Ce qu’il apparaît dans tout ce que je lis articles et commentaire compris est que l’ego est perçu comme une espèce d’entité qui squatte les lieux et qui des a des ruses extraordinaires pour ne pas décamper et il y aurait donc un observateur « moi » qui dans des moments de conscience affûtée observe l’état des lieux, constate le cirque et qui se dit « si je suis fermement dans le présent le fameux ’’être ici et maintenant’’, l’ego sera débusqué et il sera annihilé ou muselé.
Ce qui relie tout les éléments de ce tableau est le fait d’y penser, si le »moi" n’est pas préoccupé par le concept de l’ego, celui-ci en quelque sorte momentanément n’est pas présent, mais si quelqu’un m’agresse ou me complimente, je vais probablement réagir en conséquence et là l’ego réapparaît ou plutôt est de nouveau perceptible bien que je n’y pensait pas spécialement avant.
Si vous m’avez bien suivi dans mon exposé, il y a une évidence qui saute aux yeux, la pensée et l’ego sont une seule et même chose, c’est le même mouvement et pas conséquent le même processus.
Seulement il y a encore un élément à percevoir, c’est l’illusion qu’il y a un penseur (ou un observateur) qui observe le déroulement des pensées, or avec de l’attention il est possible même brièvement de constater que la pensée est là en premier et qu’ensuite très vite le penseur s’installe sur le sujet des pensées et suivant leur déroulement, c’est la pensée par son contenu et les circonstances qui crée le penseur.
L’ego, le je, la personnalité, le moi, le soi prenez le vocable que vous préférez n’existent pas, ce que nous littéralement pensons être n’est qu’un artefact.
Le problème est d’une simplicité déconcertante, l’ego n’existe pas oui mais ... seulement le fait de penser cela ne résout pas les problèmes, ensuite il faut laisser le temps que cette prise de conscience agisse en profondeur et notre rapport au monde ne peut que s’en trouver modifier.