Dans la presse professionnelle, les annonceurs n’ont même pas à exercer de pressions : voyages de presse, faux ateliers, cadeaux, produits, etc. suffisent à faire oublier tous les principes ... quand ils existent. La frontière est souvent franchie par les rédacteurs entre l’information beaucoup moins bien payée que la communication : les publi-reportages, l’animation de tables rondes. Mais Internet et le numérique poussent maintenant les tarifs de la com à la baisse.
Pour la « grande presse », même des médias critiques comme Mediapart, Le canard Enchaine ou Le Monde n’échappent pas à des biais ou guéguerres entre journalistes. Inutile d’entrer ici dans les détails.
Au niveau de l’enseignement du journalisme, les écoles se multiplient sans que les débouchés se développent. Le contenu des cours, au prétexte de s’adapter à la réalité du marché , consiste à répondre au mieux et sans aucun recul à un modèle d’information profondément modifié par le numérique. Surtout, il y a un manque cruel de financement de l’enquête, déclinaison la plus nécessaire du journalisme, qui demande du temps, des compétences.