« Wikipédia aussi est une pseudo encyclopédie, on y trouve ce que certains y apportent. »

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Wikipedia, c’est souvent très mal rédigé, mais si vous vous intéressez quelque peu à l’élaboration des articles, vous constaterez aisément que sur tout ce qui est susceptible de faire débat, les contributions sont multiples, constamment critiquées, et impliquent toujours un compromis entre des orientations idéologiques contradictoires. En général, on peut être à peu près sûr des faits qui sont rapportés. Quand les idéologies divergent au plan de leur interprétation, les thèses irréconciliables sont présentées dans des paragraphes séparés. C’est ce qui fait la supériorité de Wikipedia sur les anciennes encyclopédies, par exemple l’Universalis, où l’on confiait la rédaction d’un article à un spécialiste reconnu, mais on sait très bien que le sérieux de la méthode universitaire ne garantit jamais une parfaite objectivité, en particulier lorsqu’il s’agit de l’histoire : le XVIIIe siècle, n’est pas exactement le même lorsqu’il est étudié par Cassirer, Hazard ou Chaunu !

Sur AgoraVox, on peut raconter à peu près n’importe quoi : la plupart des contributeurs n’ont pas la moindre idée de ce que sont les exigences de la méthode historique. La somme de stupidités qu’on a pu lire ces derniers temps à propos du conflit Hamas/Israël révèle un niveau moyen d’inculture et d’imbécillité absolument terrifiant. Ce qui s’écrit en ce moment à propos du « Califat », par exemple, procède d’une élaboration fantasmatique qui devrait relever de la clinique psychiatrique : ce sont les services secrets qui organisent les décapitations « halal », les pauvres « terroristes » du Califat ne sont pas des terroristes, ils sont absolument innocents. Tout cela était prévu et organisé depuis très longtemps par des stratèges diaboliques tapis dans l’ombre des gouvernements occidentaux. Bref, quand on ne comprend rien à rien - et c’est le cas du plus grand nombre - il reste le négationnisme. La réalité est trop horrible, je refuse de la voir. Ainsi font les autruches.