DROITE/GAUCHE
Qui peut dire aujourd’hui ce que veut dire être à droite ou être à gauche ? Bien fort qui répondrait pertinemment. Essayons néanmoins de démêler quelques fils, ceci dans la mesure de l’impossible. À l’origine du monde actuel, en 1793, la “gauche” siégeait en haut et à gauche de l’hémicycle. C’eut pu être le contraire. À droite les monarchistes confis en égoïsme. Sur la montagne les esprits forts, les modernistes, les philanthropes, les révolutionnaires décidés à faire tomber la tête des ennemis du genre humain pour mieux faire du passé table rase. Toujours est-il que par les temps qui courent, se situer à gauche ne signifie plus rien de précis à part être en faveur du “social”, soit une vague prédisposition à la générosité… laquelle conduit par exemple à se lamenter sur le sort d’un assassin dont le trépas tarde à venir tout en oubliant les victimes dilacérées, démembrées des bombes démocratiques, celles qui s’abattent sur les populations civiles de Gaza, du Donbass, les Chrétiens et les Chiites de l’Émirat islamique d’Irak et de Syrie !

Être de gauche, a contrario du droitier, c’est donc posséder une propension naturelle à la compassion, un sens du partage et de l’accueil, surtout s’il est subventionné sur fonds publics. D’ailleurs la prise en charge allocataires des plus démunis, des pauvres, des migrants, des sans-papiers1 est à présent un droit absolu inscrit en lettres flamboyantes dans la loi… et sans doute quelque part au sein d’une Constitution à qui l’on fait dire tout ce que l’on veut. Et de nos jours l’on sait bien qui veut. À partir de là nul ne songera plus désormais à parler de secours, ou d’assistance, puisqu’il n’y a plus que des Droits… à tout ! Le socialisme vu sous cet angle n’est pas un choix, c’est une obligation sociale, comportementale… et comme nul n’est censé ignorer ou transgresser la Loi ! Une multitude de droits qui concrétise à présent le rêve fou d’un éminent socialiste révolutionnaire, lequel un siècle avant l’assomption de notre meilleur des mondes libres avait pensé et théorisé “le droit à la paresse”… et subséquemment au parasitisme social2.
Car le seul défaut de cette idée mirifique est que cette nouvelle majorité électorale bénie, vivant des subsides publics, ne s’épanouit forcément qu’aux crochets des derniers créateurs de richesses. Tel est le génie de la Gauche, accuser d’exploitation et de spoliation ceux qui nourrissent gratis pro deo les prébendiers du système ! Finalement la Gauche se résume à une “sensibilité” dont elle s’est arrogée monopole. Un état d’esprit qui relève du flou le plus intégral, mais se connote des valeurs d’ouverture, de partage, de solidarité et de tolérance. Toutes qualités bien évidemment déniées aux gens d’en face. Valeurs qui de toutes les façons ne valent que par l’usage que l’on en fait, et dans des circonstances bien précises. Cette fameuse “sensibilité” est à ce titre une expression aussi ridicule autant qu’absconse… en premier lieu parce que la Gauche prétendant incarner le culte de la Raison, cette sensibilité, la réduit à une prédisposition caractérielle prélogique… autant dire “primitive” pour reprendre la terminologie du progressiste Lévy-Bruhl3.
Être de droite consiste à ne pas adhérer une idéologie, à un rêve, à une irréaliste et abstraite espérance ; c’est un effort d’adéquation au monde et à ses lois intransgressibles. Au contraire de l’homme de gauche à l’état natif – s’il a jamais existé – qui entrevoit dans ses brumeuses chimères l’avenir du genre humain. Idéal dans lequel, par pure générosité, il fera au besoin entrer ses concitoyens à coup de marteau de forge.
La nature de l’homme
Entre gauche et droite, la pierre d’achoppement, tient en la conception que les uns et les autres ont de l’homme, de sa nature – physis en grec - et au-delà de l’existence impérieuse de lois naturelles régissant le monde animal et humain… À gauche domine la vision matérialiste d’un homme façonnable à volonté autrement dit, dépendant essentiellement de son environnement et de la qualité des “pédagos” mandatés pour lui inculquer les rudiments de la Matrice4. De ce point de vue l’homme n’est jamais responsable de ce qu’il est et il suffit de le changer de milieu pour le transformer de fond en comble. L’application de cette thèse à l’enseignement actuel en montre immédiatement le bien fondé. Position soutenue jusqu’aux confins de l’absurde par nos doctes philanthropes et didacticiens qui imaginent l’homme malléable et façonnable à l’infini5… et cherchent toujours des causes de ses échecs hors de l’homme lui-même. Jusqu’à l’arracher à toute fatalité phylogénétique, ceci pour mieux l’exonérer de toute responsabilité individuelle, soit in fine de toute liberté. Si l’homme est irresponsable, alors la “liberté” est un concept creux, inexistant, n’est-ce pas ?
