et la propagande sociale de la RSI ont particulièrement été incarnées par la personnalité de Nicola Bombacci, ancien cofondateur du Parti communiste italien, qui avait rompu avec le Parti communiste entre 1927 et 1930 avant de rejoindre progressivement le fascisme à partir de 1933. En 1945, La République Sociale nationalise un certain nombre d’entreprises lombardes, dont la Fiat18. »

                              http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9publique_sociale_italienne

                              http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_%C3%A9conomique_de_l’Italie_sous_le_r%C3%A9gime_fasciste

                              mussolini refuse de rembourser la dette publique : http://www.dailymotion.com/video/x192vyy_benito-mussolini-brule-symboliquement-la-dette-publique_webcam


                              de plus l’éco facho était ultra dirigiste et autarcique, rien de capitaliste.


                              sans compter que le capital dégagera mussolini en 45. hitler je peux sortir les détails dessus mais flemme, c’est très similaire.


                              sans non plus oublier le système de retraite par redistribution institué par mussolini et les allocs-chômages-familiales institués par mussolini.




                            • Baasiste 2 2 septembre 2014 02:01

                              il y a 0 élite avec le fascisme, l’élite c’est l’État lui seul dirigé par le parti.


                              « En fait dans le monde ancien, du fait de la non éducation des masses, le contrôle culturel par la religion, l’absence d’éducation à l’esprit critique, la faible diversité locale, le totalitarisme était de fait, chacun était formaté par la même culture du village, par la tradition locale. Pour retrouver ce fait dans une société modernisée, dans une société urbaine de classes sociales , il fallait passer par le totalitarisme. »
                              putain celui là il est fort, tu racontes de grosses conneries une fois de plus, un mode de vie et des valeurs de transmis par le côtoiement et l’éducation familiale devient totalitaire, en fait dans ta logique merdique tous est totalitaire, comment on fait pour qu’il n’y ai rien de totalitaire ? 
                              éduquer les enfants par l’Etat totalitaire pour qu’ils soient de bons athées et qu’ils aient la moralité du capitalisme amoral ? 
                              il faut que les enfants soient dans l’individualisme consumériste totalitaire ? 
                              faible diversité ? faut faire venir de l’immigration c’est ça ? le melting pot est anti-totalitaire ?
                               
                              « esprit critique » il vient comment, par l’éducation totalitaire ? par quoi ? 
                              la tradition est totalitaire carrément !!!!! des habitudes locales se transmettant doivent êtres supprimés !? mais ça ne serait pas totalitaire de supprimer ces habitudes car faut bien les remplacer par d’autres ? par la world culture « non-totalitaire » ?


                              « En fait le totalitarisme c’est le retour à la domination ancienne , dans un monde modernisé.rapporté à une société entière complexe, au lieu d’être circonscrite à une zone locale ( village, région ). »

                              non le totalitarisme communiste était moderne, clowny.


                            • Baasiste 2 2 septembre 2014 02:23

                              « Fondamentalement, les fascismes ne se différencient pas des sociétés anciennes, non primitives, ils enferment l’individu dans un ensemble de relations sociales transcendantes et de hiérarchies, l’individu n’existe pas c’est un pion au rôle pré déterminé par la société où chacun doit avoir un rôle précis, , stigmatisé par des particularités. »

                              tu mélanges autoritarisme/anti-individualisme et totalitarisme... les hommes n’étaient pas totalement contrôlés et formatés comme avec le régime facho dans les sociétés anciennes et avaient la liberté, il y avait pas de propagande-pas d’instruction obligatoire faisant avaler ce que veut le régime ou une idéologie-pas d’embrigadement par la force... les gens étaient libres, donc pas de totalitarisme... ce qui te plait pas c’est qu’en laissant les hommes libres ils finissent par s’assembler autours des valeurs communes, donc le totalitaire laisses les hommes libres n’essayes pas de supprimer ce que divers personnes partagent en commun que ça soit en pensées ou culture... tu veux que les gens n’appartiennent à aucun groupe culturel ou religieux ou racial, c’est impossible, impossible, l’individualité c’est quoi pour toi ? la world culture/le métissage/le consumérisme, tu sais cette identité totalitaire des sociétés capitalistes mettant l’individu au dessus de tous. l’individualité variant peu et étant étroite naturellement surtout quand l’homme son identité essentiellement est non-individuelle l’homme se forge pas que par son individu, les humains finissent par avoir la même culture à 85 % ou,mêmes traditions à 85 %.

                            • Baasiste 2 2 septembre 2014 02:25

                              le totalitarisme c’est vouloir refaire totalement l’homme comme on voudrait qu’il soit, bref ton idéologie crachant sur l’essentiel de l’identité de l’homme que tu juges « non individuelle ».


                            • epicure 2 septembre 2014 17:24

                              @Par Baasiste 2 (---.---.---.200) 2 septembre 01:34

                              http://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme#.C3.89conomie_du_r.C3.A9gime_fasciste_italien

                              "

                              En revanche, la condition des paysans sans terre s’améliore moins nettement : Leur salaire journalier fixé réglementairement ne s’élève qu’à 7.5 lires/jour, pas les 8 lires promises par le Duce. Les syndicats de Braccianti sont remplacés par des syndicats fascistes. La loi sur l’assurance chômage du 30 décembre 1923 les exclut du système. Le premier décret agraire et fasciste, du 11 janvier 1923, les avait déjà privé de la protection du décret Visochi, lequel avait sanctionné positivement les occupations des terres inemployées des latifundiaires durant l’immédiat après-guerre. Ces domaines cultivés souvent collectivement retournent donc à leurs anciens propriétaires. Par ailleurs, la loi du 8 juin 1924 annulera les droits d’usage collectif des biens communaux établis sur les anciens domaines féodaux, rendant ceux-ci aux anciens seigneurs.

