La représentation n’est pas dégradante, mais tout simplement
impossible concernant l’opinion. Durant sa période d’exercice du pouvoir, un parti doit statuer sur
de multiples situations. Quand on donne sa voix à un parti, c’est généralement
qu’on est d’accord sur 2 ou 3 points précis, précis pas plus. Mais on lui donne
un blanc-seing total.
Dans l’idéal on peut en effet très bien appliquer des
mécanismes de contrôle aux élus. Allez-y, demandez-leur de mettre ça en place…
Si les élections, au moins à grande échelle, sont
intrinsèquement néfastes, c’est parce qu’elles déclenchent la formation d’une
classe politique. Vous êtes au parti de gauche : vous aimez les classes ?
Vous reconnaissez tous les défauts des partis, et la part
minime d’hommes « vertueux » en politique. Supprimez l’élection.
Vous pensez que tout le temps gâché par les médias à parler
des gros égos de la classe politique est nécessaire ? Utilisons ce temps
là à informer, et votons directement les lois : oui ou non. Et on applique
avec des spécialistes (qui peuvent être élus) mais contrôlés. Les factions,
autrement dit les partis, ont comme principale conséquence la division du
peuple.
On peut avoir besoin de représentants, pour défendre sa
cause, informer, mais surtout pas pour décider. Je donne ma voix maintenant
pour qu’un type qui côtoie des lobbies toutes la journée vote en mon nom une
loi dans 5 ans ? Ce n’est pas ça la politique (enfin si, mais ça ne
devrait pas).
Ecoutez ce proverbe africain qui résume très bien la chose :
« tout ce que tu fais pour moi sans moi tu le fais contre moi ».