Très intéressant reportage sur France 3 hier, qui montre les différentes campagnes du FN et expliquent ainsi le succès et leurs échecs.
Tout seigneur, tout honneur, on commence par Steeve Briois, eulch’biloute qui mène campagne à Hénin-Beaumont sur des platebandes que n’aurait pas renié Besancenot : sus au chômage, à la misère sociale, aux inégalités, aux incompétents d’avant (merci Dallongeville et son système clientéliste) mais aucun dérapage sur l’immigration (risqué sur une terre très marquée à gauche), et surtout, surtout, une proximité très forte, affective avec l’électeur (la mythique scène de danse avec une veuve de mineur, tandis qu’un sosie de Johnny est au micro, on se serait cru dans un épisode de « Striptease »).
On passe dans le Sud, avec l’inénarrable Gilbert Collard, qui pointe un centre-ville en ruine et défraîchi à Saint-Gilles, blague sur l’alcoolisme de notoriété publique du maire sortant, rabroue des jeunes qui l’insultent en promettant de s’en débarrasser en 6 mois (comment ? Mystère...). Valéire Laupieds, à Tarascon, directrice d’école, qui accueille Marine Le Pen pour stigmatiser le grand remplacement... mais qui n’hésite pas à dialoguer avec des femmes voilées. les deux échoueront face à un front républicain, les listes de gauche se retirant du deuxième tour.
A Fréjus, autre campagne victorieuse avec David Rachline (un nom pas très français, ironisera un vieux papy face aux militants, surpris de voir un ancien proche de Soral victime d’antisémitisme...). Jeune homme propre, impeccable, qui bénéficie d’une droite divisée et plombée par les affaires pour rafler la mise.
On termine sur LE bide et peut-être ce qui peut menacer le FN à l’avenir : l’échec du techno Florian Philippot, malgré une quadrangulaire qui aurait pu lui être favorable à Forbach. On dirait le Groland (pas parce que Philippot ressemble à Jules-Edouard Moustic), avec les colleurs d’affiche à l’accent Lorrain à couper au couteau. On sent quand même un candidat beaucoup, beaucoup moins à l’aise sur le terrain que les 4 autres, son parachutage est un boulet difficile à faire oublier, il s’accroche tantôt avec un étudiant de l’UJEF sur les marchés, tantôt avec le responsable de la communauté des gens du voyage.
En fait, le FN est un parti comme un autre : ses succès restent conditionnés à la proximité que leurs candidats peuvent avoir avec la France d’en bas, Briois (et surtout Ménard, le champion qu’il aurait été intéressant de suivre également) sont très, très forts pour serrer les mains sur le marché, inclus avec des personnes peu disposées au vote FN (comme les femmes voilées de Tarascon), très bon pour aller sur des terrains ou les autres militants ne vont plus. Par contre, Florian Philippot le démontre : même avec l’étiquette FN, un techno reste un techno, bon pour conseiller, moins pour se faire élire.
02/10 17:28 - hans
02/10 12:55 - pierre
Donc depuis 1972, le FN n’est pas prêt. Il semble qu’il ne le sera jamais. Rien (...)
02/10 00:01 - HELIOS
... actuuellement 3 personnes ont lu mon texte nous sommes le jeudi 02/10 a 00h ! Merci a (...)
01/10 09:17 - bourrico6
Bref, l’inverse des « valeurs de la goooooche » qui font dégénérer tout ce qu’elles (...)
01/10 00:50 - HELIOS
... après avoir lu tous les commentaires, je m’aperçois que je ne suis pas le seul (...)
01/10 00:31 - HELIOS
.Non, non Nestor... en terme de dialectique Garance a sans doute raison. Lis ce raisonnement (...)
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