                              Les dirigeants de la Confédération Fasciste de l’Agriculture ne se recrutent pas chez les Braccianti. Ils autorisent ainsi le retour au paiement du salaire en nature. La proposition mussolinienne de partage des revenus des récoltes entre plusieurs métayers, la « comparticipation », remporte un vif succès là où elle est mise en œuvre, puisque les « journaliers sans terre » reçoivent 30 % des produits de l’exploitation. En échange, les agrariens peuvent toujours licencier leurs journaliers sans préavis ni indemnités. Les dirigeants de la Confédération réduisent progressivement la part des métayers de 70 à 50 % avant 1929. Les agrariens sont dans ce secteur également bénéficiaires de la politique fasciste. Cette dégradation de la condition de vie des plus modestes paysans italiens n’est pas surprenante, puisqu’historiquement les bandes fascistes primitives servaient aussi de milices aux grands latifundiaires, durant les désordres de l’après guerre : Brisant les piquets de grève, incendiant les locaux syndicaux et nettoyant les domaines occupés de leurs occupants sans titres de propriété. Dans la mesure où les principaux soutiens du fascisme naissant sont ces latifundiaires, on conçoit qu’ils aient été les principaux bénéficiaires des politiques agricoles du fascisme.

                              « 
                              oui on voit bien la politique sociale, et le »socialisme« ........ un parti originellement aux ordres des grands propriétaires terriens.

                              c’est bien joli de dire que le fascisme a des origines dan sla gauche, mais tu oublies ceci

                               »
                              La défaite aux élections de 1919 amène les groupements les plus à gauche à se retirer des fascios. « 

                              donc reste principalement les nationalistes après....

                              et tu oublies cette déclaration de mussolini

                               »
                              « Je suis un libéral. La nouvelle réalité de demain, répétons-le, sera capitaliste. La vraie histoire du capitalisme ne commence que maintenant. Le socialisme n’a plus une chance de s’imposer. […] Il faut abolir l’État collectiviste, tel que la guerre nous l’a transmis, par la nécessité des choses, et revenir à l’État manchestérien » (Mussolini au Parlement le 21 juin 1921)
                              « 

                              et celle ci

                               »

                              « Nous voulons dépouiller l’État de tous ses attributs économiques : assez de l’État cheminot, de l’État postier, de l’État assureur. » (Benito Mussolini, 192220).« 

                              Bref un état fort, mais dépouillé de ses services économiques, bref un état bien de droite qui laisse donc la propriété économique au privée, donc le capitalisme.

                              Donc au final quelles que soit les politiques autour, la base économique du fascisme est bien une structure économique capitaliste.

                              et pour confirmer ce que je disais :

                               »
                              Le régime reçoit son appui des grands industriels, des petits capitalistes, des classes moyennes, des petits fonctionnaires, mais aussi des paysans et des ouvriers les plus pauvres (lumpenprolétariat dans la théorie marxiste).
                              "

                              Donc il a bien reçu le soutient des grands propriétaires terriens, des grands capitalistes et même petit.


                            • Baasiste 2 2 septembre 2014 18:00

                              « oui on voit bien la politique sociale, et le »socialisme« ........ un parti originellement aux ordres des grands propriétaires terriens.

                              c’est bien joli de dire que le fascisme a des origines dan sla gauche, mais tu oublies ceci »

                              dans ta citation « Les dirigeants de la Confédération Fasciste de l’Agriculture ne se recrutent pas chez les Braccianti. Ils autorisent ainsi le retour au paiement du salaire en nature. La proposition mussolinienne de partage des revenus des récoltes entre plusieurs métayers, la « comparticipation », remporte un vif succès là où elle est mise en œuvre, puisque les « journaliers sans terre » reçoivent 30 % des produits de l’exploitation. En échange, les agrariens peuvent toujours licencier leurs journaliers sans préavis ni indemnités. Les dirigeants de la Confédération réduisent progressivement la part des métayers de 70 à 50 % avant 1929. »

                              hormis favoriser les proprios terriens petit-bourgeois, aristocrates et issus de la féodalité et non du capitalisme, tu n’as pas répondu sur la politique de mussolini à 90 % socialiste et sur le fait qu’il fut combattu par le grand capital et la finance internationale à la 2nd gm, tous ce que j’ai évoqué. bref 0 arguments, hormis tes quelques mesurettes pas vraiment sociales. je répond aussi en même temps à tous le reste.


                              pour les syndicats : mussolini voulait abolir la lutte des classes pour que les salariés et patrons soient main dans la main, les salariés servent leur patron et le patron aussi sert ses salariés, nationalisme d’où le corporatisme mussolinien aboli avec toutes les révolutions libérales.


                              « Bref un état fort, mais dépouillé de ses services économiques, bref un état bien de droite qui laisse donc la propriété économique au privée, donc le capitalisme.

                              Donc au final quelles que soit les politiques autour, la base économique du fascisme est bien une structure économique capitaliste.

                              et pour confirmer ce que je disais : »

                              vu que tu es un peu con sur les bords, que tu prends une citation en début de règne de mussolini léchant toutes les classes sociales et qui fait aussi bien des citations anti libérales que libérales, faut que je te récapitule sa politique : 

                               « Le programme économique du fascisme à son origine est très social. Si la volonté de Mussolini de transformer le fascisme en parti politique et d’accéder au pouvoir le conduit à rassurer les milieux patronaux, il parvient néanmoins dans les années vingt à mettre en place une politique sociale avancée : la journée de travail de huit heures et la semaine de quarante heures sont adoptées en 1923, le travail de nuit est interdit aux femmes et aux mineurs. En 1927, l’État fasciste contraint les entreprises à des mesures d’hygiène beaucoup plus strictes. Avec l’INFIL, Institut national fasciste pour les accidents du travail, chargé de la prévoyance et de l’assistance sociale, le régime met en place un vaste programme de santé publique. Enfin, la multiplication des colonies de vacances et des centres sportifs sont des éléments clés d’un ambitieux programme de loisirs, notamment pour la jeunesse, existant bien avant les réformes sociales apportées par le Front populaire en France. Toutes ces avancées ont pour conséquence une amélioration réelle du quotidien des couches sociales urbaines1. »

                              travail de nuit interdit aux enfants et femmes, 40h, couverture maladie universelle, assurance pour les accidents de travail, colonies de vacances et centres sportifs et programmes de loisirs pour les pauvres, mesures d’hygiène dans les entreprises...

