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Accueil du site > Tribune Libre > Nous ne nous battons pas pour les mêmes choses.

Nous ne nous battons pas pour les mêmes choses.

La bataille contre le CPE, ou pour, selon le point de vue.

Vue de l’Écosse, cette situation reste terrible et inquiétante. Les médias britanniques, contrairement aux médias américains, restent assez soft et ne déclarent pas que la jeunesse française est conservatrice et irresponsable. BBC ou encore Sky News ne diffusent certes que les images des jeunes « casseurs » montrant leur derrière à la caméra, menaçant de loin la police, visage cagoulé, mais la neutralité l’emporte dans leurs propos.

De plus, la cause de la mort encore incertaine d’un ancien dirigeant de Sinn Fein, l’aile politique de l’IRA, est bien plus préoccupante outre-Manche. Les Français interrogés par Sky News ne cachent cependant pas leur subjectivité, et hier encore une personne anonyme s’exprimant dans un bon anglais ne se privait pas de raconter à la Grande-Bretagne entière que la crise que nous traversions en ce moment, tout comme celle d’octobre dernier, n’était qu’une passade, puisqu’en France, selon elle, les étudiants manifestent tous les cinq ans, et que chaque génération organise son soulèvement populaire toutes les deux décennies, uniquement dans le but de faire toujours mieux, toujours plus que Mai 68.

Il y a dix jours, j’apprenais que 30 000 personnes étaient descendues dans les rues de ma ville natale, dans les Pyrénées. Hier, beaucoup plus encore manifestaient leur refus de cette loi, ainsi que partout en France. Le mouvement ne s’était pas essouflé, loin de là. Ne pouvant rien faire d’ici, en Écosse, où, comme en Angleterre, le chômage est illusoirement endigué grâce à la précarisation du travail, le foisonnement des petits boulots avec lesquels jonglent les travailleurs tout en se faisant manier comme des pions par les patrons, imaginez ma joie de voir tous les syndicats, toute la gauche et un aussi grand nombre de Français unis derrière un seul mot : non.

Enfin on entrevoyait une issue, une fin heureuse pour nous, où non seulement les emplois des jeunes, mais leur expérience professionnelle, et les retraites, allaient être sauvés.

Ce qui est inacceptable, et que le monde a du mal à comprendre que nous refusions, c’est le fait qu’un jeune qui sera embauché sous un contrat première embauche, ou un contrat nouvelle embauche, sera dans 90% des cas renvoyé au bout de la période d’essai, qu’elle dure deux ans ou un seul. Un patron aura du mal à renoncer aux avantages que représente une telle loi. Pouvoir enchaîner les employés en période d’essai autant qu’il le veut... C’est de l’or en barre !

Les Français tiennent à la sécurité de l’emploi. Et elle doit être considérée comme un droit, non comme un privilège. Un travail, quel qu’il soit, n’est pas seulement un moyen de gagner de l’argent. C’est un vecteur de socialisation, un moyen de survie beaucoup trop important pour laisser des hommes politiques en décider pour nous.

Si les jeunes doivent enchaîner les petits boulots, ou plutôt les périodes d’essai jusqu’à 26 ans, pour ensuite avoir beaucoup de mal à trouver un emploi à la hauteur de leur qualification - qu’ils n’auront pas pu approfondir ou mettre en application à cause de cette loi de précarisation du travail -, cela va retarder leur entrée dans la vie active, et donc le début de leurs cotisations, de leur contribution à la société. Le problème des retraites, du déficit de la Sécurité sociale et autres... comment seront-ils résolus ? Sans compter qu’en passant d’un CPE à l’autre, il y aura des périodes de chômage. Comment cela sera-t-il géré ? Comme le statut des intermittents du spectacle ?

La France repose sur le système de la contribution sociale, et c’est une force, face à un capitalisme ambiant, symbole d’un individualisme agressif et guerrier qui met la planète en danger pour que ses fonds de pensions se portent bien.

La France des travailleurs, la France qui ne veut pas céder face au diktat des patrons aisés qui ferment nos usines et se réservent des parachutes qui permettraient à des dizaines de famille de vivre correctement, est restée unie et a déstabilisé l’ennemi.

Mais ceci ne va certainement pas faire notre bonheur.

