@trevize
vous avez parfaitement raison sur plusieurs points.
—> effectivement, l’APL est un droit du locataire qui est versé directement au propriétaire, mais reste un droit du locataire. Concernant les agences, je n’en pratique qu’une, et elle se fait verser l’APL directement, elle préfère éviter que le locataire ait la tentation de s’en servir pour autre chose. Concernant le fait qu’elles cessent d’être versées si le locataire ne paye pas sa part, je blâme la régle, pas le locataire. La collectivité veut aider le précaire, mais ne rassure pas le propriétaire, or, c’est surtout de ça dont il a besoin, être rassuré, et, avec cette régle, il n’en est rien.
—> le DAL est une vaste blague, l’état a sorti un truc qu’il est incapable d’assurer, en voulant être maître de tout.
—>la GLI, lorsqu’elle est sortie, voulait faciliter la location, elle a fait en sorte que les prs non éligibles voient le marché se fermer encore plus devant elles. La GRL a tenté, sans succès, d’y remédier.
Et vous avez encore raison, l’état mets sur le dos des propriétaires conciliant le rôle de bailleur social, en refusant de prendre sa part, et, en même temps, au nom de grands principes, fait tout pour le décourager. On nage en plein n’importe quoi.
Concernant les SDF, la question est difficile, mais encore une fois, l’état nage en plein paradoxe.
Il préfère loger dans des hôtels miteux et hors de prix des familles éligibles au DAL, mais, dans le même temps, refuse de les cautionner ou de prendre en compte leur loyer si ils devaient être logés dans un vrai appartement, alors même que ça reviendrait infiniment moins cher....
Il y a toutefois plusieurs trucs qui existent pour inciter les propriétaires (mais avec toujours l’épée de damoclès de la personne qui ne paye plus ses loyers et reste quasi inexpulsable) :
- la loi borloo ancien, qui octroie une déduction fiscale en contrepartie d’un loyer plafonné et d’un plafonds de ressources quant au locataire, mais le plafond est trop bas, ne compensant pas la perte de loyer....
- Il y a également la possibilité de louer à une association qui va le gérer comme elle l’entend, et le restituera à la fin de l’engagement, avec tous les travaux de faits pour le remettre en état si il y a besoin. L’avantage est également une forte déduction fiscale, mais avec, encore une fois, la plupart du temps, des plafonds trop bas pour être intéressants... De plus, il est très difficile de trouver un interlocuteur eet de faire gérer son bien ainsi si on est intéressé... à n’y rien comprendre.
L’état n’est absolument pas conséquent dans sa, dans ses politiques, manquant de pragmatisme et faisant preuve d’idéologie électoraliste à tous les étages (gauche et droite confondus)