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A l’origine, la revendication
de possession d’un territoire par les sionistes ne faisait pas référence à
la Terre promise. Elle était
essentiellement une revendication d’un territoire refuge pour le peuple juif
partout persécuté, et elle était portée principalement par des juifs laïques.
C’était le cas notamment du journaliste Théodor Herzl, fondateur du
sionisme. Le procès du capitaine Dreyfus l’avait convaincu que les antisémites
ne sauraient décidément pas se débarrasser de leurs horribles sentiments et
pratiques judéophobes.
Le génocide des juifs par les nazis a renforcé, dans une partie importante du peuple juif, ce sentiment
d’Herzl, et la nécessité d’un territoire refuge.
C’est selon moi la judéophobie constitutive de l’islam et le refus
de toutes les religions monothéistes de désacraliser
ce qu’il y a (qui subsiste) de criminogène,
directement ou non, dans leur théologie
qui a été la cause principale de la transformation progressive, depuis un
demi-siècle, du sionisme laïc en sionisme religieux.
Ni les bouddhistes ni, hélas, les états laïques ou se prétendant
tels, comme la France, n’ont aidé à la désacralisation de la théologie indirectement criminogène du judaïsme
et du christianisme qui, seule, aurait pu entraîner un courant interne à
l’islam pour la désacralisation de sa théologie directement criminogène.
Tous sont responsables, 2000 ans après la radicale réforme de la
démarche religieuse voulue par Jésus de Nazareth, de la remise en place d’une
confrontation essentiellement religieuse entre le Nouvel Israël et ses ennemis.
Et ce n’est qu’un aspect du terrible résultat, pour le monde entier, de l’entêtement à ne pas désacraliser la violence religieuse.