                              « Mussolini décide de rompre avec les idées de la classe dirigeante traditionnelle, qui l’a trahi, afin de revenir aux idéaux révolutionnaires de la naissance du fascisme15. Le manifeste anti-bourgeois en 18 points adopté par le Parti fasciste républicain en novembre 1943 fonde sa politique15. Le régime décide notamment :
                              • la politique économique est la « socialisation » sur la base de l’abolition du travail employé ;
                              • la propriété n’est garantie qu’assortie de réserves15 ;
                              • la nationalisation de secteurs clés de l’économie15 ; la nationalisation des entreprises de plus de 100 employés16 ;
                              • l’expropriation partielle des terres15.

                              Au terme de l’application de son programme, la République ne laisse que le fruit des efforts du travail aux propriétaires : il est ainsi prévu la reprise par les ouvriers agricoles des terres laissées à l’abandon17.

                              La politique de socialisation et la propagande sociale de la RSI ont particulièrement été incarnées par la personnalité de Nicola Bombacci, ancien cofondateur du Parti communiste italien, qui avait rompu avec le Parti communiste entre 1927 et 1930 avant de rejoindre progressivement le fascisme à partir de 1933. En 1945, La République Sociale nationalise un certain nombre d’entreprises lombardes, dont la Fiat18. »

                              en gras : nationalisation de toutes les entreprises dans un secteur important pour mussolini et des entreprises de plus de 100 salariés, les gros bourgeois ont leur entreprises prises par l’Etat.

                              expropriation partielle de certaines terres, rien de bien pour les proprios fonciers.

                              les gens n’ont même plus leur propriété garantie. du quasi-bolchevisme.


                              mussolini refuse de rembourser la dette publique : http://www.dailymotion.com/video/x1...


                              http://www.les-annees-noires.fr/persos-axe/mussolini-pouvoir.html

                              mussolini a fait les allocs familiales, les allocs chômage et la retraite par répartition (http://italie.blog.lemonde.fr/2013/01/28/tres-chers-fascistes/).

                               »Benito Mussolini, en partie fidèle à son passé socialiste, entreprend d’importantes réformes sociales en faveur des classes défavorisées. La journée de travail est limitée à huit heures et la semaine à quarante heures. Le travail de nuit est interdit à toutes les femmes et aux garçons de moins de 18 ans. De nombreuses dispositions sont prises concernant l’hygiène du travail dans toutes les entreprises. L’assurance contre les risques du travail est mise en place, ainsi que les allocations familiales, celles du chômage et l’assurance contre les maladies. Dans le cadre de la Santé publique, Mussolini crée les premières colonies de vacances pour les enfants pauvres, les terrains de camping et de jeux, les vacances populaires. La dépense annuelle des allocations familiales est fixée à 344 millions de lires, dont 215 millions sont à la charge des patrons. Cette politique sociale très avancée est appréciée par toute la population."


                              avec tous ça mussolini est un ultra libéral capitaliste peut être, tu rigoles ? sinon le capitalisme est de gauche à la base, il n’est pas de droite.


                              mussolini est plus social que le cnr et le front populaire.




                            • epicure 2 septembre 2014 18:27

                              @Par Baasiste 2 (---.---.---.200) 2 septembre 02:01

                              « 
                              il y a 0 élite avec le fascisme, l’élite c’est l’État lui seul dirigé par le parti.
                               »

                              tiens le clown a parlé, ce qui montre encore une fois que tu ne comprends pas ce dont tu parles.

                              Tu oublies donc le duce, les élites du parti, les grands propriétaires terriens, la grande industrie qui n’a pas été nationalisée etc... ce qui fait beaucoup d’élites quand même.

                              Un régime basé sur l’autoritarisme et la hiérarchie est forcément basé sur des élites.

                              Sinon une éducation uniquement basée sur la tradition, et l’endoctrinement religieux , ne se différencie aucunement d’un système totalitaire sur le fond, puisque les gens pensent et croient pareil, vivent pareil, ont les mêmes goûts culturels et ne sont pas capable de penser hors du format religieux-traditionnel défendu par les autorités . Bref tout le schéma contraire à une société moderne où cohabitent des modes de vie, de pensée et des cultures différentes en fonction des choix individuels.
                              D’ailleurs il suffit de voir le monde paysan comment il réagit quand il est confronté à ce qui est différent de son moule.

                              Ce n’est pas que les paysans, puisque Socrate a été condamné pour avoir pensé hors des clous, comme dans un régime totalitaire.

                              au sujet du pouvoir totalitaire :

                              "
                              Un tel pouvoir ne peut être assuré que si tous les hommes littéralement, sans exception aucune, sont dominés de façon sûre dans chaque aspect de leur vie.

                              "
                              Hors ceci était assuré par la tradition culturelle et la religion, suffit de voir les fondamentalistes/intégristes musulmans ou juifs dont les pensées et les actes de la vie quotidienne, les rôles des hommes et des femmes sont définis, écrits à l’avance.

                              IL s’agit toujours de contrôle social par l’environnement de l’individu pour qu’il soit obligé à se conformer à la tradition religieuse et culturelle du village. Cela est d’autant plus facile dans des villages où tout le monde se connait.

                              Alors que dans le monde moderne, individualiste, il y a moins de contrôle social par l’entourage grâce à l’anonymat du mode de vie urbain, et la culture individualiste. Et le contrôle social institutionnel est moins coercitif dans les sociétés démocratisées.

                              La différence entre le système totalitaire et le monde ancien c’est que le contrôle social du monde ancien est décentralisé, alors que le contrôle social totalitaire est centralisé, unifié. D’ailleurs, une des images du système totalitaire, c’est celle où chacun fait la police vis à vis de son voisin, comme dans les sociétés anciennes non individualistes.

