Droite et gauche au parlement,
c’est comme cour et jardin au théâtre :
une convention dont l’origine remonte à l’époque où la comédie française était installée au jardin des tuileries.
Deux points communs :
- les deux institutions sont des théâtres,
-.il ne faut pas essayer de donner un sens aux conventions qu’elles utilisent et ne sont que des repères pratiques entre professionnels initiés.
Ça ne signifie pas que la distinction droite/gauche dans la vie politique actuelle soit absurde.
Elle renvoie à plusieurs réalités sociologiques implicites :
- le clientélisme local qui attribue des territoires aux gens influents distributeurs d’aides et de subventions aux entreprises, aux familles, aux chômeurs... et gestionnaires du bien public (écoles, routes, transports...). Dans ce milieu, on se partage le gâteau dans la même famille.
- le lobbying, terme élégant pour évoquer la corruption généralisée des élus par les groupes financiers et industriels : droite et gauche ont leurs propres regroupements en la matière. Les uns financent les campagnes électorales, les autres renvoient l’ascenseur par des choix « judicieux ».
- les réseaux : clubs, loges, églises, mafias (le siècle, le grand orient de france, le CRIF...) qui étendent leurs influences dans les deux familles d’une manière souterraine mais connue des initiés. Si un courant perd son influence, l’autre prend le relais.
Pour le commun des mortels, le jeu devient de moins en moins compréhensible, mais pour les invités au banquet, la distinction est importante s’ils ne veulent pas devoir se contenter des restes.