Salut, Astérix.
Pour ce qui est du RIC, je comprends tes réticences. Mais la solution est peut-être à trouver seulement dans le nombre des signatures à réunir. J’ai mentionné 5%, ce pourrait être 10 % comme c’est le cas dans l’actuel - et inapplicable - « référendum d’initiative partagée ». Quelle risque existe-t-il qu’un projet farfelu réunisse des millions de signatures. A mon avis, aucun. Un « comité des Sages » pourrait en outre être suspecté de possible censure.
Le problème de la représentation nationale existe, et la proportionnelle intégrale peut effectivement faire débat. J’ai parlé il y a quelques jours de la situation en Belgique avec un couple de Liégeois rencontrés en Charente et avec qui nous avons dîné, mon épouse et moi. Mais si le système belge a conduit à de trop longs blocages, c’est en grande partie lié à la situation particulière de ce pays, et à l’antagonisme Flamands-Wallons qui a exacerbé les difficultés. Rien de si crucial en Allemagne où il a été trouvé un compromis satisfaisant pour les deux parties. Idem au Danemark et aux Pays-Bas. Qui plus est, et c’est un point crucial, la politique conduite par ces coalitions n’est évidemment en rien plus négatives que celle qui est imposée, y compris en tournant le dos aux promesses électorales, par un exécutif à la française. C’est pourquoi je pense que notre système est le pire.
Quant au « parti unique » tel que tu le définis, c’est une belle idée. Mais comme dans les modèles de « démocratie directe » dont il est régulièrement question sur ce site, je crains que l’on ne soit dans l’illusion. Et pour cause : très vite se créeraient au sein de cet ensemble, cohérent au départ, des rassemblements d’élus ayant les mêmes objectifs. Et c’est ainsi que l’on verrait surgir des « courants » puis réapparaître des... partis ! C’est ce qui s’est passé après 1789 avec l’émergence des Jacobins, des Montagnards, des Girondins ou des Feuillants.
Bonne journée.