                              Comme tu m’as montré X fois que tu es incapable de comprendre ce qu’est la liberté, je ne peux te répondre à la question de l’enseignement non totalitaire, ce serait pure perte de temps.


                            • Baasiste 2 2 septembre 2014 19:10

                              « tiens le clown a parlé, ce qui montre encore une fois que tu ne comprends pas ce dont tu parles.

                              Tu oublies donc le duce, les élites du parti, les grands propriétaires terriens, la grande industrie qui n’a pas été nationalisée etc... ce qui fait beaucoup d’élites quand même. »

                              euh non bouffon les capitalistes étaient soumis au parti, et une élite gouvernementale en effet mais une élite gouvernementale qui ne défendait aucune caste particulière. le parti qui dirigeait servait la nation entière, elle défendait les intérêts ni de la bourgeoisie, ni du clergé, ni de la noblesse...


                              « Un régime basé sur l’autoritarisme et la hiérarchie est forcément basé sur des élites. »

                              élite gouvernementale, gouvernement dictatorial qui n’est pas au service d’une élite particulière.


                              « Sinon une éducation uniquement basée sur la tradition, et l’endoctrinement religieux , ne se différencie aucunement d’un système totalitaire sur le fond, puisque les gens pensent et croient pareil, vivent pareil, ont les mêmes goûts culturels et ne sont pas capable de penser hors du format religieux-traditionnel défendu par les autorités . Bref tout le schéma contraire à une société moderne où cohabitent des modes de vie, de pensée et des cultures différentes en fonction des choix individuels. »

                              euh gros guignol regardes l’éducation libérale : consommation de fast foods, athéisme, jeux vidéos, consumérisme, coca, pizza, malbouffe, nikes, adidas, sewats, pantalons baissés, jeans... tous la même culture celle us-capitaliste, il est beau ton individualisme. bref tu es un facho tu veux remplacer l’éducation religieuse et culturelle libre par une éducation capitaliste athée point barre.

                              bref un facho tu es contre l’éducation parentale, tu veux réglementer l’éducation parentale pour qu’elle soit à ton goût, à la culture individualiste totalitaire qui rendrait tous le monde pareil.



                              « D’ailleurs il suffit de voir le monde paysan comment il réagit quand il est confronté à ce qui est différent de son moule.

                              Ce n’est pas que les paysans, puisque Socrate a été condamné pour avoir pensé hors des clous, comme dans un régime totalitaire. »

                              et les merdes gauchiasseuses individualistes regardent comment ils réagissent face à des paysans à la culture ancienne. clowny.


                              au sujet du pouvoir totalitaire :

                              "Hors ceci était assuré par la tradition culturelle et la religion, suffit de voir les fondamentalistes/intégristes musulmans ou juifs dont les pensées et les actes de la vie quotidienne, les rôles des hommes et des femmes sont définis, écrits à l’avance.

                              IL s’agit toujours de contrôle social par l’environnement de l’individu pour qu’il soit obligé à se conformer à la tradition religieuse et culturelle du village. Cela est d’autant plus facile dans des villages où tout le monde se connait.

                              Alors que dans le monde moderne, individualiste, il y a moins de contrôle social par l’entourage grâce à l’anonymat du mode de vie urbain, et la culture individualiste. Et le contrôle social institutionnel est moins coercitif dans les sociétés démocratisées.

                              La différence entre le système totalitaire et le monde ancien c’est que le contrôle social du monde ancien est décentralisé, alors que le contrôle social totalitaire est centralisé, unifié. D’ailleurs, une des images du système totalitaire, c’est celle où chacun fait la police vis à vis de son voisin, comme dans les sociétés anciennes non individualistes.

                              Comme tu m’as montré X fois que tu es incapable de comprendre ce qu’est la liberté, je ne peux te répondre à la question de l’enseignement non totalitaire, ce serait pure perte de temps.’

                              mais crétin fini, clowny, dans les société anciennes les gens suivent une culture et une religion librement, le clown, on leur fout pas une arme sur la tempe, il y a pas d’éducation obligatoire par l’Église, on les oblige pas à cuisiner ceci ou cela... il n’y a pas de propagande 24/24, de pub 24/24, regardes ta société individualiste et libre, les gens consomment tous pareil et tous achètent la même chose, sont lobotomisés par les mass médias tu es un totalitaire oui. un facho tu veux supprimer ce qui ne te plait pas tous ce que tu juges anti individualiste, mais remplacé par quoi par quoi ? depuis quand une personne n’a comme identité que son individualité lol ? tu veux remplacer tous ça par ta culture de merde lgbt libertaire libérale athée point barre tu veux formater les gens là dedans.


                              par contre la police elle est belle en société libérale, catho devient ringard et porter un vêtement autre que celui occidental : discrimination et moqueries.


                              la religion et le mode de vie des autres tu le voyais pas à l’époque, tu voyais la religion qu’en allant à la messe de toi-même point tu étais pas martelé dans ta tête de religion, tu étais libre de la suivre. alors que la pub tu la vois tous les jours tous le temps, tu vois les mêmes articles/produits tous les jours : au travail, à l’école et au supermarché... alors qu’avant les paysans produisaient eux mêmes la bouffe (donc ils pouvaient pas voir beaucoup de produits) et il y avait pas de grande surface, ils choisissaient des petits vendeurs qui avaient chacun leurs propres produits (jamais les mêmes) selon leur terre uniquement pas selon la demande générale influençant la consommation de chacun. bref le gens voyaient pas sans cesse les mêmes produits ou leur image partout, chacun était libre dans sa consommation. les gens portaient pas la même marque de vêtement, achetaient un vêtement presque uniquement selon leurs moyens et c’était beaucoup plus varié. il n’y avait pas de mass médias et d’école publique qui manipulaient. l’industrialisation a totalement uniformisé avec la mondialisation la planète entière sous une même culture et identité.