A fortiori, les différences et le clivage droite/gauche ne se réduisent pas à de simples divergences d’intérêts matériels. Elles sont aussi et avant tout d’ordre idéel. Des visions du monde divergentes qui départagent des natures psychiques, des tempéraments antagonistes : optimistes contre pessimistes avec toutes les nuances intermédiaires. Fatalisme biologique de la condition humaine contre prométhéisme béat et culte du progrès technique ab libitum. Le second, le droitier, est un réaliste – à ne pas confondre avec matérialiste – pour lequel il faut connaître les lois physiques qui régissent la nature humaine de façon tout aussi inflexible que les lois physiques régissent le cosmos. Et s’y soumettre ou apprendre patiemment à composer avec elles.
En ce sens, la transgression des lois est au mieux exceptionnelle, transitoire et toujours illusoire : chassez la nature, elle revient au triple galop. Ce n’est pas parce que les effets des comportements transgressifs ne se font pas sentir immédiatement que les effets négatifs n’interviendront pas tôt ou tard… Mais à gauche, pas question d’anticiper les conséquences puisque ce sont les idées, la vision qui gouvernent le monde, excluant ainsi toute relation de cause à conséquence hors du schéma volontariste prévalant6. Sur le papier tout marche. Las la réalité est rebelle !
Pour changer l’homme, changeons le monde
Le réaliste s’efforce au contraire de garder le contact avec la dure matérialité du monde et se fait ingénieur s’il entend vaincre ou dépasser le principe d’Archimède qui le repousse hors des limites du réel… L’homme depuis les origines ne rêve-t-il pas de voler, mais pour s’affranchir de la pesanteur il a conçu de savants engins… cela strictement en fonction des lois qui gère l’attraction terrestre dont il a voulu se libérer, non en les niant, mais en les utilisant à son profit. Pour changer l’homme, changeons le monde ! Car il n’est au fond question que de cela dans les projets de réformes sociétales… Ainsi la négation des surdéterminismes biologiques à travers l’enseignement du “genre” et de l’égalité des sexes. Reste que pour y parvenir, si tant est que cela soit envisageable, encore faudrait-il connaître les lois exactes qui régissent l’ethos humain et non de pseudo règles nées des projections fantasmatiques des noirs désirs de nos idéocrates… qui veulent faire de leurs pathologies comportementales la norme pour tous. Des infirmes intellectuels dont le projet de société serait entre autres le retour à l’indifférencié, à la promiscuité primitive … le but implicite et tacite de tout communisme étant l’achèvement de l’humanité dans la termitière idéale7.
L’homme de droite, est réaliste quant aux lois naturelles, pénétrés – en principe - des règles simples et invariantes, fondations de l’humain, animal social [politique disait Aristotote], que nous dictent le bon sens, l’intuition et l’instinct. Sinistrement, le droitier aujourd’hui se perd trop souvent dans la brume de ses nostalgies, oublieux du réel immédiat et particulièrement de l’art de la guerre existentielle. Oublieux des rigueurs de la concurrence interspécifique, il s’est rendu prisonnier des lois que ses ennemis ont inventées pour le lier pieds et poings. Devenu le contraire d’un pragmatique, il aime dorénavant à se griser de mots et de commérages… dépressif chronique et régressif, vivant sur l’illusion de son droit d’aînesse, celui d’être l’héritier légitime alors qu’il a déjà tout perdu ou presque. L’homme de gauche, n’est a contrario pas un réaliste mais un pragmatique résolu volontiers cynique… Peut-être parce qu’il il a fait sienne une conception machinale du monde et de l’homme selon laquelle, si l’on appuie sur le bon déclic, cela doit marcher. Cette conception de l’homme, mécanique faiblement intelligente, conduit au mépris du bipède, cette vile semence de bétail [Maïmonide], conditionnable et par suite, manipulable sans restriction. Dans cette optique, la conscience des hommes, les foules se manipulent et se violent à volonté comme le théorisait si bien en 1939 l’apatride binational franco-soviétique Tchakhotine8.
