Monsieur ZETER, je trouve cet article répugnant de mauvaise foi. Car il ne s’agit pas d’homophobie. Je suis comme vous très choqué par les propos homophobes, d’autant plus que j’habite dans la région de Marseille où les mots « pédé » et « enculé » font partie de la ponctuation du marseillais moderne, et ceci m’a toujours indisposé (il y a peut-être beaucoup de Russes à Marseille). J’ai passé ma jeunesse à Alger (ville Russe) où l’invective familière était « tapette ».
Mais le problème n’est pas là. Mon fils a passé trois ans à Nice, pour ses études. L’entrée de son immeuble était à côté d’un bar gay et, quand il rentrait le soir, il voyait des types sur le trottoir qui faisaient exprès de se rouler des patins devant les passants. Il n’a jamais été homophobe, mais il me disait que çà le gênait beaucoup.
Il me semble qu’en Russie, il était seulement demandé aux homosexuels de faire preuve de retenue en public, surtout devant les enfants. Vous savez très bien que ceci a été monté en épingle sur fond de désir de guerre occidentale contre la Russie et d’excitation hystérique à la haine. Je me souviens, à l’occasion des championnats du monde d’athlétisme, de la sublime Elena Issimbaieva parlant de ce problème en évoquant l’attachement du peuple Russe aux traditions, et de ce gros nul de Patrick Monthiel levant les bras au ciel et appelant au boycott des jeux de Sotchi (ce Monthiel qui déborde régulièrement du cadre de son travail de journaliste sportif) .
Ensuite, vous vous gaussez de la présentation par Poutine de son caractère viril. Vous oubliez que la Russie est la première nation moderne qui a mis en avant le rôle des femmes en tant que combattantes d’élite pendant la grande guerre patriotique. Donc, la « virilité », au sens « d’en avoir » n’est pas une question de sexe pour les Russes. Il y a une tradition culturelle qui voit la virilité et la féminité comme une réalisation harmonieuse de la nature, ce qui est incomprehenssible dans notre pays de dingues.
Quand j’ai fui Paris, il y a longtemps, une amie m’avait dit, pour qualifier l’ambiance : « ceux qui ne sont pas homos font semblant de l’être ». C’est à ce genre de tentative de domination culturelle que nous nous opposons. Ceci n’a rien à voir avec l’homophobie, que je réprouve.
Pour terminer, je suis le plus souvent en contact avec des gens de condition modeste (parce que, peut-être, j’évite les autres). Tous aiment le peuple Russe et Poutine. Demandez vous pourquoi ?