Bonsoir Monsieur l’auteur, et merci pour votre article.
Il est pourtant, selon mon opinion, bien trop court, et trop réducteur.
Voici mes opinions - assumées - et que je souhaite partager à tous.
Et je vous cite :1/« Pour beaucoup de familles de milieux modestes, cette somme allouée représentait une aide substantielle. »
Certes, mais il s’agit bien là d’un luxe à la française, que nous ne pouvons conserver au vu de l’état des finances publiques. Il s’agit là d’une politique assumée d’incitation à la natalité. Toutefois, faire des enfants est un projet réfléchi, et ce ne sont pas 600 euros de plus ou de moins dans le budget familial qui vont faire une grande différence.Certes, ce « manque à gagner » est un peu difficile à vivre pour certaines populations précaires. Toutefois, soyons raisonnables, la conception (et pas extension l’accueil, le financement etc.) d’un nouveau né est un choix individuel. L’Etat moderne n’a pas vocation a intervenir dans ce domaine, que ce soit pour limiter tant que pour favoriser.Sur le long terme, ces 600 euros de plus ou de moins seront totalement dilués.Peut-être faudrait-il trouver une mesure transitoire, pour les grossesses déclarées au jour de l’entrée en vigueur de la loi, en effet, mais pour le moins, je ne crois pas que la décision de faire un second enfant soit liée à des considérations qui relèvent de l’aubaine financière.
2/ D’un côté le pacte de responsabilité allège les cotisations sociales des entreprises sans contre- partie quant à l’emploi et de l’autre les plus humbles sont ceux qui sont sacrifiés.
Que vient faire le pacte de responsabilité dans cette histoire ? Est-ce un amalgame involontaire ou malhonnêteté intellectuelle ? Les entreprises contribuent en effet au financement de la branche famille de la sécurité sociale. Toutefois, c’est une ineptie ! En quel honneur les seules entreprises devraient contribuer au financement des allocations familiales sous prétexte qu’elles embauchent des salariés ? Il n’y a aucune logique à relier activité salariée et financement des familles ! Cela revient à faire peser sur le coût du travail une charge qui ne lui est pas directement imputable.
Si nous souhaitons continuer à financer les allocations familiales, de toutes sorte qu’elles soient, alors il doit s’agir d’une cotisation solidaire de tous les français, cotisation du type CSG ou TVA sociale.
Enfin, je m’étonne de ne pas lire quelque offuscation sur le principe de réduction du congé parental.
C’est bien là que le bat blesse, dans la proposition de loi !
Une nounou, ou tout autre mode de garde permanent coûte, au bas mot, environ 1200 euros mensuels. Nous sommes là bien au dessus d’un SMIC, et très proche du salaire médian en France. Cela signifie que, avant les deux ans de l’enfant, il faudra sacrifier son salaire pour payer une nounou.
Le congé parental permettait de suspendre le contrat de travail pendant 3 ans max, (sans donc toucher de salaire - mais au passage en continuant de bénéficier de la mutuelle employeur). La CAF prend alors le relais, en versant une indemnité de « libre choix d’activité ». Ce dispositif est très coûteux pour les finances publiques, et l’idée de le réformer n’est pas mauvaise.
Toutefois, pourquoi ne pas garder la possibilité des 3 ans, et limiter l’indemnisation à 18 mois maxi ? L’économie est la même.
Car désormais, le choix offert à un couple sera :
A / l’un des deux démissionne, pour s’occuper de l’enfant
ou B :
Reprend son travail, mais vas devoir verser 100% ou plus de son salaire en mode de garde (et devra en plus payer des impôts sur de l’argent qu’il ne touche pas vraiment, puisque les frais de garde ne sont déductible que pour moitié).
Après travailler plus pour gagner plus, puis travailler plus pour gagner moins, on en arrive à arrêter de travailler pour ne pas perdre trop !!!
On marche sur la tête !
A moins que ce soit un moyen détourné, après la réforme des rythmes scolaires, pour renvoyer les femmes « au foyer », et laisser des emplois vacants ? Et ainsi inverser la fameuse courbe que personne n’ose plus nommer ?
Révoltons-nous sur ce point précis.
Ne touchons pas au congé parental de 3 ans, toutefois, réfléchissons à faire des économies sur ce dossier, en suspendant l’indemnisation par la CAF au delà des 12 à 18 premiers mois !