Bonjour Neymar,
Ce n’est pas un désaccord significatif je pense si je m’en réfère à la suite de votre exposé, disons plutôt sur la sémantique à savoir, je vous cite « Tentez d’imaginer que vous etes dans le néant, ... » or ontologiquement (si j’ose user d’un terme que je ne suis pas certain de maîtriser) le Néant ne saurait stricto sensu contenir.
Quand j’écris « « violente » indécidabilité entre Rien et Pas Rien » j’essaie d’exprimer la « cause » de l« ’émergence » immédiate et éternelle (hors du temps qui ne serait qu’une vue référentielle de l’esprit) de l’Existence dans son inexorabilité. L’Existence étant (il semble que nous partageons ce point de vue) congruente peu ou prou avec la Conscience.
Et lorsque j’évoque la « Conscience non figée mais non absolument maîtresse d’elle-même » je ne parle pas de notre conscience mais de l’Existence-Conscience « globale ». Non figée car même si le temps est un référentiel vraisemblablement subjectif, l’Existence passe par des états différents comme nous le percevons. Et non maîtresse absolument d’elle même : c’est que si l’on prêtait un caractère transcendant ou divin à cette Conscience, je pense que l’on peut lui donner le droit d’évoluer, car non absolument parfaite, car la perfection absolue, serait toujours selon moi la « mort » donc in fine le Néant. L’imperfection n’étant pas incompatible avec la beauté ou la poésie bien au contraire.
Je pense que ceci ne contredit pas la suite de votre réflexion, très intéressante par ailleurs. Même si je ne me donne pas assez de temps pour la méditation, ce que vous décrivez me rappelle à moindre échelle certains états et certaines expériences oniriques ou méditationnels vécues.
Encore merci.