Au physicien Electric
Il est d’usage, et c’est très bien vu, de cracher sur la tombe du professeur Pellerin, gratuitement et injustement. Vous et vos semblables ne savez pas faire la différence entre un nuage et un panache. Je ne vais pas l’expliquer ici pour ne pas vous embrouiller l’esprit. Par exemple, après Fukushima, le panache a atteint la France, parce que c’est une loi de la turbulence et des panaches, qu’ils occupent à la longue tout l’espace, avec une dilution de plus en plus grande (voir théorie du chaos). L’activité n’était pas mesurable, mais des simulations numériques du panache ont donné la valeur de 1 Becquerel par mètre cube. Pour donner une idée, un individu moyen produit en permanence 8000 Becquerels (vous devriez vous suicider sur le champ) en radioactivité naturelle.
En 1986, le panache (et non pas le nuage comme ont dit improprement les journalistes) a effectivement pénétré en France et débordé principalement sur les régions de l’Est. Des mesures de radioactivité en ligne sur les sites nucléaires ont déclenché les alarmes. Au vu du faible niveau de contamination, les autorités compétentes, dont le professeur Pellerin, ont décidé qu’il était préférable de ne pas déclencher un mouvement de panique qui, connaissant l’indiscipline française aurait pu faire de nombreuses victimes : dingues sur les routes, accidents, bouchons, secours bloqués, pompiers bloqués, etc
Le professeur Pellerin a agi en scientifique, en étant responsable. Connaissant les dingues comme vous (« détournement du jet stream par les gouvernements », etc), il a bien fait. Il a été plusieurs fois blanchi par la justice.
Par ailleurs, l’absence de pathologie (il a été montré que la recrudescence des cancers de la thyroïde n’a rien à voir avec Tchernobyl) montre assez clairement qu’il avait raison.
Monsieur Electric, croyez bien que çà ne m’amuse pas de me coltiner des illuminés comme vous mais, en tant que scientifique, je ne peux pas accepter que l’on crache sur la tombe d’un collègue qui a fait honnêtement et courageusement son travail, le professeur Pellerin.