Le sujet de l’article c’est le tabou du viol. Pas que l’auteur ait évoqué le viol d’une connaissance à d’autres connaissances.
C’est pas moi qui déplace habilement le sujet. On ne sait pas si la victime a donné l’autorisation à l’auteur de parler de son histoire, et vous, vous sautez sur l’occasion pour affirmer que non (alors qu’on n’en sait rien du tout et qu’en plus ce n’est pas du tout le sujet) et vous en faites une histoire de vie privée à la noix (alors qu’on ne se gène pas pour colporter toutes sortes de ragots ignobles concernant d’autres sujets, maladies, alcoolisme, chômage, infidélités, enfants turbulents...)
Qu’est ce que ça peut faire si W existe ou pas ? Si elle est inventé, est ce que ça signifie que tous les viols sont imaginaires ? Le petit chaperon rouge n’a jamais existé, pourtant on s’en sert bien pour mettre en garde les petites filles sur ce sujet ...
Dans le fond vous êtes de parfaits exemples de ce que dénonce l’auteur : le tabou du viol. Vous voulez tellement pas en parler que vous parlez d’autre chose. Si l’auteur avait indiqué que oui, il avait l’autorisation écrite et signée de parler de cette histoire, vous auriez trouvé un autre truc pour pinailler, quitte à chercher une faute d’orthographe dans le texte ou que sais-je.
Vous ne voulez pas en entendre parler, ça vous dérange, alors vous jetez l’opprobre sur l’auteur et vous parlez d’autre chose. Rien de plus classique ; ça s’appelle un tabou, ça vous horrifie et votre esprit vous entraîne sur un autre sujet pour ne pas avoir à en parler. Vous êtes tous prompts à dénoncer la manipulation des médias et des politiques, mais si vous n’êtes même pas capable de repérer les moments où c’est votre propre inconscient qui vous dirige, vous n’êtes pas sortis de l’auberge, les médias et les politiques ont encore de beaux jours devant eux.
Personnellement, je suis pas violent du tout, mais quand on voit les dégâts que ça cause, je serai tout à fait d’accord pour qu’on leur laisse peut-être une chance (obligation de soins + dédommagement de la victime à vie) , mais à la moindre seconde incartade, on leur coupe les burnes (avec anesthésie, on n’est pas des barbares).