« Dans le fil de la conversation, je leur révèle que notre amie commune... »
L’intention était bonne, je suppose... mais en croyant bien faire, en était persuadé de bien faire, vous êtes en réalité à côté de la plaque.
Vous semblez oublier une chose essentielle, c’est qu’en en parlant à tout le monde sans son consentement, vous lui avez fait subir une forme de violence.
C’est même pas un problème d’intimité et de sexualité, c’est un problème général de confiance. Après tout, qu’il s’agisse d’un viol ou de quoi que ce soit d’autre, c’est aux gens eux-mêmes de décider de ce qu’ils veulent dire d’eux-mêmes et ce qu’ils préfèrent garder pour eux. Et à qui ils veulent le dire. C’est leur droit le plus strict.
Que vous lui parliez pour essayer de l’encourager à sortir du silence, tout à fait, ce serait alors une très bonne chose. Lui demander si elle est d’accord pour que vous en parliez pour elle, dans le cas où elle n’aurait pas le courage de le faire elle même, encore mieux. Mais en parler sans son consentement, alors qu’elle n’était peut-être pas prête psychologiquement pour le faire, même trente ans après, je trouve ça totalement ahurissant.
Ca n’était pas à vous de prendre l’initiative de le faire pour elle si elle ne vous l’a pas demandé. Si elle n’en a pas parlé, c’est qu’elle avait ses raisons. Bonnes ou mauvaises, vous pensez ce que vous voulez, mais vous respectez, c’est tout.