@ Francesca.
Appartenant à une famille de paysans de montagne encore en activité qui vivent en contact avec cette pauvreté rurale, je connais bien les difficultés de ces Français-là. Mais eux ne vivent pas entassés dans des banlieues et ne sont pas sollicités dès leur plus jeune âge pour participer à des trafics. Cela fait sans doute toute la différence.
Qui plus est, de la même manière que la misère est moins dure au soleil, elle l’est également moins dans un cadre apaisant que dans une cité confrontée à de multiples nuisances. Et cela, les paysans en grande difficulté économique le reconnaissent eux-mêmes. Chez les jeunes, ce n’est d’ailleurs pas la relative pauvreté qui les mine le plus, mais la quasi impossibilité de trouver l’âme sœur en zone rurale, ce motifs étant le principal vecteur des suicides en milieu agricole, même si le facteur économique est le plus souvent mis en avant.