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Je n’ai eu le temps de lire que les dix premières des quarante-six pages de votre texte. Elles ont ouvert mon horizon sur certains points, sans aller, bien au contraire, contre ce que je crois en matière d’incompatibilités de certains peuples entre eux et de certaines cultures entre elles.
J’ai trouvé aussi quelques points de désaccord, comme, par exemple, les regrets que vous semblez exprimer au sujet du non accès des populations des l’Afrique d’en bas - pour simplifier - à la civilisation occidentale. Tout d’abord, je ne crois pas à leur vocation à y accéder et, ensuite, je ne vois pas en quoi, ce serait réellement une chose positive.
Sauf à croire que la civilisation occidentale en tant que supérieure aux autres, peut légitimement être imposée aux autres. De mon point de vue, ce n’est pas le cas. La civilisation occidentale est celle des Occidentaux, comme les « autres » civilisations sont celles des « Autres », et je ne crois pas à un passage de l’une à l’autre, autre que superficiel.
Pour moi, un Africain, un Chinois ou un Japonais « complètement occidentalisé », c’est un Vermeer peint par Han van Meegeren : nous sommes les produits des générations qui nous précédés, comme les autres sont les produits des générations qui les ont précédés. Et l’existentialisme a rendu un exécrable service à l’humanité en réussissant à faire passer l’idée que l’existence précède l’essence.
Il a bousillé le devenir normal, naturel, de milliards de terriens. Le christianisme, reconnaissons-le, n’a pas peu contribué à ce désastre en diffusant sur les deux tiers de la planète l’idée que tous les hommes étaient les créatures du même Dieu, thèse imbécile que les philosophes « progressistes » - les fameuses Lumières et succ. - ont repris à leur compte sous la forme d’un universalisme qui a dévasté, à leur tour, les civilisations épargnées par l’action des missionnaires « occidentaux ».
Pour finir sur un sourire, je voudrais revenir sur une de vos phrases. Vous écrivez "L’Africain de classe
modeste, non occidentalisé, s’est retrouvé au départ du colonisateur, sans
aucune culture de référence et donc sans identité. Sans rien qui puisse
susciter en lui une volonté d’appartenance à l’Afrique.«
Or, il y a tout de même une caractéristique qui lui crée une appartenance. Et c’est la couleur de leur peau. Autant dans la tronche des antiracistes rabiques ! »Nègre je suis, nègre je resterai« n’envoie pas dire Aimé Césaire à Rockaya Diallo, qui refuse d’être noire et qui défaille sous l’insulte, quand un »raciste" lui demande de quel pays, elle vient.