                              avant on était influencé que durant l’enfance mais maintenant avec le consumérisme, on est influencé de l’enfance à la mort et en dehors de l’éducation familiale de parents libres.




                            • Baasiste 2 2 septembre 2014 19:19

                              « avant on était influencé que durant l’enfance mais maintenant avec le consumérisme, on est influencé de l’enfance à la mort et en dehors de l’éducation familiale de parents libres.

                               » 
                              pas pour rien que toutes les traditions et cultures anciennes par transmission parentale ont été anéanties, le totalitarisme de la culture individualiste est amplement plus élevé, cette culture individualiste libérale s’impose d’avantage que la culture traditionnelle ou religieuse que l’on a « imposé » par l’éducation et transmission seulement et qu’on garde librement après ou pas (pas le cas de ta culture).

                              correction :

                              « Sinon une éducation uniquement basée sur la tradition, et l’endoctrinement religieux , ne se différencie aucunement d’un système totalitaire sur le fond, puisque les gens pensent et croient pareil, vivent pareil, ont les mêmes goûts culturels et ne sont pas capable de penser hors du format religieux-traditionnel défendu par les autorités . Bref tout le schéma contraire à une société moderne où cohabitent des modes de vie, de pensée et des cultures différentes en fonction des choix individuels. »

                              euh gros guignol regardes l’éducation libérale : consommation de fast foods, athéisme, jeux vidéos, consumérisme, coca, pizza, malbouffe, nikes, adidas, télé, sweets, gel, baskets, pantalons baissés, jeans... tous la même culture celle us-capitaliste, il est beau ton individualisme. bref tu es un facho tu veux remplacer l’éducation religieuse et culturelle libre par une éducation capitaliste athée point barre.

                              uniformité totale par l’autorité individualiste bourgeoise capitaliste.

                              bref un facho tu es contre l’éducation parentale, tu veux réglementer l’éducation parentale pour qu’elle soit à ton goût, à la culture individualiste totalitaire qui rendrait tous le monde pareil.


                              epciure le plus gros défenseur du capitalisme et de sa sous-culture individualiste.


                            • Baasiste 2 2 septembre 2014 19:48

                              pareil pour le sexe biologique, le capitalisme individualiste est tellement totalitaire qu’il en vient presque à modifier la nature de l’homme, les identités homes-femmes ancestrales présentes partout depuis toujours sont bafoués, le capitalisme éliminera la nature humaine à la fin par une dictature scientifique. le totalitarisme c’est aussi ce que cause l’individualisme dans ses dérives : un homme prisonnier de ses propres désirs et pulsions en permanence.


                            • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 3 septembre 2014 13:56

                              Salut à vous deux,

                              bon, messieurs, je trouve qu’il est dommage de s’invectiver de la sorte ! Sur Internet, ça ne sert à rien de montrer ses muscles. Il n’est bon d’invectiver que quand on a l’autre en face de nous, lui laissant ainsi le choix de régler les choses physiquement, sinon, restons courtois puisque ça n’ira pas plus loin et que de toute façon, ça n’est pas bon pour le débat d’idées.

                              Bon, ceci dit, Epicure, je vois que l’article t’a énervé ! Je penche vraiment en faveur de ce que te répond Baasiste2. Sur la caractérisation du fascisme, je crois, comme Baasiste2 visiblement, que tu fais fausse route. Tu te trompes parce que tu ne comprends pas le passé, tu en donnes la version de propagande vendue par l’école et tu n’es pas sans rappeler la façon dont BHL l’a caractérisé quand il s’est fait connaître par son livre qui affirmait qu’Athènes était un régime totalitaire. Le totalitarisme est moderne, il n’est rendu possible que par les Lumières. Quand tu évoques la Modernité, j’ai l’impression que tu as trop bien appris ta leçon, en quelque sorte. Quand tu dis qu’elle est diversité, tu te trompes complètement, c’est exactement l’inverse ! Le passé est diversité, la Modernité est standardisation. Dans le totalitarisme, l’individu est annihilé. Crois-tu vraiment, au delà de la soupe que nous sert la propagande de l’industrie culturelle et de l’école, qu’il existe des individus à notre époque ? Nous sommes tous standardisés, Baasiste2 à raison !

                              Tu écris :

                              « Ce que l’auteur ne comprend pas de la modernité, c’est qu’il est le champs d’expression d’un grand nombre de pensées différentes, concurrentes, antagonistes etc.... Qui représentent chacun des visions du monde très différentes. Alors que dans la société ancienne, il n’y avait qu’une seule vision du monde à l’œuvre. »

                              C’est justement un point important de la démarche épistémologique de l’article : montrer qu’au delà des courants de pensées modernes, il n’y a, en réalité, qu’un seul paradigme, celui de la phénoménologie que je décris. Là encore, Epicure, tu défends la version officielle du passé, celle qui nous désespère en nous faisant croire que ça n’a jamais été mieux que maintenant. Renseigne-toi sur le passé, dépasse l’idéologie scolaire qui nous a vendu l’histoire des grands hommes pour aller vers l’ethnologie par exemple et tu verras l’incroyable diversité du passé.

                              Tu écris :

                              « Effectivement le monde paysan vivait dans la spontanéité, c’est pour ça qu’il était incapable de changer le système d’oppression qui pesait sur lui, incapable de penser une alternative. C’est pour ça que les paysans n’ont connus que des révoltes, se révoltants contre les effets des inégalités et oppression, mais incapable de penser la révolte contre le système qui pesait sur eux. »

                              Tu te trompes complètement sur leur capacité de révolte ! Eux connaissaient un autre monde et étaient capable de violence physique ! Nous, nous passons notre temps à théoriser, à chercher des alternatives, comme si cela était possible et au final, ce qui nous attend, c’est un destin à la matrix. Il y a une phrase que j’aime bien et qui dit que pour qu’une révolution se fasse sans effusion de sang, il faut que les dominants soient persuadés que les dominés sont capable de violence. Allez pour terminer, voici un autre article où j’explique, avec des potes, qu’une rébellion digne de ce nom ne se réfléchit pas : http://rebellyon.info/Retour-sur-la-revolte-de-banlieues.html


                            • epicure 3 septembre 2014 17:40

                              @Par Christophe Hamelin (---.---.---.209) 3 septembre 13:56

                              pour baasiste 2, c’est ça faute, il tourne en rond, en disant tout et son contraire, c’est une « vielle » relation qui dure depuis plusieurs de ses pseudos ( c’est le cinquième actuellement ) qu’il change régulièrement.