Optimisme et progrès
À droite le pessimisme. En dehors du principe transcendant d’espérance, le pessimisme réaliste est la norme dans la mesure où l’homme de par sa misérable condition se voit assigner de gravir sa vie durant une pente ardue et ce, jusqu’à sa fin dernière… Pente d’autant plus escarpée que ses exigences morales sont plus élevées. Pour l’optimiste, à l’opposé, tous les espoirs sont permis car tous les hommes étant égaux, il peut, au cours de sa brève traversée des “grands cimetières sous la Lune” prétendre à tout. La Jérusalem terrestre lui appartient. Seule la méchanceté exclusiviste des nantis – lisez les aborigènes leucodermes, ataviquement bâtisseurs et défricheurs - pouvant alors s’opposer à ses universelles espérances planétariennes. Les arts, la littérature sont encombrés d’optimistes qui souvent réussissent magnifiquement… avec un minimum de talent, mais par la bande. N’ayant à traîner le fardeau d’aucun héritage civilisationnel, d’aucune morale bourgeoise, ils voient l’avenir s’ouvrir devant eux avec de perpétuels lendemains qui chantent… Toute chose annonciatrice du Grand soir, celui des repues franches, quand sera arrivé l’extinction de l’exploitation de l’homme par l’homme, la fin des patrons, et surtout des riches condamnés pour l’éternité… à payer9 ! Reste que la catégorie des riches ne cessant de s’étendre, il faut maintenant y faire entrer non seulement ceux qui possèdent les instruments de production, mais tous ceux qui sont assez arrogants pour gagner leur vie au moyen d’un astreignant voire pénible labeur. Bref tous ceux qui sont exclus légitimement et à juste titre des lois socialement altruistes caractérisant la gauche compassionnelle.
Allons plus avant et cherchons ces distinctions qui n’apparaissent plus vraiment mais qui continuent cependant de courir sous la surface. L’homme de gauche est avons-nous dit, un optimiste né, il croit toujours à un inéluctable retour au Jardin d’Éden. Retour qu’empêcheraient encore ceux qui contrebattent le progrès en général et social en particulier. Sans que l’on sache très bien ce qu’est ce fichu progrès que beaucoup confondent avec la nouveauté10… Autrement dit avec la mode, laquelle change au gré de l’humeur du temps et de l’ingéniosité des mercantis.
Le progrès apparaît comme une masse nuageuse avançant inexorablement, engloutissant les rocs qui tentent de lui faire obstacle. C’est dans cette acception un front uniforme. En vérité, là où l’autostrade du progrès passe, le plus souvent le paysage trépasse. Le mot progrès englobe quand même d’authentiques avancées, encore faudrait-il tenir compte de ce que cette notion comporte de régressif… Ainsi le progrès veut que, la nature humaine étant foncièrement bonne et intrinsèquement généreuse, les crimes et délits doivent être imputables, non aux perpétrateurs, lesquels ne sauraient être spontanément délinquants ou criminels (sauf par un malheureux accident), mais à ceux qui les stigmatisent, veulent les retrancher du corps social, ceux qui en un mot s’opposent aux progrès de la science de l’homme ! On comprend parfaitement l’optimisme de l’homme de gauche si l’on admet que les crimes et délits sont une invention des réactionnaires… ces parasites du corps social pratiquant extensivement l’exploitation du travailleur indigène ou immigré, et adepte de toutes les déclinaisons du racisme ethnique et de classe. Changeons le monde, démolissons le vieux système, brisons les chaînes et l’immobilisme, démolissons des positions bien ou mal acquises et le mal disparaîtra de lui-même et, comme par enchantement, l’humanité sera enfin libérée.
Aujourd’hui, la gauche social-démocrate – à l’instar des socialistes révolutionnaires qui eux ne veulent pas l’avouer, la logomachie anticapitaliste servant d’écran de fumée - a changé son fusil d’épaule et contracté un mariage pour tous avec le libéralisme économique. La priorité n’est plus d’abattre les citadelles de la finance globalisée [apatride, mot à présent connoté], mais de déblayer le terrain social pour fluidifier les marchés, accélérer les échanges, désentraver le vol des criquets pèlerins [schistocerca ou locuste grégariapte]. M. Hollande11 a dès le départ assimilé cette donnée de base, et magnifiquement compris qu’il convient de prendre le problème par l’autre bout… c’est ce qu’a entrepris à sa demande, Dame Taubira, ci-devant Garde des Sceaux, en s’attelant à la noble tâche de supprimer le crime de droit commun. Il suffit d’abolir le crime par décret, ce que l’on nomme ordinairement “dépénalisation” ou “libéralisation” et le tour est joué. Les assassinés et les cambriolés n’ont plus qu’à se taire et rendre hommage à la justice souveraine infernale.
