Mardi 9 octobre 2014 :
Retour de Nicolas Sarkozy : ces 9 affaires qui pourraient le freiner.
JUSTICE – Nicolas Sarkozy a beau avoir brisé le silence en annonçant sa candidature à la présidence de l’UMP ce vendredi, ses ennuis judiciaires ne se sont pas pour autant dissipés. Metronews fait le point sur les dossiers dans lesquels son nom apparaît.Nicolas Sarkozy est donc de retour en politique, comme il l’a annoncé ce vendredi sur Facebook. Mais pourra-t-il avancer sans être freiné par ces nombreux dossiers dans lesquels son nom apparaît ? Si l’affaire Bettencourt est désormais close, d’autres dossiers évoquent l’ex-chef d’Etat : soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, sondages de l’Élysée, arbitrage Tapie, enquête sur ses comptes de campagne... Metronews fait le point.
1- Enquête
sur des contrats passés entre la France et le Kazakhstan
La
justice s’intéresse à des contrats passés entre la France et le
Kazakhstan en 2010 pour près de deux milliards d’euros. Ils
comprenaient la fabrication de 45 hélicoptères par Eurocopter (la
filiale hélicoptériste d’EADS). L’ancien président est lui-même
soupçonné d’avoir fait pression en 2011 sur le Sénat belge, à la
demande du président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, afin d’atténuer
la peine judiciaire de trois hommes d’affaires d’origine kazakhe
poursuivis en Belgique. Le but : permettre la signature des contrats
en question.
2- Enquête sur les comptes de campagne
de 2012
Sarkozy est visé depuis le 2 juillet par une
nouvelle enquête judiciaire, pour avoir fait payer par l’UMP des
pénalités qu’il aurait dû régler lui-même après l’invalidation
des comptes de sa campagne présidentielle de 2012. Le parquet de
Paris a ainsi ouvert une information pour « abus de confiance »,
« complicité », et « recel » dans le cadre de cette
enquête. La Commission nationale des comptes de campagne et des
financements politiques (CNCCFP) avait en effet ordonné en décembre
2012 à Nicolas Sarkozy de restituer à l’État l’avance forfaitaire
de 153.000 euros dont il avait bénéficié en tant que candidat, et
de verser au Trésor public 363.615 euros, soit le montant du
dépassement du plafond des dépenses. Or, l’ancien Président est
accusé d’avoir laissé l’UMP régler la facture.
3- Affaire
des écoutes
La cour d’appel de
Paris a suspendu l’enquête qui vaut à Nicolas Sarkozy d’être mis
en examen pour « corruption active » et "trafic
d’influence" depuis juillet. Il était soupçonné d’avoir
tenté d’obtenir auprès du magistrat Gilbert Azibert des
informations couvertes par le secret de l’instruction sur une
procédure le concernant, la saisie de ses agendas dans l’affaire
Bettencourt, en échange de la promesse d’une intervention pour un
poste de prestige à Monaco. Cette décision est intervenue après le
placement en garde
à vue de Nicolas Sarkozy pendant plus de 15h. Dans son bras de
fer avec les juges d’instruction du pôle financier, cette décision
de la présidente de la chambre de l’instruction offre un répit à
Nicolas Sarkozy, même s’il reste mis en examen.
4- Affaire
Bygmalion
Si Jean-François Copé
a été au centre de toutes
les attentions dans cette affaire, la plupart des soupçons
portent aussi sur Nicolas Sarkozy. Selon Le Monde, qui a eu accès à
un rapport préliminaire, les enquêteurs s’interrogent sur ce
qu’il savait du système de fausses factures à l’UMP ayant servi à
couvrir les dépenses excessives de sa campagne de 2012. Alors
qu’il déclarait sur France 2 avoir "appris le nom de Bygmalion
longtemps après la campagne présidentielle", l’Office central
de lutte contre la corruption et les infractions financières et
fiscales estime quant à lui qu’il ne pouvait ignorer ce total de
18,5 millions d’euros. Pire, l’expert-comptable, signataire du compte
de campagne de Nicolas Sarkozy, lui aurait adressée une note le 26
avril 2012. Il y donne le chiffre des dépenses prévisionnelles ou
engagées à la date du premier tour, soit 18 399 000 euros. "Ce
montant est supérieur à celui budgété dernièrement et au plafond
des dépenses requises pour le premier tour". Un dépassement
qui signifie qu’il n’existait plus « aucune marge de sécurité »
en vue du second tour. Une enquête pour détournement de fonds
publics est aussi en cours concernant le financement d’un meeting de
Sarkozy à Toulon, fin 2011.