                              L’article m’a énervé ?
                              hola comme tu vas vite en besogne.
                              Ce n’est pas du tout le terme approprié. A la limite s’il devait y avoir un état à décrire ce serait plutôt déçu, dépité ou des trucs dans ce genre. Parce qu’au fond on a un long texte plein de contradiction, et qui voit le monde au travers d’une lorgnette.

                              Baasiste 2, a une pensée irrationnelle, donc ce n’est pas une bonne référence.
                              En fait je vois que tu as les mêmes erreurs d’apporche que baasiste 2 sur la société moderne, parce que au niveau individuel, et c’est la seule chose qui compte, concrètement, la société moderne offre plus de diversité et de possibilité que les sociétés anciennes, encadrées par des monarchies/empires, des religions, des traditions. Pour un individu dans uen société ancienne, il y avait peu de diversité, puisque la société de définissait de A à Z : comment il devait s’habiller, comment il devait manger, ses pratiques culturelles , sonr apport à la relgion etc.... Ce n’est pas vraiment de la diversité, alors que maintenant la palette de choix dans divers domaines s’étend à ce qui peut être proposé des divers continents. Donc la diversité elle est là sous mes yeux chaque jours, dans la rue, à la télé, dans les journaux, sur internet, plutôt que de voir des clones de communautés strictement distinguées, sauf chez les réactionnaires religieux.

                              C’est bien beau de parler de l’individu dans le totalitarisme pour parler des sociétés anciennes où l’individu n’existait pas.

                              LA modernité repose sur l’individu, elle est née avec lui.
                              Donc en disant que le totalitarisme nie l’individu tu ne fais que confirmer ce que je dis sur le totalitarisme, c’est que c’est un retour, sous une forme modernisé, de pratiques anciennes.
                              Tes sociétés ante-modernes, nient autant l’individu que le totalitarisme.

                              Tiens suffit de voir les juifs pratiquants, dont les traditions remontent à 2000 ans, ce ne sont aps des individus, mais juste des acteurs d’une pièce de théâtre écrite par d’autres, leur pensées ne leur appartiennent pas mais dépendent d’une autorité pour chaque geste de leur vie, une mentalté bien anti moderne. En fait je ne vois pas du tout la différence entre ce mode de vie là et un système totalitaire, à part qu’il n’y a pas de policiers derrières, on est même dans le summum du totalitarisme puisque c’est chacun qui fait la police.

                              Tu vas me dire que les sociétés ante modernes qui pratiquaient l’esclavage respectaient et reconnaissaient l’individu. Tu vas me dire que les sociétés sexistes comme on en voit encore dans certains pays musulmans (afghanistan, arabie, etc...) respectaient la femme comme individu ?

                              En défendant l’individu contre le totalitarisme, en fait tu prend position donc les sociétés anciennes antiindividualistes, ou alors tu es un hypocrite, donc dans la propagande, c’est à dire jouer sur la défense de ’individu contre l’oppression pour défendre en fait une pensée anti individualiste.
                              Toi qui critiques la mise à distance, tu attaques en fait ce qui fait l’individu, c’est à dire un être autonome, puisque c’est en prenant de la distance avec les injonction de l’extérieur, mais aussi avec ses injonctions intérieures ( pulsions etc... ), qu’on est un individu accompli.
                              Ce que tu défends c’est une personne manipulée de l’extérieur par les systèmes d’autorité et de hiérarchie, et de l’intérieur par ses affects comme ils viennent.

                              Sinon ce que tu ne veux pas voir c’est la diversité des systèmes que le monde moderne offre, puisqu’il permet l’expression de toutes les visions du monde, contrairement au monde ancien. alors que les systèmes anciens ne proposaient que des sociétés basées sur al transcendance, alors que la modernité a ouvert le champs à de nouveaux rapports de pouvoir, de relations sociales.

                              Je ne me trompe pas, c’est toi qui te trompes sur ce que je dis, ce que tu confirmes ensuite.
                              Donc je dis que les paysans ne font que des révoltes pas des révolutions, ils ne combattent que les effets sans changer les causes. Et ceci parce que comme tu le dis, ils ne vivent que le présent.
                              Pour faire une révolution, comme l’on fait en France les bourgeois et les prolétaires, il faut avoir de la prise de distance pour analyser ce qui se cache derrière les apparences, c’est à dire les structures et relations de pouvoir . Et ce n’est pas un paysan vivant dans l’instant présent qui peut le faire

                              Cites moi des révolutions, digne de ce nom , paysannes, après lesquelles plus rien n’a été pareil ?

                              Casser tout, pendre le seigneur, continuer le système , et puis laisser un autre seigneur le remplacer dans les mêmes conditions, ça ne fait pas une révolution, c’est juste une révolte. Et il n’y que ça que les paysans sont capable.
                              Bref ce n’est pas sur al mentalité ancienne qu’il faut compter pour pouvoir changer un système de pouvoir oppressif.

                              Sinon je te rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, dans les années 60, il y a eu une révolution , non violente, dont mai 68 n’a été que la parti émergée de l’iceberg, la révolution culturelle, qui a vu l’émancipation des jeunes vis à vis dans anciens, la révolution sexuelle, l’émancipation de la femme, et dont les artistes ont été les portes paroles, sans tirer de coup de feu sur les vieux machos pudibonds. elel a été portée par une jeunesse éduquée, ouverte sur le monde, qui pouvait se permettre la prise à distance nécessaire pour penser un autre monde possible et réalisable.

