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Commentaire de CN46400

sur Face à la crise : fascisme ou révolution ? camarades, citoyens, l'heure est à l'action, par Floreal


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CN46400 CN46400 11 septembre 2014 22:04

   Enfin une bonne question !

   La guerre civile à peine finie, s’est posé le pb de l’industrialisation. En effet, tous les dirigeants bolcheviks était conscient de la situation paradoxale dans laquelle ils se trouvaient. Ils dirigeaient un pays ou le capitalisme était encore embryonnaire, et n’avait nullement atteint le minimum vital prévu par Marx pour un installer un régime socialiste, à savoir l’accumulation primitive du capital qui correspond, en gros à la salarisation de la majorité des prolétaires (ceux qui doivent travailler pour vivre). C’est la raison qui, avant l’échec des spartakistes en Allemagne, a poussé Lenine à envisager le transfert de l’Internationale à Berlin et une union économique avec l’Allemagne en cas de victoire de la révolution en Allemagne. 
   Mais les Spartakiste ont été massacrés, Lénine s’est alors retourné sur une solution totalement novatrice pour un marxiste. Il a envisagé de réaliser l’accumulation primitive avec une entente avec les capitalistes étrangers, surtout américains et anglais. C’était la NEP qu’il a réussi, grâce surtout à son autorité politique personnelle, à imposer aux autres dirigeants (Trotsky compris) qui restent dubitatifs, surtout quand il annonce cette politique pour au moins deux générations (40 ans).
  Lénine meurt des suites de l’attentat Kaplan de 1918 en 24, mais la NEP se poursuit jusqu’en 27 avec des résultats économiques positifs et des résultats politiques négatifs (inégalités). C’est sur ces données que va s’appuyer Staline pour accaparer le pouvoir. Il surfe sur les inégalités affichées par les « nep-mans » pour séduire les néomarxistes d’autant plus facilement que les anciens (Trotsky compris) n’osent pas prendre pas la défense de la NEP.
  Staline installé, le pb de l’accumulation se repose, L’état soviétique n’a pas les moyens financiers pour remplacer le capital étranger qui disparait, il choisit alors le volontarisme de la jeunesse. Sauf que le travail gratuit des idéalistes a des limites, on convoque les délinquants de droit commun, on fixe des quotas dans les mairies qui en profitent pour se débarrasser ainsi des indésirables de la communauté. C’est toujours insuffisant, on décide alors, début des années 30, d’avoir recours, comme dans toutes les sociétés industrielles existant, d’extraire un max de maind’oeuvre de la paysannerie qui est en surreffectif, c’est la collectivisation. En fait, un exode rural massif et forcé puisqu’on n’a pas les moyen de payer correctement.

  Voilà l’histoire du, ou des, goulags staliniens. Dégats collatéraux d’une vision politique totalement manichéenne qui a conduit des communistes marxiste à voler, de bonne foi, sur une grande échelle, la force de travail des prolétaires. 
   
  

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