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Attention Docteur Macron, ce ne sont pas avec des réformettes que l’on empêchera « le » France de couler

Des mots, des mots, des mots...

Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, vient d’annoncer hier qu’il voulait s’attaquer aux trois maladies françaises : la défiance, la complexité et le corporatisme.

Bien vu ! Sans entrer dans le débat de savoir si ce sont les seules et les plus importantes – on pourrait aussi parler de notre tendance à croire aux vertus du centralisme et de la dépense publique -, on ne peut qu’être d’accord avec lui : s’attaquer à elles est une priorité.

Un peu plus loin dans son discours, le voilà qui parle de simplifier le corpus législatif qui effectivement entrave nos PME, et qui affirme que la réussite ne doit plus être une honte dans notre pays.

Nous Citoyens s’apprêtait donc déjà à applaudir quand la consternation nous a pris au regard des mesures annoncées.

Car enfin qui peut croire que c’est avec le travail le dimanche, une amélioration de la justice prud’homale, la stigmatisation de quelques professions réglementées et le développement du transport par autocar que l’on va régler ces problèmes !

Non c’est une refondation de la France qui est nécessaire, une refondation comme le propose Nous Citoyens : un État recentré et efficace, une organisation territoriale sur 3 niveaux au lieu de 5, la refonte du code du travail, la sortie du paritarisme, la lutte réelle contre le chômage de masse,…

Mais il est vrai que Emmanuel Macron ou Emmanuel Valls, quelle que soit la pertinence de leur diagnostic, n’ont pas les moyens d’entreprendre : ils sont prisonniers d’une classe politique qui a emmené la France là où elle est et d’une Président sans vision et sans majorité.

Donc il n’y a que le discours et les mots qui sont justes, alors que dans les actes, rien ne change.

Et chaque jour, la France s’enfonce un peu plus.

Faisons attention qu’à l’image du paquebot qui a porté son nom, à force de ne pas avoir compris l’urgence de l’hémorragie actuelle, elle ne coule pas.


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16 réactions à cet article    


  • pierre258 pierre258 17 octobre 2014 11:01

    Correctif : « Emmanuel Macron et Emmanuel Valls sont prisonniers d’une classe politique... » prisonnière d’une oligarchie européenne... prisonnière d’une oligarchie financière américo-mondialiste, « qui a emmené la France là où elle est et d’une Président sans vision et sans majorité ».


    Et pour savoir qui gouverne réellement la France : https://www.upr.fr/conferences/qui-gouverne-la-france

    • Gabriel Gabriel 17 octobre 2014 11:16

      A l’auteur,

      Macron et Valls ne sont pas prisonniers d’une classe politique comme vous dites, ils en font partie et ils y participent activement. En clair se sont des collabos de ma première heure. Maintenant Monsieur l’auteur qui voulez réformer le pays au pas de charge, je suppose que vu votre profil ces réformes seront purement libérales et ne toucheront en rien le capital, est ce que je me trompe ?


      • Robert Branche Robert Branche 17 octobre 2014 12:07

        Je ne crois effectivement pas que la solution passe par la suppression du capital. 

         Nous Citoyens cherche d’abord à recréer du lien en France (comment refaire société tous ensemble), redonner les éléments qui permettront le développement économique (permettre à nouveau de facilement entreprendre) et faire des économies dans les dépenses publiques pour arrêter l’hémorragie.


      • Gabriel Gabriel 17 octobre 2014 14:24

        C’est bien ce que je pensais, du blabla libéral pur jus. Taper sur le public et le salariat mais surtout ne touchons par au capital. 10 millions de chômeurs aujourd’hui, des emplois délocalisés pour faire plaisir aux actionnaires, des licenciements en pagaille et une automatisation des tâches manuelles toujours pour faire plaisir au capital, ça ne vous a pas échappé je pense… Alors dites moi Monsieur Branche, comment tous ces gens que votre idéal politique met à la rue vont ils achetés les produits, fabriqués par leurs collègues encore chanceux d’avoir un emploi, pour enrichir ce capital que vous aimez tant ? Rien de politique là dedans, que des mathématiques, 10 millions de chômeurs = 10 millions de consommateurs en moins. J’ai l’impression que la sécheresse intellectuelle des libéraux côtoie le 10 sur l’échelle de la bêtise.


