« Si c’ est le cas , effectivement , je ne voyais pas les choses comme ça : à partir du moment ou l’ on imagine un droit international auquel serait soumis tous les Etats parce que c’ est Bien et non parce que c’ est imposé par la force , moi je le classe dans les idéalistes s’ appuyant sur une certaine perception de « l’ être » selon moi déconnecté du réel … »
Mais l’on peut imaginer un monde dans lequel toutes les consciences capables de communiquer entre elles se reconnaîtraient comme faisant partie d’un peuple unique (oui on peut l’imaginer, je peux le faire et vous aussi, non ? Il suffit de se demander comment sera la Terre dans 500 000 ans). Et dans ce cas, la question d’un droit international n’aurait aucun sens parce qu’il n’y aurait plus qu’une seule « nation ». C’est vers cela que se portaient les intuitions de Kant, prolongées par celles d’un Schiller.
Je vous accorde que ce n’est pas pour maintenant. C’est visionnaire, certes. Mais ce n’est pas absurde. Et ce n’est même pas idéaliste. Au contraire, De Gaulle était plus idéaliste en parlant de la « France éternelle ». La France dans 500 000 ans, à la vitesse où les cultures locales se fondent en une mode planétaire, et quand on pourra voyager à la vitesse de la lumière en courbant l’espace, il en restera quoi ?? 