Après que notre président nous eut à nouveau pris pour de paisibles moutons qu’il bernerait aisément avec des négociations bien plus fielleuses que mielleuses, et surtout inutiles, le Premier ministre, qui compte deux erreurs en deux actions (il avait déjà conseillé au président de dissoudre l’Assemblée, ce qui lui avait apporté la cohabitation au gouvernement), est rentré au vestiaire. On a raccroché les gants de velours supposés aider la main de fer, et on prend la matraque.

Le président de l’UMP qui avait jusqu’à présent attendu gentiment son tour, va passer à l’action. Mais le problème est que son domaine de prédilection n’est pas la politique, la diplomatie, ni le dialogue.

Comptant sur le soutien de Français qui malheureusement ont intérêt à ce que cette loi passe, il s’apprête à employer la bonne vieille méthode qui consiste à tirer dans l’autre sens sur le levier qui ne veut pas s’enclencher, de toutes ses forces. De plus, là où nous jouons notre futur à long terme, lui joue pour 2007. Il doit réussir là où les autres ont échoué, à sa manière. Ainsi toutes ses actions seront ensuite légitimes. Laisser gagner cet homme, c’est perdre tout moyen de défense pour notre avenir. L’atmosphère est saturée des intérêts propres de nos dirigeants.

Revenons au fond de cette loi, auquel les pays anglophones adhèrent, et qui comme les instigateurs de cette loi sont persuadés qu’il y a là la solution au chômage. Le CPE et le CNE sont censés accroître et faciliter l’embauche. Mais ils facilitent surtout les licenciements.

Plus par moins est égal à moins.

Mais en fin de compte, nous avons pour nous la valeur la plus chère de notre pays, la démocratie. Aucun président, et encore moins un ministre ou un chef de parti, ne pourra aller à l’encontre de ce pouvoir que le peuple possède.


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44 réactions à cet article    


  • Antoine (---.---.170.112) 6 avril 2006 13:44

    « un jeune qui sera embauché sous un contrat première embauche, ou un contrat nouvelle embauche, sera dans 90% des cas renvoyé au bout de la période d’essai »

    Les chefs d’entreprise sont effectivement des salauds. Ton commentaire m’a convaincu. Vérifie tes source, moi un jeune militant d’attaac de la fac de psycho m’avait dit 94 % (propos modérés par un lycéen qui pariait lui sur 92.7 % )


    • El_Che (---.---.100.34) 6 avril 2006 14:44

      « Les Français tiennent à la sécurité de l’emploi. Et elle doit être considérée comme un droit, non comme un privilège. »

      Les français ont vécu des périodes autrement plus difficiles que l’ont été ces 50 dernières années, je veux parler du XIXè siècle ou des années 30.

      Contraitement à d’autres peuples, le nôtre se souvient :

      - que les retraites par répartition ont été créées suite aux faillites à répétition de systèmes privés (les années 20 et 30 ont vu privés de retraite des tas de gens ayant cotisé toute leur vie à des fonds de pension privés).
      - que nombre de gens étaient des « travailleurs » pauvres, ayant un emploi mais n’atteignant même pas les standards de survie et devant y cumuler un autre emploi.
      - qu’un travailleur victime d’un accident du travail perdait son emploi et ses revenus sans compensation de qui que ce soit.
      - et j’en passe..

      Or, on est actuellement en train de remettre en cause tout ce pourquoi des grèvistes se sont fait tirer dessus par la troupe, non par plaisir masochiste mais par désespoir (eh oui, les CRS d’aujourd’hui sont des gentils).

      Alors soit, certains veulent remettre tout ça en cause sous prétexte de donner du boulôt à tout le monde. Mais qu’on se batte à armes égales avec un pays comme les USA :

      - On nous demande d’être flexibles, mais avec des charges sociales qui freinent l’embauche et un ensemble de règlementations tellement complexe qu’elles se contredisent en permanance et découragent les petits entrepreneurs. Du coup on reste au chômage.
      - On aimerait qu’on soit souples, qu’on change facilement de région pour « suivre » l’offre d’emploi comme le font les nord-américains, mais dans le même temps c’est la croix et la bannière pour acheter ou vendre un logement (délais imposés, impôts exhorbitants), on doit contacter tout un tas d’organismes et d’administration plus lourdingues les uns que les autres, et les banques ne nous considèrent plus comme des emprunteurs « modèles » puisqu’« instables » !
      - toujours dans le couplet sur le « changement de région », on a une agence pour l’emploi qui n’est même pas foutue de proposer un emploi à Marseille à un chômeur de Dunkerque : le système informatique qui devait y remédier vient d’être annulé..
      - On aimerait qu’on change deux ou trois fois de carrière dans une vie, sans nous fournir les moyens de préserver notre niveau de vie pendant les retours à la case « école ».

