@philippe
Je suis pas proprio, mais il me semble que les agences peuvent prendre des assurances (GRL) ; si elles n’apportent rien au proprio, je ne vois pas à quoi elles servent... mais c’est un autre problème.
La CAF ne verse pas vraiment les APL au propriétaire. C’est le locataire qui fait la demande et apporte les preuves qu’il y a droit. Les APL, c’est une affaire entre la CAF et le locataire. De base, les APL lui sont versées, mais il y a une option permettant au locataire de demander à la caf de verser l’APL directement au propriétaire. Les agences (de mon expérience) n’aiment pas trop les paiements fractionnés en général (ça leur fait du boulot en plus, vous comprenez), alors elles demandent souvent au locataire de se faire verser ses APL et de tout payer d’un coup.
Pour avoir le droit à ces APL, le locataire doit tenir ses engagements, notamment payer son loyer. Si il ne le fait pas, on lui coupe ses APL, comme on coupe le chômage à celui qui ne pointe pas à pole emploi. C’est comme ça, c’est les règles, si elles ne vont pas, c’est elles qu’il faut changer, et ça sert à rien de blâmer le cas social.
Si le locataire n’a pas de garant, il peut déposer un dossier de droit au logement opposable.
C’est clair que ce genre de cas n’encourage pas les propriétaires à louer aux bas revenus. Mais dans ce cas précis, le propriétaire, en louant à quelqu’un qui touche moins de 3X le loyer sans prendre de précautions (assurance, garantie), il fait acte de charité et de confiance certes, mais il endosse en fait personnellement les défauts de la loi, qui sont pourtant une faute collective. Il se plie à la loi, il se montre plus souple qu’il ne devrait pour corriger les défauts de la loi ; c’est une inversion des rôles complètement antinaturelle. Si le système fonctionne mal et que nous camouflons ses défauts en les prenant sur nous, alors ces défauts ne deviennent jamais flagrants et on ne s’y attaque jamais. On laisse faire, ça s’installe dans la normalité, ça devient une coutume, multipliez ça par tous les domaines d’action de la loi, appliquez pendant 50 ou 60 ans, et ça vous donne la France : un îlot de grands principes trop peu respectés, entouré d’un océan de problèmes.
Mais tout ça c’est annexe ; la vraie question, c’est : que doit faire la société d’un type qui vit dans les ordures ?