Le sociétal ne coûte pas grand chose et peut rapporter gros auprès de certains segments du corps électoral. C’est justement là que s’incarne à plein l’idole Progrès, dressée dans toute sa splendeur molochienne, animé d’un feu dévorant, dévoreur d’une foule innombrable d’enfants à naître sous le singulier prétexte de Liberté… Mais au fait qui parle de sacrifices d’enfants au vu et au su de tous dans les avortoirs publics ? Ou d’encouragement à la débauche et à la prostitution sous couvert de libéralisation et de modernisation des mœurs ? Merveilleux progrès. Ne devrions-nous pas également moderniser notre regard et notre façon de penser si nous voulons vraiment percevoir le monde tel qu’il est, et non tel qu’on nous serine qu’il n’est pas… au tréfonds de la ténébreuse caverne de toutes nos ignorances ?
Notes :
1 – « Le Sanspapiérisme : Où sont les papiers des sans-papiers ? Anatomie d'une manipulation » de Luc Gaffié, Genève mars 2012.
2 – Paul Lafargue [1842/1911], socialiste gendre de Karl Marx, auteur de : « Le droit à la paresse » 1880. « O paresse, mère des arts et des nobles vertus, sois le baume des angoisses humaines ! »… Noble maxime en vérité, mais dont la sagesse s’applique très inégalement parmi les hommes. Très éclectique l’athéiste Lafargue est aussi l’auteur d’un essai titré « La Circoncision, sa signification sociale et religieuse ».
3- Lucien Lévy-Bruhl [1857/1939], cousin par alliance d’Alfred Dreyfus, socialiste et ami de Jaurès, il est l’auteur d’impérissables études telles : « Les fonctions mentales dans les sociétés inférieures » [1910] ou « La mentalité primitive » [1922] à une époque où la notion de “races inférieures” faisait parti du paysage ordinaire de la gauche impérialiste en général et des socialistes en particulier. Ainsi Léon Blum qui le 6 juin 1889 déclarait à la Chambre : « Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation ». La conversion à l’antiracisme pur et dur au lendemain de la guerre montre à quel point la pensée socialiste est inconsistante, opportuniste et versatile, épousant dialectiquement les contours porteurs des idées utilitairement en vogue, soit les outils et les armes idéologiques du moment.
4 – S’il suffisait d’augmenter mécaniquement le nombre de personnels, les crédits et le budget de l’Éducation nationale pour produire à la chaîne des Mozart, des Poincaré ou des Carrel, cela se saurait. Au lieu de quoi plus l’empire pédagogique s’accroît et plus l’analphabétisme galope, aussi bien dans les catégories sociales dites favorisées.
5 - « Au sein de la Matrice nous baignons dans le liquide amniotique du mensonge ». Les puissants se sont toujours arrogés le droit d’écrire l’Histoire et quelque fois de juger les vaincus. Or l’hyper puissance du Système – incarné par le Bloc euratlantiste – s’exprime par la voie communicationnelle… capacité à façonner et à créer en temps réel faits et événements en fonction de ses besoins d’influence et de domination… « Nous sommes un empire maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité ». Dixit Karl Rove, conseiller de GW. Bush, au cours d’une conversation de l’été 2002 rapportée par Ron Suskind dans le New York Times le 17 oct. 2004, peu avant l'élection présidentielle américaine. Durant l’hiver 2003, l’Amérique construisait effectivement une « réalité sur mesure » afin de sidérer la Communauté internationale et de légitimer l’invasion de l’Irak. La fable officielle avait inventé de toutes pièces des armes de destruction massive assorties d’une opération salvatrice-libératrice du pays. Nous avons ici le transfert dans le domaine politique d’une disposition mentale morbide, l’affabulation, qui devient alors un outil et une arme létale… notamment en ce qu’elle affirme avec l’hybris [chuztpah] la plus monstrueuse et la plus dévastatrice, que la contre-vérité l’emporte définitivement sur le réel, qu’elle est en fait la réalité ultime… « Peu importe que ce soit vrai puisque moi, j’y crois… surtout si par obligation juridique et morale et vous êtes conviés sous peine des plus dures sanctions à y souscrire »… Stratégie du mensonge sidérant mis en œuvre de manière exemplaire par le Nobel au tatouage controversé Élie Wiesel.
