@ Philouïe,
« Donc sur le fond : rien. »
Ben si... c’était déjà là en
lien dans un précédent commentaire, mais si vous prenez ça pour un conseil de maître d’école, rester bien ancré dans vos certitudes, je ne puis rien vous dire de mieux si ce n’est de me répéter en disant que je n’ai pas pour habitude de mâcher le travail de recherche de mes interlocuteurs.
Suivre benoîtement certains penseurs sans aucun esprit critique, comme le font certains, cela revient à accepter leurs conceptualisations comme paroles d’évangiles. C’est là le terreau dans lequel se forment tous les fascismes, les totalitarismes et les dictatures de la pensée. Dont nous savons très bien où elles mènent (je me répète). J’ignore de ce qu’il en est de Marx ou de Darwin dont je ne connais que très peu les œuvres (les sources et pas ce que l’on en dit), mais par contre, je suppose que leurs idées ont été reprises et déformées par le système pour les faire coller à l’idéologie dominante. C’est une tactique récurrente.
Par contre, concernant le cas de FREUD, c’est différent. Peu de gens savent qu’il avait en fait une double personnalité. Aussi, prendre toutes les idées qu’il a pu émettre sans les confronter à la réalité des faits est tout aussi absurde que de les rejeter toutes en bloc.
Absurde de les rejeter toutes parce que certaines découvertes de FREUD son utilisées depuis près d’un siècle comme système de manipulation de masse.
Stupide de les accepter toutes, car d’autres idées sont utilisées pour culpabiliser les victimes encore plus que ce qu’elles sont déjà. Autrement dit, c’est se faire complice du système harceleur (ou du pervers narcissique) que de continuer à ignorer cela. Mais certains s’en font une religion (de leur ignorance).
Ce qui ramené à votre souci de l’angoisse de castration signifie que vous avez parfaitement raison de prétendre dans votre post du
18/09 19:35 qu’il se peut que FREUD y ait cru, car il a effectivement confondu la métaphore, le doigt, avec la réalité, la lune, de la castration (ce qui fait de vous un conservateur et un obscurantiste contemporain selon
la citation d’Alain BADIOU que donne JL, au cas où vous ne l’auriez pas remarqué). Et votre définition de la castration réelle est parfaitement juste et justifiée. L’absence de castration réelle prend forme dans des expressions telles que :
vous ne m’êtes rien (dont je remercie sincèrement son auteur pour toutes ses concessions).
Mais cette angoisse de castration réelle puise sa source dans une angoisse bien plus fondamentale encore que n’a pas étudié FREUD. Et pour cause, lorsque l’on connait sa véritable histoire, il apparaît évident que c’est ce qu’il a cherché à cacher aux yeux du monde entier. Son interprétation mutilante et réductionniste du mythe de Narcisse, revue et corrigée depuis lors comme en atteste mon article ici présent, en est un indice majeur.
Donc, si vous voulez trouver où cette angoisse de castration, que vous appelez réelle, s’origine, il vous faut encore creuser un peu plus au fin fond de la psyché. Au stade où vous en êtes, il me paraît vraiment bizarre que vous n’ayez pas encore trouvé. Vous êtes assis dessus et vous ne le voyez pas (métaphore). Mais il est vrai que parfois, plus c’est évident et moins on comprend. C’est une des curiosité de notre fonctionnement mental.