mais pourquoi fustiger plus d’un milliards de personnes pratiquant tranquillement le nazisme modéré ?
Deneb,
L’expérience a montré ces dernières années qu’un « islamisme modéré », ça ne pouvait guère exister. Au reste, en écrivant « nazisme modéré », je suis bien persuadé que tout en affectant de défendre les pauvres fumeurs « passifs » menacés d’un affeux cancer, vous me tendez la perche et me soufflez même un argument des plus pertinents ! Attendez, je vais continuer, mais il faut auparavant que j’allume un autre cigare...
C’est fait.
Ce matin, après onze heures sur France Culture, une émission terrifiante à propos des dangers du tabac et de la politique criminelle des entreprises d’empoisonnement qui n’hésitent pas à corrompre par toute sorte de cadeaux les députés européens chargés de légiférer sur une limitation de leurs possibilités publicitaires. C’était si intéressant que pour ne rien perdre de la fin de l’émission, je me suis mis des écouteurs dans les oreilles afin de pouvoir continuer à écouter en marchant jusqu’au bout de la rue : il était urgent que je sorte, je n’avais plus rien à fumer.
Une heure plus tard sur la même station de radio, et comme pour faire contrepoids (mais ce n’était pas voulu) une interview des plus intéressantes du sociologue Gérald Bronner qui vient de publier un bouquin dont j’avais déjà entendu parler mais que je n’ai pas encore lu, à propos du fameux ’principe de précaution« hérité d’une »heuristique de la peur« due au pauvre Hans Jonas. Rien de plus mortel que ce principe de précaution devenu le credo central du fascisme verdoyant. La démonstration de Bronner est d’une admirable clarté. C’est lui qui, en janvier 73 avait déjà publié »La démocratie des crédules", où se trouve fort bien décrite et analysée l’imbécillité conspirationniste dont AgoraVox nous offre quotidiennement des exemples probants.
Le tabac tue, mais les fumeurs n’ont pas peur de la mort ! La vie tue encore plus radicalement que le tabac, mais nos concitoyens, qui connaissent pourtant l’efficacité de la capote anglaise et d’autres trucs du même tonneau, se refusent apparemment à appliquer un principe de précaution des plus faciles à mettre en oeuvre. C’est à n’y rien comprendre !