6 – Dans les hideux dessins animés [cartoons] des années cinquante, certains personnages continuent de courir sur et dans le vide jusqu’à ce qu’ils s’aperçoivent de leur bévue et finissent par tomber comme des pierres. Les possibilités hollywoodiennes virtuellement transgressives appliquées à la conquête de l’imaginaire collectif planétaire, sont en effet devenues illimitées. À telle enseigne, le péripatétisme sélénique – alors même que la recherche s’échine toujours à trouver des matériaux susceptibles de protéger les organismes vivants des radiations électromagnétiques au-delà des ceintures de Van Allen – qui permis à l’Amérique de prendre une substantielle avance dans la Guerre des Étoiles. Notons que le président Obama vient de renoncer – les imbéciles diront que les raisons en sont budgétaires – à tout retour sur le satellite terrestre. Or la publicité n’a pas de prix ! Nul ne sait finalement quand l’homme y marchera à nouveau. Peut-être quand il cessera de marcher sur la tête ?
7 – La fiction apologétique de cette infra pensée a fait la fortune d’un sous-écrivain, Bernard Werber.
8 - Théorisé en Union soviétique par Yvan Pavlov qui met en évidence le conditionnement réflexe, et dans l’École behavioriste pendant capitaliste – mais équivalent en portée théorique - du totalitarisme rouge. Edward Bernays, neveu de Sigmund Feud « Propaganda » [1928] et « The Engineering of Consent »1947… « L'ingénierie du consentement est l'essence même de la démocratie, la liberté de persuader et de suggérer » ; Serge Tchakhotine « Le viol des foules par la propagande politique » [Paris1939].
9 – Avant, aux temps anciens, l’on brûlait allégrement, après les avoir pillés, les châteaux et les châtelains avec. Les temps modernes sont arrivés et il a été jugé plus expédients de dépouiller légalement les richous de leurs biens par des lois de confiscation. On ne tue plus la vache, on la trait jusqu’au sang. La notion de “riche” s’étendant et se diversifiant actuellement avec l’expansion tous azimuts de l’idéologie socialiste, les politiques de “justice fiscale” s’appliqueront bientôt à toutes les couches de la société encore productrices, assimilées pour ce faire à d’infâmes bourges capitalistes. Les sorbonnards de Mai 68 qui sont aujourd’hui aux commandes, se flattaient de prédire que : « L'humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier bureaucrate [social-démocrate] aura été pendu avec les tripes du dernier capitaliste ». Plus poétiquement au XVIIIe siècle Voltaire citant le curé Meslier avait dit « L'humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier des tyrans aura été pendu avec les tripes du dernier prêtre ». Heureuses formules et vaste programme !
10 - Symptôme d’actualité. Jany Leroy sur Boulevard Voltaire et sous le titre évocateur de : « La Marianne de Quimper est retournée faire le trottoir »… « Que l’équipe municipale ne voie aucun inconvénient à représenter la République sous les traits d’une pute serait simplement atterrant s’il n’y avait, derrière la démarche, le baratin comico-laborieux récité la bouche en cœur : à la mairie de Quimper, on défend une certaine conception de l’art. La création est aussi faite pour titiller. Au vu de la pouffiasse, il est permis de se demander ce qu’ils avaient l’intention de titiller… mais passe encore, car le plus amusant réside en cette volonté très à la mode de certains élus et politiques de se la jouer amateurs d’art contemporain, ésotérique si possible, attitude témoignant non pas d’un véritable goût pour la chose mais d’une angoisse de passer pour has been, ringard, vieux jeu et autres épouvantails qui vous bannissent à vie des plateaux de Canal+. Partant de là, l’artiste eût proposé d’installer une poupée gonflable coiffée d’un bonnet phrygien, un phallus tricolore ou une paire de fesses ressemblant à François Hollande – par ailleurs sosie officiel de cette partie du corps –, l’équipe municipale « amateur d’art » eût accueilli l’œuvre à grand renfort de ôôôhhh ! et de ââââhh ! Modernitude oblige » [bvoltaire.fr26juil14].
11- Hollande candidat à la présidence ce la République, au Bourget le 20 janvier 2013 devant dix mille personnes : « Mon véritable adversaire, c'est la finance ». On a su depuis exactement ce que signifiait ce propos aussi démagogique qu’inconsidéré, mais qui a fait mouche… le temps d’une campagne électorale au suffrage universel.
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