      • larebil 17 octobre 2014 15:01

        Tiens, encore un qui n’a pas compris que le capital c’est l’investissement, donc la création d’emplois, et que ce dont souffre la France est justement d’un manque de capital.


      • Gabriel Gabriel 17 octobre 2014 16:27

        Le capital c’est l’investissement, je suppose que vous parlez des milliards investis dans les paradis fiscaux, vu sous cet angle, Monaco et les îles Caiman se portent à merveille, merci pour elles... Encore un qui a tout compris.


      • larebil 17 octobre 2014 18:43

        Ca veut dire quoi investis dans des paradis fiscaux ? Les paradis fiscaux sont des entreprises qui ont besoin de capital pour se développer ?


      • larebil 17 octobre 2014 18:46

        Ce que vous n’avez pas compris, c’est que si la France n’était pas un enfer fiscal, les capitaux seraient investis dans les entreprises françaises et permettraient de créer des emplois. S’ils partent, c’est parce que les personnes comme vous ne veulent que les confisquer pour les gaspiller.


      • devphil30 devphil30 18 octobre 2014 06:37

        Vous faites quoi pour cela ?????

        Ne pas supprimer le capital car il se porte trop bien !!!

        La doctrine libérale est la suivante comme on peux produire moins cher ailleurs alors on délocalise.

        Cette doctrine atteint ses limites quand le pouvoir d’achat baisse alors le deuxième effet de la doctrine est de dire que produire en France coute trop cher alors il faut baisser les cotisations.

        Encore une fois je rappelle à quoi servent les cotisations ?

        Les cotisations permettent de payer des retraites , de la santé , du chômage ,des aides familiales

        Voulons nous que les gens reviennent un siècle en arrière quand il n’y avait pas de protection sociale , la seule vie des gens « pas bien nés » c’était travailler puis crever dans la misère.

        Les patrons d’usine , d’industrie dans leurs belles maisons , dans leurs beaux habits n’avaient que faire de la misère.
        La force de travail proche de l’esclavage car les gens n’avaient pas la possibilité de bouger facilement , les carnets de travail permettaient de repérer les fortes têtes à ne pas embaucher.
        Tout cela pour que quelques nantis puissent bien vivre sur la terre appuyée par la force publique.

        Un livre qui pourra vous faire réfléchir sur vos dogmes et vous faire évoluer dans votre humanité

        Contre histoire du libéralisme de Dominico Losurdo
        http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Contre_histoire_du_liberalisme-9782707173485.html

        Philippe


      • foufouille foufouille 17 octobre 2014 14:30

        « a lutte réelle contre le chômage de masse,… »
        et comment va faire le mouvement Nous Libéraux ?


        • devphil30 devphil30 18 octobre 2014 06:22

          Les articles de l’auteur sont toujours aussi puant de libéralisme.

          Impressionnant la manœuvre de manipulation , il faut réformer au mépris de la vie sociétale , il faut aller vers une simplification de tout le corpus.

          Simplifier en langage libéral cela signifie ouvrir en grand les vannes de la destruction sociale pour permettre aux plus riches d’asservir ceux qui ne sont nés dans la bonne famille , qui n’ont pas pu étudier dans les bonnes écoles , ceux qui commencent leur vie très jeune en bossant avec des petits boulots.

          Ce type d’article me donne la nausée

          Philippe


          • howahkan Hotah 18 octobre 2014 10:01

            ce n’est que une relais du plan us-sioniste-us..........


            • howahkan Hotah 18 octobre 2014 10:03

              detruire pour voler toutes les liquidités possibles...pour renflouer un pays qui est comptablement fini depuis au moins une trentaine d’année....afin qu’il continue a produire armes et fausse monnaie dans sa tentative démente et enfantine d’être le sommet du monde, or sur une boule il n’ y a pas de sommet....

              mais ces ignares l ’ignore smiley


            • bakerstreet bakerstreet 18 octobre 2014 10:10

              Bon bref, on a compris. Vous faites parti des « équarisseurs associés », ceux qui veulent la graisse de l’animal, en nous laissant les os. 

              « La diète, la diète !... », comme disaient le collège des médecins, dans le malade imaginaire. 

              « La réforme, la réforme ! 
              Oui, mais quelle réforme ?

              Sonner le tocsin, monter tout en haut de l’église, puis crier, je vais vous sauver. 
              Maintenant mettez vous à genoux, et récitez moi le notre père.
               Ensuite je ferais passer la casquette !...

