Jean
Nos études nous apprennent classiquement qu’il y a face à la mort différentes étapes classiques : Stupeur révolte chantage, prières, dépression, et finalement acceptation.
Mais tout cela n’est que très théorique.
Comme vous dites on meurt de façon très différente.
Le mystère de la vie et la capacité de chaque individu à faire plus ou moins face est déjà palpable chez les tous petits.
je me souviens de mes deux enfants.
Chacun à l’age de trois ans avait déjà ses stratégies : Moi, disait l’un je suis sûr qu’on renaît quelque part, car sinon on n’existerait pas..... ;
L’autre, apprenant l’inéluctabilité de la mort s’était mis en colère : « Toi tu mourras, maman aussi mourra, mais moi je ne »mourras« pas.....
Je vous rejoint dans votre conception de fin de vie.
Un débat qui n’existait pas dans le temps, pour la simple raison que la médecine était bien inopérante à allonger la vie ( et souvent le fait d’être pris en charge accélérait le processus....
Je pense qu’à cette époque, mais je me risque...Que l’angoisse était sans doute moins présente, quoique différente : La religion et la certitude de l’au delà était une source de terreur, c’est vrai, mais aussi de soutien.
Le dernier numéro de »books« sur la mort, est assez intéressant. Surtout cet article où l’article développe l’idée que la mort serait encore plus intolérable, si en même temps que nous, nous avions la certitude que l’univers allait s’arrêter.
Car c’est bien la transmission de nos valeurs, de nos transmissions, qui nous aide à passer ce cap difficile, même en cette époque d’individualisme acharné, une contre valeur à l’épanouissement des êtres, et une assurance d’aller droit dans le mur.
Son esthétisme, ses questions, partent justement des dernières invoquées : Comment vivre dans un univers où nous ne comptons plus pour personne.
Un livre, lu il y a très longtemps, et qui m’avait beaucoup marqué.
Bien à vous.