De la
généralité de la crise, de l’arme secrète des Etats-Unis et de sa remise en
cause
Laurent Simon reproche au rédacteur de voir le monde
à travers le prisme déformant du chauvinisme, tant en ce qui concerne la crise,
que le financement de la création économique, matérielle autant qu’immatérielle.
Oui, c’est vrai, les français ont tendance à
parler de leur crise comme s’il s’agissait d’une crise universelle. Les
français ont souvent ce défaut et cette qualité de penser que leur langue
permet d’accéder à l’universel – et (implicitement) que les autres ne le
permettent pas.
C’est vrai que tous les pays ne connaissent
pas également la crise. A l’inverse, prétendre que l’Allemagne ne connaît pas
une crise très similaire, que les facteurs de la crise qu’on identifie en France
ne se retrouvent pas aux Etats-Unis n’est pas tout à fait exact.
N’y-a-t-il pas dans tous ces pays :
1/ L’hémorragie des délocalisations ?
2/ L’explosion des déficits et la régression
des solidarités publiques ?
3/ Une défaillance des investissements qui
sont nécessaires pour le retour aux équilibres économiques, sociaux et environnementaux ?
Quant au dynamisme fulgurant de l’économie
américaine et à ses sources, je recommande aux lecteurs de regarder la brillante
intervention du Dr Michio Kaku concernant l’immigration sélective et le Brain drain
des Etats-Unis et son déclin face aux tapis rouges des nouveaux grands pays.
https://www.youtube.com/watch?v=NK0Y9j_CGgM
Là encore, on retrouve la gigantesque évasion de créations à laquelle les pays avancés font face. Quand
elles émigrent vers les Etats-Unis, les créations sont souvent très avancées.
Aujourd’hui
des mouvements contraires se dessinent, même dans ce pays comme l’indique le Dr
Kaku.
Pour garder ces richesses immatérielles, il faut les valoriser le plus possible pour les rendre visibles,
pour devenir conscient des dégâts que causent ces évasions, pour dresser, bien en amont, devant
les créateurs nos propres tapis rouges.