                              Sinon tu crois que si en 1700 , on avait dit à un paysan à quoi ressemblerait la France après la révolution, en 1906 , c’est à dire après que les grands effets de la révolution aient fait leu effet, jusqu’à la laïcité ( donc l’abolition de la monarchie, de al féodalité, des privilèges, etc.... ), il y aurait cru ?
                              Pourtant à cette époque des gens théorisaient des alternatives qu’ils pensaient possible comme tu dis.

                              Qu’est ce qui a été le plus prolifique, qui a eu le plus d’impact sur le monde ?
                              le paysan avec sa violence nihiliste ou le penseur non violent.


                            • Baasiste 2 3 septembre 2014 18:24


                              « Baasiste 2, a une pensée irrationnelle, donc ce n’est pas une bonne référence.
                              En fait je vois que tu as les mêmes erreurs d’apporche que baasiste 2 sur la société moderne, parce que au niveau individuel, et c’est la seule chose qui compte, concrètement, la société moderne offre plus de diversité et de possibilité que les sociétés anciennes, encadrées par des monarchies/empires, des religions, des traditions. Pour un individu dans uen société ancienne, il y avait peu de diversité, puisque la société de définissait de A à Z : comment il devait s’habiller, comment il devait manger, ses pratiques culturelles , sonr apport à la relgion etc.... Ce n’est pas vraiment de la diversité, alors que maintenant la palette de choix dans divers domaines s’étend à ce qui peut être proposé des divers continents. Donc la diversité elle est là sous mes yeux chaque jours, dans la rue, à la télé, dans les journaux, sur internet, plutôt que de voir des clones de communautés strictement distinguées, sauf chez les réactionnaires religieux. »

                              il y a 0 diversité abruti, tous le monde a la sous-culture us partout avec la même merde consommé/écouté/regardé/porté... fous toi des lunettes.

                              la société ancienne ne définissait rien du tous, tu racontes des mensonges voir mon post plus haut qui explique en quoi la personne était plus libre dans sa consommation, ses croyances, son mode de vie, etc...


                              « C’est bien beau de parler de l’individu dans le totalitarisme pour parler des sociétés anciennes où l’individu n’existait pas.

                              LA modernité repose sur l’individu, elle est née avec lui.
                              Donc en disant que le totalitarisme nie l’individu tu ne fais que confirmer ce que je dis sur le totalitarisme, c’est que c’est un retour, sous une forme modernisé, de pratiques anciennes.
                              Tes sociétés ante-modernes, nient autant l’individu que le totalitarisme. »

                              l’individualisme aussi nie l’individu, car l’individualisme mène à des individus identiques, on le voit sans cesse, l’individu se résume à un consommateur avec le capitalisme. l’individualisme c’est nier aussi l’identité de l’individu qu’on juge « non-individuelle », c’est résumer l’individu à ce qui plait au gauchisme (l’identité unisexe plait aps celle masculine ou féminine, l’identité de consommateur mode us plait pas celui du franchouillard bouffant de la gastronomie fr, les tenues de putes occidentales plaisent mais pas celles traditionnelles...)


                              « Tiens suffit de voir les juifs pratiquants, dont les traditions remontent à 2000 ans, ce ne sont aps des individus, mais juste des acteurs d’une pièce de théâtre écrite par d’autres, leur pensées ne leur appartiennent pas mais dépendent d’une autorité pour chaque geste de leur vie, une mentalté bien anti moderne. En fait je ne vois pas du tout la différence entre ce mode de vie là et un système totalitaire, à part qu’il n’y a pas de policiers derrières, on est même dans le summum du totalitarisme puisque c’est chacun qui fait la police. »

                              hé non blaireau tu racontes encore des grosses conneries, à l’époque on avait une tradition et culture commune que par partage et éducation, qu’on gardait ou non librement, 0 médias de masse 0 pubs 0 super marchés 0 marques 0 coercition économique capitaliste imposant un certain mode de vie 0 pornographie 0 culte de l’apparence 0 mode chez les classes populos et moyennes 0 propagande religieuse 0 école publique des villages/régions/nations ultra différents 0 matérialisme et consumérisme, etc... 0 totalitarisme, 0 formatage.


                              « Tu vas me dire que les sociétés ante modernes qui pratiquaient l’esclavage respectaient et reconnaissaient l’individu. Tu vas me dire que les sociétés sexistes comme on en voit encore dans certains pays musulmans (afghanistan, arabie, etc...) respectaient la femme comme individu ? »

                              les sociétés tradi étaient autoritaires pas totalitaires comme là.


                              « En défendant l’individu contre le totalitarisme, en fait tu prend position donc les sociétés anciennes antiindividualistes, ou alors tu es un hypocrite, donc dans la propagande, c’est à dire jouer sur la défense de ’individu contre l’oppression pour défendre en fait une pensée anti individualiste. »

                              ton individualisme est totalitaire je l’ai dis, l’individualisme dépouille l’individu de ses identités qui gênent le marchand ou le socialisme point tu craches sur que fait tous les individus : leurs traditions, sexe, culture...


                              « Toi qui critiques la mise à distance, tu attaques en fait ce qui fait l’individu, c’est à dire un être autonome, puisque c’est en prenant de la distance avec les injonction de l’extérieur, mais aussi avec ses injonctions intérieures ( pulsions etc... ), qu’on est un individu accompli.

                              Ce que tu défends c’est une personne manipulée de l’extérieur par les systèmes d’autorité et de hiérarchie, et de l’intérieur par ses affects comme ils viennent. »

                              les pulsions-injonctions intérieures sont individualistes, tu fabules une fois de plus, les pulsions ne sont issus que de l’individu, ses envies et plaisirs ne sont issus que de lui, il est au dessus du bien, du mal, de la morale, de l’éthique et compagnie...


