@Morice et aux autres censeurs

Toute loi qui restreint la liberté d’expression est scélérate.

Soit le bon peuple est apte à analyser ce qu’il entend et ces lois sont inutiles,
soit le bon peuple peut se laisser entrainer par des discours prônant des valeurs sordides et il ne peut prétendre disposer de lui-même. Ces lois sont alors aussi inutiles.

Mais cette prétention à la liberté, ces cris contre la dictature pour en élever une autre au nom de l’humanisme, des droits de l’Homme ou de toute autre conception.

Le monde est tel qu’il est. L’Homme n’ a pas varié d’un iota depuis le début de la civilisation structurée. Il vit avec son époque et donc sa morale, mais au fond, il est resté le même, mêmes vertus, mêmes défauts.

Quelle différence de fond entre l’interdiction du blasphème, le crime de lèse-majesté ou des droits dont on présuppose qu’ils sont universels et représentent la quintessence de l’humanité idéale ?

Qu’un penseur du calibre de Isga affirme - en commentant un autre article - que Dieudonné a troublé l’ordre public alors qu’aucune violence, aucune manifestation, aucune émeute ne peut être imputée à M’Bala, que ce type est condamné parce que la liberté d’expression est réduite au nom d’une pensée, une doctrine, un idéologie, même dominante, montre assez le décalage entre les grandes envolées sur la liberté et le moi profond de certains humains.
Milgram avait raison ; ceux qui sont capables de dominer réellement leurs « instincts » à peine cachés sous le vernis de la civilisation ne représentent qu’une infime minorité dont je ne suis pas hélas.

Alors, luttons contre le racisme, contre tout ce qui est pour et pour tout ce qui est contre mais sans corseter notre pensée dans la loi afin de s’exonérer de la nécessité de convaincre du bien-fondé de ce que l’on avance.

Cordialement.