@ffi
-En effet, la
raison rigoureuse consisterait à déduire.Mais Machiavel induit à partir des
faits.
------> Il fait
les deux en réalité. Mais pour tirer des règles générales, il induit
effectivement …
-Or, l’induction
ne permet pas de se forger des certitudes.
------> Non bien sur …
-puisqu’il y a
l’éventualité de l’erreur, il faut garder à l’esprit qu’elle est possible et
qu’il peut exister à l’avenir des faits contraires à ce que nos théories nous
font croire.
------> Evidemment, il y’ a toujours des exceptions à
la règle.
-Si notre
théorie est en échec, c’est qu’on a manqué de voir une nécessité, et celle-ci
est nécessairement en Dieu, puisque Dieu contient toutes les nécessités
possibles.
------> En fait ce n’est pas la question, cela est
plus philosophique et théologique qu’autre chose et Machiavel n’était pas un
philosophe ou un théologien mais un
homme politique. Machiavel écrit pour ceux qui sont dans l’action politique ou
qui ont des projets politiques et qui font face à des contraintes et des nécessités
qui se dressent devant la réalisation de ces projets.
En ce sens, dire que Dieu
contient toutes les nécessités ne veut rien dire de concret. Dieu contient
toutes les nécessités … et après ?
Que faut-il faire dans telle ou telle situation ou dans telle ou telle
circonstances face à telle ou telle nécessité ? C’est à ce niveau que se situent
les analyses politiques de Machiavel : donner des règles générale de
conduites et des conseils dans l’ordre de la nécessité et de l’efficacité selon
les circonstances (règles qu’il n’a pas inventé,
qui découlent de la réalité politique et qui ont toujours été utilisées par les
princes comme l’histoire ou l’actualité
le montre).