Vous avez raison quant au décalage entre la préparation du programme et l’arrivée en poste du candidat élu et il est clair que cela demande des ajustements conjoncturels. Cependant, 6 mois n’expliquent pas tout. En tout cas, n’expliquent pas un grave revirement sur la politique structurelle. L’exemple de Hollande est flagrant. Les choses ont-elles drastiquement changées en 6 mois ? C’est comme ces maires qui promettent des places en crèche et qui finalement investissent dans des rond-points...
Il peut y avoir des évènements qui remettent en cause la politique structurelle d’un Etat, la crise des subprimes notamment. Mais une loi pourraient prévoir ce genre de cas en faisant obligatoirement avaliser la réorientation par un référendum. Ces évènements ne sont pas si fréquents. Avant la crise des subprimes, c’était le 11 septembre 2001. 6 ans d’écart entre 2 référendums, ça ne parait pas délirant. D’autant plus que celui de 2001 n’aurait même pas été nécessaire, la présidentielle suivante s’étant déroulée en 2002.
En ce qui concerne le 1er ministre élu, je ne pense pas que cela change grand chose si le premier ministre peut mener une politique totalement différente de celle pourquoi il a été élu. On revient à la case départ. Rendre justiciable un élu qui ne respecte pas son programme permettrait de ne pas remettre en cause le fonctionnement actuel avec un exécutif fort qui est nécessaire pour conduire une politique votée démocratiquement.
A mon sens, redistribuer les cartes par une 6ème république où le pouvoir serait replacé dans les main du parlement est une erreur. Cette stratégie repose sur trop de concessions et joue trop le compromis, exactement ce que l’on reproche à Hollande.
Mais bon, comme vous le dîtes, ce n’est également que mon avis. 