@ Fifi
La fixettte que vous faites sur l’article 50 ne peut s’expliquer que par le bourrage de crâne que vous avez dû subir en entrant à l’UPR. Lorsque vous écrivez « l’article 50 est le seul moyen légal de sortir de l’UE », on se demande ce que vous voulez dire. J’ai l’impression que certains militants de l’UPR, dont vous faites partie, croient que l’article 50 est un hochet qu’il suffit d’agiter devant je ne sais pas qui d’ailleurs pour faire disparaître tous les problèmes.
Or, rien n’est plus faux. La vérité, c’est que l’article 50 est l’un des articles les plus inutiles et des plus défavorables qui soit pour les europhobes dans votre style. Car que dit cet article ? Il explique qu’un pays peut se retirer de l’UE, chose que les militants de François Asselineau prennent pour une grande avancée. Effectivement, avant (Lisbonne je crois ?), cette possibilité de retrait n’était pas écrite noire sur blanc. Mais enfin, il était évident qu’un pays, s’il le souhaitait, pouvait se retirer. De ce point de vue, l’apport de l’article 50 est donc nul.
Là où l’article 50 aurait pu être intéressant, c’est s’il précisait les modalités du retrait, qui, au regard du degré d’imbrication des pays membres de l’UE, posent de multiples problèmes. Or, si vous avez lu cet article, les modalités ne sont absolument pas précisées. La seule chose qui est dite, c’est que les pays devront négocier leur retrait et qu’au bout de deux ans, le retrait est de toute façon effectif.
Autrement dit, on n’est pas plus avancé que si l’article 50 n’existait pas. Pire encore, l’application stricte de cet article risque de forcer un pays membre de l’UE qui souhaiterait se retirer à attendre 2 années pour pouvoir le faire !
Bref, le juridisme mal placé de François Asselineau n’a aucun sens, puisque le droit, contrairement à ce qu’il dit, n’est pas clair et ne résout rien.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que le problème de la sortie de l’UE n’est pas juridique mais politique, erreur que font tous les militants de François Asselineau lobotomisés par ses conférences aussi interminables que soporifiques.
A DLR, nous ne nous en sommes jamais cachés, notre objectif n’est pas la sortie pure et simple de l’UE, mais la sortie de la logique fédéraliste. Nous sommes favorables à une construction européenne confédérale. Ceci étant dit, si la sortie de la construction européenne actuelle passe par une sortie de l’UE (en invoquant l’article 50 ou tout ce que vous voudrez), nous n’y sommes pas hostile. En revanche, nous souhaitons bâtir ensuite une Europe de la coopération.
Je ne perds pas mon temps à répondre aux calomnies totalement idiotes sur les soi-disants appels du pied de NDA au FN si ce n’est pour vous dire une chose : depuis le temps que François Asselineau prétend que NDA rejoindrait le FN (ou qu’il serait un sous-marin de l’UMP), comment expliquez-vous que NDA soit toujours indépendant, défendant les mêmes idées ?