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Commentaire de HELIOS

sur Galileo, Soyouz, Arianespace... et le management de projet (international)


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HELIOS HELIOS 3 septembre 2014 23:04

... je vous parle, hélas, d’experience !


Je me suis appliqué, toute ma carriere durant, a mettre en oeuvre des demarches methodologiques qui prenaient en charge une demarche qualité.
Au dela des bonnes intentions, la qualité reste chevillée au corps des acteurs qui la mettent en oeuvre, et s’il n’y a pas de volonté, il n’y a pas de qualité.

Parmi quelques uns des contrats les plus technologiques que j’ai suivi, dans des environnements hautements technologiques, ceux par exemple associes a l’espace, je dois vous avouer que j’ai rencontré les mêmes personnes, partout, indubitablement irresponsables, blasés et dont le quotidien se limite a l’execution sans le moindre brin d’intelligence des taches qu’on leur confie. Toute anomalie, toute erreur n’est absolument pas relevée et lorsqu’elle l’est, c’est uniquement dans le but de se liberer plus rapidement de la mission confiée.

Quel que soit le niveau, quel que soient les acteurs, professionnels, chercheurs, scientifiques, fournisseurs... tout le monde a quelques rares exception agit comme un marmiton et suit la recette sans rien comprendre et surtout sans rien vouloir comprendre.

Alors pour une vraie personne ayant une conscience professionnelle ou une passion pour son boulot, combien se comportent en executant decervelé ? les lieux communs ? voyons, je ne sais pas ce que vous faites dans la vie, ce que je vous raconte, c’est du vecu, encore aujourd’hui.

cette discussion, je l’ai eu il y a encore quelques heures alors que quelques collegues et moi devisions. Vous vous souvenez l’accident du vol Rio-Paris d’Air France ? vous avez eu dans cet avion des pilotes qui illustrent parfaitement ce que je vous dis. des gens, avec diplome, corsetés dans leur simulateur de vol qui ne connaissent que le protocole decrit dans le manuel de vol. Ce n’etaient plus des pilotes, c’etaient des executants, des « professionnels » dont la performance s’est limitée a avoir la qualification sur leur petit carnet de vol. Ils pilotaient avec le manuel de procedure. Sorti de l’epure, plus de salut !

Sauf qu’il en sont morts entrainant avec eux plus de 200 passagers. Ils ne savaient pas piloter, les instruments une fois defaillants, il n’y avait plus personne aux commandes. C’est dur a entendre pour les passager, c’est helas la triste realité.

Alors, le chiffon dans le lanceur, ou l’instrument interverti, ce n’est rien, cela ne coute qu’aux assurances en fait, en cela n’empeche personne de dormir.

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