Complètement d’accord avec votre réponse.
J’ajouterais que la dimension contestataire de la musique, je m’en fout pas mal. Musicalement, les clash étaient pauvres. De toute façon le rock est pauvre en général.
On est rapidement entré dans une commercialisation de la musique contestataire comme tranche de marché d’ailleurs.
Plus grave, ce qui disparait est la belle musique. Celle qui accroche, transporte, ouvre sur une dimension spirituelle presque, possède une originalité harmonique.
Le manque de progression harmonique sophistiquée, nuancée, surprenante est au centre de la débâcle. Tout ça part d’un manque de sincérité dans la démarche, et d’un manque d’inspiration. La véritable inspiration, au cœur du processus de création authentique et désintéressé.
Quand j’entends un chanteur populaire francophone passant à la radio, outre un discours débile, j’entends surtout SOL-DO-RE en accords majeurs/mineurs basiques, sans inventivité dans l’arrangement ni la mélodie. Si on va du coté des musiques de films, c’est pas plus brillant, malgré des orchestres impressionnants, la sensibilité et la créativité est nulle. Il y a juste du « savoir faire » mais sans inspiration. C’est aussi une tranche de marché.
Coté opéra-rock nouvelle génération (roi lion et compagnie), cela devient abominable de consensualisme et d’émotion artificielle.
Un gros secteur de marché est aussi occupé par la musique « world » (celle avec des clips malsains de type « monarch »), complètement creuse, harmoniquement dans l’abime, mais disposant néanmoins de procédés de production assez impressionnants (son, rythme basique, hypnotisme).