5- Les
sondages de l’Elysée
Un juge
enquête actuellement sur la
régularité des contrats conclus, sans appel d’offres, entre
l’Élysée et neuf instituts de sondage pendant son quinquennat. En
2007, la présidence de la République passe un contrat avec le
cabinet d’études Publifact, alors dirigé par Patrick Buisson,
un conseiller de Nicolas Sarkozy. L’accord prévoit un
versement annuel de 1,5 million d’euros, plus 10 000
euros de rémunération mensuelle. Une convention jugée
irrégulière par la Cour des comptes en 2009, car passée
sans appel d’offres. Cette procédure est en effet obligatoire pour
de telles sommes. En avril, le bureau et le domicile parisien de
Patrick Buisson ont été perquisitionnés. Les investigations
portent désormais sur d’éventuels faits de « favoritisme »,
« détournements de fonds publics », complicité et recel.
6- Affaire
Karachi
Deux juges enquêtent sur
un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle
d’Édouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions
présumées dans le cadre de contrats d’armement. Nicolas Sarkozy est
à l’époque porte-parole de la campagne de Balladur. En septembre
2011, alors que deux de ses proches étaient mis en examen, la
présidence avait tenu à indiquer dans un communiqué que
"s’agissant de l’affaire dite de Karachi, le nom du chef de
l’État n’apparaît dans aucun des éléments du dossier". Cette
enquête étant couverte par le secret de l’instruction, de
nombreuses voix, notamment au sein des syndicats de magistrats,
avaient alors dénoncé une
intrusion de l’exécutif dans une procédure judiciaire. La
semaine dernière, les juges ont obtenu le feu vert pour déterminer
si l’ex-chef de l’État s’est rendu complice d’une violation du
secret de l’instruction.
7- Libye
La
campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 a-t-elle été
financée par le régime libyen ?La justice se penche depuis avril
sur cette question après les accusations en ce sens de
Ziad Takieddine. L’homme d’affaires franco-libanais, mis en
examen dans cette affaire, a affirmé en décembre détenir "des
preuves" d’un tel financement, sans toutefois les fournir.
8- Affaire
Lagarde/Tapie
Trois juges
d’instruction enquêtent sur la décision prise fin 2007 par
l’ex-ministre de l’Économie, Christine Lagarde, de recourir à un
arbitrage pour solder le contentieux opposant depuis 1993 l’homme
d’affaires Bernard Tapie au Crédit lyonnais sur la vente
d’Adidas. L’État sera condamné à lui verser quelque 400 millions
d’euros. Nicolas Sarkozy aurait rencontré Bernard Tapie à 18
reprises entre 2007 et 2010. Certains soupçonnent donc l’ancien
président d’avoir favorisé Tapie pour le remercier de son soutien
lors de la campagne de 2007.
9- Des
voyages d’affaires suspects
La
justice s’intéresse en effet à trois voyages en jet effectués
par Nicolas
Sarkozy entre décembre 2012 et février 2013, et facturés
300.000 euros à la société de son ami Stéphane Courbit. Des vols
découverts à la faveur de l’enquête sur « Air cocaïne »,
un trafic de stupéfiants entre la République dominicaine et la
France. L’avocat du dirigeant de la société de transports (la
SNTHS) au cœur du dossier, estimant que « les investigations »
concernant ces voyages "ont porté ou portent toujours sur des
faits étrangers" à l’enquête, en a demandé l’annulation.
12/10 13:38 - Crab2
Je doute fort que les françaises ou les français aient la mémoire aussi courte que (...)
07/10 20:15 - BA
Mardi 9 octobre 2014 : Retour de Nicolas Sarkozy : ces 9 affaires qui pourraient le freiner. (...)
07/10 14:17 - Gérard Luçon
ce qui est dérangeant c’est surtout qu’en France pour devenir fonctionnaire il faut (...)
07/10 11:31 - lsga
Ce qui est dérangeant, c’est que Nicolas Sarkozy, comme Coppé avant lui, va truquer les (...)
07/10 10:34 - christian pène
il doit abandonner le conseil constitutionnel où il fait la loi : il ne saurait devenir le (...)
06/10 15:20 - Fergus
Bonjour, Menou. Parmi toutes les anomalies et les carences du droit de la Ve République, le (...)
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