Mais justement, l’article ne fait pas le procès des noirs, il fait le procès du communautarisme tel qu’il est exacerbé par les partis majoritaires et il rappelle ce qu’est la République. La France dans son histoire récente est une unité indivisible d’un peuple unique. Un peuple constitué de régionalismes, certes mais un peuple lié par une langue, par des traditions proches et par des valeurs communes.
Quand on entend parler d’une femme mariée de force à son violeur dans des pays plutôt proches comme le Maroc, toute la société française est révoltée. Quand on parle de femmes qui sont contraintes à être voilées dans l’espace publique, toute la société française est contre. Quand on parle du travail des enfants, la société fait bloc. Il y a donc des valeurs communes à ce pays qui le distinguent des autres.
L’auteur de l’article rappelle juste le fondement de la République qui veut que l’on se fiche de l’origine de nos concitoyens tant qu’ils adhèrent à ces valeurs fondatrices et que parler de « blacks » en tant qu’identité à part est contraire à ces valeurs. C’est le début du communautarisme et ce n’est pas notre modèle, c’est chez les anglais que ça se passe.
Pourquoi parler des blacks plus que des autres origines ? Parce que l’auteur fait le parallèle avec l’affaire Sagnol et sa propre origine. Mais le discours est également vrai pour tout autre origine. La France est le carrefour de l’Europe, un melting pot de nombreuses régions et ethnies. Contrairement aux états slaves, nous ne pouvons pas nous rassembler derrière une prétendue ethnie « gauloise ». Quel point commun génétique entre un corse et un breton ? Ce sont donc notre socle de valeurs et notre langue qui nous cimentent les uns aux autres. Ouvrir la porte au communautarisme, c’est indéniablement tuer la France.