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Commentaire de Passante

sur On est ce qu'on dit


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Passante Passante 30 octobre 2014 21:00

Finger, il ne s’agit plus d’évolution dans ce cas ; 

sur des siècles la langue a évolué, et l’on sait ce que c’est... 
mais non, il s’agit bien là d’un énorme appauvrissement, réel, mesurable.

responsables directs ? 
le mamouth pris en convulsions de culpabilités maternalisantes, 
et surtout les medias.

un vrai travail de sape a eu lieu, sur des décennies, par des spécialistes en charcutage,
armés des lames les plus abjectes ; 
et le résultat est là :
on peut presque parler de génocide culturel, 
même si les assises du nuremberg concerné ne sont pas encore ouvertes.

non seulement la pensée s’appauvrit en conséquence, 
ne serait-ce qu’en nuances, et tout est là, mais c’est bien plus aussi.

Y ajouter le centre, le coeur de toute cette affaire : 
il n’est pas de corps sans oreille, 
tout appauvrissement verbal est d’abord dépossession de corps donc de subjectivité, 
l’affaire est politique -
 
comment ? 
toute sensation que vous ne saurez nommer et différencier ne sera pas mémorisée, 
toute perte de puissance de mémoire est perte d’éveil et de conscience...

des titans d’il y a à peine un demi-siècle cèdent maintenant la place à des puces, 
c’est visible, lisible et surtout audible.

qu’importe les 2000 milliards de dette 
quand la perte des mots et du plaisir de parler sont sur le devant de la scène, 
car perdre le plaisir du bien parler, c’est changer de sol, de statut, et de corps ;
et cela n’est pas remboursable ou surmontable -
si vous perdez ce plaisir, c’est non seulmeent un goût qui saute (seule richesse réelle), 
mais c’est surtout une projection de pouvoir, une volonté de puissance, 
appelons les choses par leur nom... 
autrement dit, la perte langagière ne porte jamais que sur la vie même, 
quelle que soit la langue en question.

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