Bon bref, on a compris. Vous faites parti des « équarisseurs associés », ceux qui veulent la graisse de l’animal, en nous laissant les os.
« La diète, la diète !... », comme disaient le collège des médecins, dans le malade imaginaire.
« La réforme, la réforme !
Oui, mais quelle réforme ?
Sonner le tocsin, monter tout en haut de l’église, puis crier, je vais vous sauver.
Maintenant mettez vous à genoux, et récitez moi le notre père.
Ensuite je ferais passer la casquette !...
La réforme, en fait, si vous voulez mon opinion, les français n’y seraient pas hostiles.
Ils seraient même capable d’envisager un effort, une perte de certains »acquis« , comme on dit....
Mais pas à n’importe quelle condition.
La chose la plus insupportable, pour n’importe quel n’importe quelle peuple, c’est le sentiment d’injustice.
Et celle ci s’est renforcée, en même temps que l’écart grandissant des salaires, frisant l’obscène.
Voilà que l’ancien régime des rois, du temps de Fouquet, était moins outrancier.
D’un fouquet au fouquet’s, me direz vous, il n’y a qu’une lettre, et quelques chiffres surtout
Je me souviens que dans les années 60, les soit disant 30 glorieuses, à l’époque où j’étais gosse, on était pas si riche que ça.
Le téléviseur était un achat inenvisageable, le frigo, payé par mensualité venait tout juste d’arriver. Le camping sans trop d’étoiles, était la grande affaire, en terme de vacances, pour les français qui avaient la chance de pouvoir partir.
Je me souviens des cohortes de 2 ch, et de 4L....
M’étant pas mal baladé, à une époque, de par le monde, j’ai pu constaté que les sociétés heureuses n’étaient pas les plus riches, loin de là, mais celles où il n’y avait guère de différences entre les gens.
Je crois aux avantages d’une société ou les clivages de salaires n’aggravent pas les antagonistes naturels, mais au contraire, où les choix politiques, font que les gens se sentent nécessaires les uns aux autres.
Le sentiment d’injustice est prégnant.
C’est pour cela que je pense que la réforme, par exemple, sur les allocations familiales va dans le bon sens, n’en déplaisent à ceux qui osent sortir cette notion »d’universalité« dont il n’ont rien à foutre en temps ordinaire : ne les entend on pas avec effarement oser évoquer le conseil de la résistance, eux qu ont enterré cette notion d’étant régalien, maîtrisant les ficelles de l’économie, né justement après la guerre.
On peut donc réformer dans ce pays, et regagner une vraie popularité. La condition, montrer du courage, une vison surtout, qui permettent aux exclus de se sentir rattraper par la manche par les autres.
Celle qui avait permis à Cherchill , en d’autres lieux, d’avoir le soutien des anglais, quant il leur prédisait » du sang et des larmes"
Mais tout le monde savait bien qu’à l’époque, une chose pré supposée marquait le discours, et les certitudes : Celle de faire partie d’un même peuple.