                              être autonome ? l’individualisme c’est le formatage, l’individualisme c’est faire une éducation mondialiste-athée-capitaliste-consumériste-immorale-sexualisé et ça donne la génération des jeunes actuelles qui sont tous dans le même moule. c’est ça ton autonomie non totalitaire ? 


                              tu es un totalitaire, car l’individualisme nie que l’homme se forge essentiellement avec des influences, ainsi l’individualisme en voulant supprimer ces influences non-totalitaires (en effet comme un homme après éducation est libre de garder sa culture et tradition ou de s’ouvrir à une autre culture et tradition, l’homme avec un partage et enseignement, est libre d’adopter la culture ou croyance de ce partage ou enseignement), laisse place à d’autres influences (mais jugés « individuelles ») obligatoirement car c’est la nature humaine, l’homme ne se forge pas seulement par lui même, c’est impossible, l’individualisme est totalitaire.


                              « Sinon ce que tu ne veux pas voir c’est la diversité des systèmes que le monde moderne offre, puisqu’il permet l’expression de toutes les visions du monde, contrairement au monde ancien. alors que les systèmes anciens ne proposaient que des sociétés basées sur al transcendance, alors que la modernité a ouvert le champs à de nouveaux rapports de pouvoir, de relations sociales. »

                              mais gros débile mental la vision du monde capitaliste-consumériste-libérale-occidental est pareil pareil chez tous le monde.


                              « Je ne me trompe pas, c’est toi qui te trompes sur ce que je dis, ce que tu confirmes ensuite.
                              Donc je dis que les paysans ne font que des révoltes pas des révolutions, ils ne combattent que les effets sans changer les causes. Et ceci parce que comme tu le dis, ils ne vivent que le présent.
                              Pour faire une révolution, comme l’on fait en France les bourgeois et les prolétaires, il faut avoir de la prise de distance pour analyser ce qui se cache derrière les apparences, c’est à dire les structures et relations de pouvoir . Et ce n’est pas un paysan vivant dans l’instant présent qui peut le faire

                              Cites moi des révolutions, digne de ce nom , paysannes, après lesquelles plus rien n’a été pareil ?

                              Casser tout, pendre le seigneur, continuer le système , et puis laisser un autre seigneur le remplacer dans les mêmes conditions, ça ne fait pas une révolution, c’est juste une révolte. Et il n’y que ça que les paysans sont capable.
                              Bref ce n’est pas sur al mentalité ancienne qu’il faut compter pour pouvoir changer un système de pouvoir oppressif. »

                              tu es vraiment un idiot, tu es un collabo du capitalisme, tu veux détruire tous ce qu’il y a de vieux notamment toutes les barrières au capitalisme, bref tu as la haine de tous ce qui est vieux comme le capitalisme, tu ne réfléchis pas le socialisme n’a pas besoin de modernité absolue pour se réaliser. ton seul argument est de mélanger tous ce qu’il y a de vieux avec la féodalité pour dire « le socialisme se fera qu’avec du neuf » malhonnêtement.


                              « Sinon je te rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, dans les années 60, il y a eu une révolution , non violente, dont mai 68 n’a été que la parti émergée de l’iceberg, la révolution culturelle, qui a vu l’émancipation des jeunes vis à vis dans anciens, la révolution sexuelle, l’émancipation de la femme, et dont les artistes ont été les portes paroles, sans tirer de coup de feu sur les vieux machos pudibonds. elel a été portée par une jeunesse éduquée, ouverte sur le monde, qui pouvait se permettre la prise à distance nécessaire pour penser un autre monde possible et réalisable. »

                              mai 68 a servi le capitalisme : la pornographie, la jouissance comme unique but de la vie, la fin de la famille, le monde unisexe, la drogue, la sexualisation de la société c’est la culture des jeunes en société capitaliste et tu es extrêmement marrant en disant que cette culture est issu d’une « prise de distance », les moutons consommateurs hédonistes libertaires n’ont aucune prise de distance, des trous du cul qui ont adopté une mode de vie totalitaire et formateur point. c’est le capitalisme qui a triomphé culturellement mai 68.


                              « Sinon tu crois que si en 1700 , on avait dit à un paysan à quoi ressemblerait la France après la révolution, en 1906 , c’est à dire après que les grands effets de la révolution aient fait leu effet, jusqu’à la laïcité ( donc l’abolition de la monarchie, de al féodalité, des privilèges, etc.... ), il y aurait cru ?
                              Pourtant à cette époque des gens théorisaient des alternatives qu’ils pensaient possible comme tu dis.

                              Qu’est ce qui a été le plus prolifique, qui a eu le plus d’impact sur le monde ?
                              le paysan avec sa violence nihiliste ou le penseur non violent. »

                              les penseurs qui servent le capitalisme ne sont pas une bonne chose.


                            • Baasiste 2 3 septembre 2014 19:08

                              epicure si tu es 100 % individualiste et anti-totalitaire : demandes la suppression de l’éducation publique/privé/religieuse/parentale (comme ça 0 influences), l’interdiction des livres/médias/d’internet qui influencent et qui ont influencé ton cerveau aussi, l’interdiction du dialogue car tous le monde peut t’influencer en te parlant, rends obligatoire le bandage de yeux pour pas voir les autres influençant pas leur tenues et mode de vie, etc... bref tu auras un individu libre de tous influences, autonome et absolu, à 100 %, juste pour dire que l’individualité absolue ça existe pas et que tenter de la répandre à la société et population, ça mène toujours à d’autres influences-déterminismes encore plus totalitaires remplaçant celles anciennes.


                            • epicure 5 septembre 2014 16:49

                              que de stupidités en deux messages.


                            • Baasiste 2 13 septembre 2014 18:18

                              0 arguments bouffon ?


                            • Christophe Hamelin Christophe Hamelin 3 septembre 2014 14:44

                              Au fait, un article est sorti sur Agoravox pour critiquer ma position sur le politique dans la lutte des classes : http://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/en-reponse-a-christophe-hamelin-156115

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