              La réforme, en fait, si vous voulez mon opinion, les français n’y seraient pas hostiles. 
              Ils seraient même capable d’envisager un effort, une perte de certains »acquis« , comme on dit....
               Mais pas à n’importe quelle condition. 

              La chose la plus insupportable, pour n’importe quel n’importe quelle peuple, c’est le sentiment d’injustice. 
              Et celle ci s’est renforcée, en même temps que l’écart grandissant des salaires, frisant l’obscène. 
              Voilà que l’ancien régime des rois, du temps de Fouquet, était moins outrancier. 
              D’un fouquet au fouquet’s, me direz vous, il n’y a qu’une lettre, et quelques chiffres surtout

              Je me souviens que dans les années 60, les soit disant 30 glorieuses, à l’époque où j’étais gosse, on était pas si riche que ça.
              Le téléviseur était un achat inenvisageable, le frigo, payé par mensualité venait tout juste d’arriver. Le camping sans trop d’étoiles, était la grande affaire, en terme de vacances, pour les français qui avaient la chance de pouvoir partir. 

              Je me souviens des cohortes de 2 ch, et de 4L....
              M’étant pas mal baladé, à une époque, de par le monde, j’ai pu constaté que les sociétés heureuses n’étaient pas les plus riches, loin de là, mais celles où il n’y avait guère de différences entre les gens.
              Je crois aux avantages d’une société ou les clivages de salaires n’aggravent pas les antagonistes naturels, mais au contraire, où les choix politiques, font que les gens se sentent nécessaires les uns aux autres. 

              Le sentiment d’injustice est prégnant. 
              C’est pour cela que je pense que la réforme, par exemple, sur les allocations familiales va dans le bon sens, n’en déplaisent à ceux qui osent sortir cette notion »d’universalité« dont il n’ont rien à foutre en temps ordinaire : ne les entend on pas avec effarement oser évoquer le conseil de la résistance, eux qu ont enterré cette notion d’étant régalien, maîtrisant les ficelles de l’économie, né justement après la guerre.

              On peut donc réformer dans ce pays, et regagner une vraie popularité. La condition, montrer du courage, une vison surtout, qui permettent aux exclus de se sentir rattraper par la manche par les autres. 
               Celle qui avait permis à Cherchill , en d’autres lieux, d’avoir le soutien des anglais, quant il leur prédisait » du sang et des larmes"

              Mais tout le monde savait bien qu’à l’époque, une chose pré supposée marquait le discours, et les certitudes : Celle de faire partie d’un même peuple. 

              • Robert Branche Robert Branche 18 octobre 2014 10:17

                Au risque de vous surprendre, je partage à 100% votre commentaire : il s’agit de refonder ce pays en faisant porter les efforts non pas sur les plus pauvres, mais de façon juste et équilibrée.

                Oui il faut du courage et une vision, ce qui suppose une compréhension de ce qui se passe dans le Monde, ce que n’ont plus les politiques en place.
                Il faut aussi savoir tirer parti des nouvelles technologies et des possibilités issues des réseaux sociaux, pour passer à une France 2.0.
                L’image est celle des lampes : il faut passer de la lampe à incandescence à la lampe LED pour nos systèmes publics. Une lumière meilleure, plus naturelle... et qui consomme moins d’énergie !

              • Francis, agnotologue JL 18 octobre 2014 10:28

                ’’Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, vient d’annoncer hier qu’il voulait s’attaquer aux trois maladies françaises : la défiance, la complexité et le corporatisme.’’

                La mise sous condition de ressources des Allocations familiales va dans le sens non pas que dit vouloir le petit ministre, mais au contraire, d’une aggravation d’au moins deux des maladies citées par lui : la défiance et surtout la complexité.

                Sur la complexité
                 :

                - Un enfant n’ayant à ce jour, qu’un tuteur légal, une solution de simplicité aurait été au contraire de verser au tuteur légal, la même somme pour tous les enfants, quelle que soit leur place dans la fratrie et les ressource de ses parents.

                Sur la méfiance :

                - Qui peut croire que ce gouvernement ultralibéral n’a pas pris le chemin de la suppression à terme de ce qui deviendra un droit des pauvres, càd, un pauvre droit ?

                - Qui peut croire que ce gouvernement ultralibéral pourra demander aux riches de contribuer à emplir le Trésor public quand il les exclut des subventions auxquelles toutes les familles ont droit ?

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