autant la cause de l’article me semble juste, autant il me semble truffé d’inexactitudes, ce qui le dessert considérablement. Pourquoi défendre une cause juste avec de faux arguments ?
La photo du lac à la fin de l’article n’est pas à l’Alpe d’Huez, et ne correspond pas au lac mentionné dans l’article, qui lui est vers 2900m d’altitude près du départ du télésiège de l’Herpie (comme on peut le voir sur les webcams de la station). À cette altitude en France, il n’y a pas d’arbres. Certes, il n’est pas très beau, mais pas affreux au point de celui qui est sur la photo.
Le bassin, une fois rempli, fera stagner d’importants volumes d’eau, des bactéries proliféreront, mais cela ne devrait pas poser de problème, ni pour la faune, ni pour la flore, ni pour les villages en aval.
À cette altitude là, la prolifération des bactéries, même en versant sud comme c’est le cas, je n’y crois pas trop. Le lac est qui plus est de surface très réduite, et il n’y a pas de village en aval. Les premières habitations sont à Bourg d’Oisans 2000m en dessous, à cet endroit l’eau se jette dans la Romanche, qui est issue d’un lac de retenue d’un tout autre ordre de grandeur, celui du barrage du Chambon.
Enfin, il n’y a pas de flore sur le haut de Sarenne et au niveau du lac, c’est beaucoup trop haut. S’il y a des lichens les bons jours ce sera bien tout.
Un chercheur spécialisé dans le domaine pointe que de la neige est prise sur le glacier de Sarenne pour pallier les zones sans neige (...)
C’est tout bonnement impossible : le glacier a presque disparu, sa surface est beaucoup trop petite pour alimenter en neige n’importe quelle piste de l’Alpe d’Huez. De plus, les pistes enneigées artificiellement sont à plusieurs kilomètres derrière des barres rocheuses, logistiquement ça n’a pas de sens !
Pardonnez-moi si je me trompe, mais je suis à peu près certain que l’heliski est interdit en France. On en trouve à Val d’Isère par exemple, mais uniquement pour desservir les massifs frontaliers avec l’Italie, où l’héliski est là permis. Or, l’Alpe d’Huez n’est pas sur un massif frontalier.
Ne pourrait-on pas défendre l’intégrité nos montagnes avec des arguments plus solides ? Traditionnellement, les promoteurs et autres ingénieurs sont des gens sérieux. Il faudrait au moins se mettre à leur niveau.