Cher Monsieur, il est un usage, qui n’est pas respecté sur ce site il est vrai, c’est que quand on ne sait pas, il vaut mieux ne pas trop s’avancer.
Primo, ce que l’auteur a voulu dire, c’est que l’industrie nucléaire est une industrie dans laquelle la sûreté est présente au coeur même de la conception d’un réacteur et que, une fois les études de conception d’une filière achevées, les études de sûreté se poursuivent en permanence, et il y a un effort soutenu en vue de l’amélioration,ce qui n’est le cas dans aucune autre industrie à un tel niveau.
Deuxièmement, les études de sûreté consistent en l’étude de tous les scenarii possibles d’accident, et à leur simulation numérique s’appuyant sur des modèles physiques validés sur des expériences analytiques. Le but étant pour chaque scenario d’évaluer le relâchement éventuel de radioactivité à l’environnement et d’identifier les points faibles du réacteur, pour les corriger. Ces études impliquent un grand nombre de disciplines de la physique et de la chimie. Le résultat est que les réacteurs nucléaires sont toujours au meilleur niveau de la technologie, quoi qu’en disent leurs détracteurs. Elles n’ont rien à voir en revanche avec ce qui se passe à l’extérieur du réacteur, qui est du domaine de la sécurité nationale, en dehors bien sûr du problème des panaches atmosphériques.
Troisièmement, ceci n’exclut pas que l’impensable ne se produise. Comme dans l’aéronautique, par exemple où la sûreté est aussi un aspect majeur de la conception, et on a pourtant des accidents. Dans le nucléaire, les considérations de sûreté sont prioritaires (normalement) par rapport au problème du coût. Il y a eu pourtant trois accidents graves : TMI, Tchernobyl et Fukushima. L’accident de TMI (1978) concerne un réacteur du type de ceux que nous avons en France (PWR) et aucune radioactivité n’a été relâchée dans l’environnement, ce que les verts ne disent jamais. Tchernobyl a été un cas très particulier : réacteur graphite-gaz et une gestion impensable (six règles de conduite ont été violées, il aurait suffi qu’une seule soit respectée pour que l’accident n’ait pas lieu). L’accident de Fukushima, on le sait , est la conséquence du black out consécutif au séisme de la submersion des générateurs de secours par le tsunami. La cause identifiée est que les générateurs de secours n’étaient pas assez surélevés, pour des raisons à préciser (économies ?). La sûreté est donc un travail de remise en cause et d’amélioration permanent.
La résistance des dômes aux impacts fait partie des études de sûreté.
En revanche, la surveillance des drones, des actions de pression médiatico-politiques, de la malveillance politique, extérieure ou « militante » n’en font pas partie.