Ce système économique « qui place le profit en haut du podium et relègue l’humain au statut de variable d’ajustement » possède un nom : la mondialisation de l’économie.
- Celle qui fait que les emplois, qualifiés ou non, vont progressivement déserter nos pays tant qu’ils sont liés à la production (de biens manufacturés ou même de programmes informatiques), au profit de pays en voie de développement.
- Celle qui fait qu’il ne nous reste pas d’autre option que d’élever plus et plus encore notre niveau scolaire, dans le but de nous réserver les tâches les plus complexes dont sont incapables les ouvriers et employés de ces mêmes pays.
L’évolution est déjà flagrante dans l’industrie automobile, où les ouvriers d’antan sont remplacés par des Bac+2 chargés de maintenir les robots. Les usines sont toujours chez nous, mais le personnel peu qualifié a disparu, même chez les nombreux sous-traitants.
L’humain n’est pas une « variable d’ajustement » dans notre pays. Bien au contraire, il est maintenant de plus en plus un investissement en formation et en expérience, qu’on ne veut pas laisser filer. Et vu le coût de la main d’oeuvre dans ce pays, on préfère regarder à deux fois avant d’embaucher la mauvaise personne, de peur de ne pouvoir s’en débarasser si elle ne fait pas l’affaire.. On y regarde même tellement de près que c’est un des principaux freins à l’embauche !!!