Siatom
Quand je vous disais que le Berrichon était plutôt limité ! J’ignorais, je dois le confesser, jusqu’à l’existence de ce mot que Wikipedia écrit avec un seul n (quoique Berrichon, je n’hésite pas à m’instruire !), mais c’est vous qui savez, et non Wikipedia. Je suivrai désormais votre leçon.
Pourtant, dans ma jeunesse, j’ai passé quelquefois des vacances dans la Bretagne du nord et j’ai bel et bien tâté du chouchenn. Sur l’étiquette, je crois même me souvenir qu’on pouvait voir un vieux Breton appuyé sur sa canne, un peu comme Chateaubriand acoré lui aussi à un mur tout à fait providentiel (et sans doute plus que nécessaire !) dans le portrait de Girodet. La première fois, on croyait que l’étiquette avait été collée de travers. A y regarder de plus près, même un Berrichon finissait pas comprendre que c’était le Breton qui se tenait de guingois. Au reste, après la bibition, on n’avait plus aucun mal à comprendre pourquoi.
Le souvenir de cette étiquette entrait pour beaucoup dans la conception de ma précédente réponse. Ma connaissance de la condition bretonne procédait d’une expérience empirique et non d’un savoir livresque ou a priorique.
Ils ont quand même de l’humour, ces Bretons ! ils savent se moquer d’eux-mêmes. Chez nous les Bituriges, cette disposition fait en général cruellement défaut : George Sand n’est certes pas Flaubert ! Vous me direz que l’ironiste Flaubert était plutôt normand, mais Normand et Breton, c’est bien pareil, c’est blanc bonnet et bonnet blanc comme aurait dit le très regretté Jacques Duclos.