      Dans l’horreur de ce qui se passe actuellement, une seule lumière : j’ignore encore sur quoi repose le projet de « sécurisation des parcours professionels », mais en tout cas l’idée me paraît pas si bête.


      • Antoine (---.---.238.232) 7 avril 2006 12:07

        bonne réflexion....


      • Alain (---.---.4.93) 6 avril 2006 16:33

        International Herald Tribune, Paris, 30 mars 2006

        « Capitalism under fire » par William Pfaff

        http://www.iht.com/articles/2006/03/29/news/edpfaff.php

        Une autre analyse, dépassioné, sans idéologie, et que je trouve particulièrement juste.


        • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 17:41

          Est ce que quelqu’un pourrais avoir le courage d’expliquer ce qu’est un CPE. Toujours personne !

          Exemple pour un licenciment au bout de 6 mois, à 1000€ net par mois, reception de l’AR, le dernier jours des 6mois. Licenciment dans les regles, sans erreurs de procedures du patron...

          - Licenciement sans motif : inexistant devant les prud’hommes, aucune chance pour le patron de sans tiré sans aucune explication.
          - Durée du preavis : 6 semaines (1 semaines des la signature du contrat, 1 semaines supplementaires pour chaque mois passé dans l’entreprise)
          - Solde de tout compte 8% de 7,5mois de salaires, 6mois +1.5mois de preavis, soit 600€ d’indemmnité.

          - 2.5 jours de congés payé sur 7.5mois, payé s’ils n’ont pas ete pris, soit plus de 18 jours...

          - RTT, suivant l’accord d’entreprise, payé s’ils n’ont pas ete pris.

          - Des droits au allocation chomage des le 4ème mois, aux lieux de 6 actuellement (pour un jeune sorti de cours, 2mois en moins de cotisation, c’est enorme !)

          - Locapass, remboursable à 0% d’interet...

          droit à la formation...

          Et si on fesait un vrai comparatif avec les stages, CDD, interim...

          Est ce que ce contrat est si terrible ? Apres un p’tit calcul, je ne suis pas si sur que les vilains mechants terribles patrons licencient aussi facillement.

          Je ne sais toujours pas ce qu’on appelle precarité dans ce debat...


          • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 17:46

            Personnellement, j’ai signe mon 1er CDI a 28 ans, soit 5 ans apres mes etudes...

            Je suis pas mort, et j’ai enormement appris pendant cette periode, 10 entreprises, une bonne vingtaine de contrats... c’est sur, il y a des jours qui ont été bien difficiles. Mais la vie n’est pas un long fleuve tranquille, ca se saurait. Faudrait que nos jeunes et tendres etudiants arrete de croire au pere noel.


            • La Patte de l’Ours (---.---.240.4) 6 avril 2006 19:06

              30 000 personnes à Tarbes, le chef lieu de notre département, oui, je suis né là-bas. Il ne faut pas confondre la chance d’enchaîner différents postes quand on a une bonne formation (CDD et non CDI)et le fait d’être obligé de chercher sans arrêt des jobs pour survivre parce que les places que nous trouvons sont des sièges ejectables. Il est certain que si on veut trouver du travail, on peut en trouver. Mais êtes-vous sûrs que ce trvail sera à la hauteur de vos qualifications ?? Un CPE est un contrat première embauche (Le Contrat Nouvelle Embauche CNE est destiné aux petites entreprises) qui a un titre à double sens parce qu’il n’est bénéfique qu’au patronnat. Normal dans un pays où le MEDEF tend la carotte au gouvernement. Les étudiants de ce pays n’ont pas tous peur de la mobilité et sont au courant que le monde du travail n’a rien à voir avec l’île de Peter Pan. Ils en ont simplement assez d’être les marionnettes d’hommes qui abusent de leur pouvoir en menaçant la seule porte d’entrée dans la société : un travail stable.


            • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 19:27

              @La patte de l’Ours

              « Il est certain que si on veut trouver du travail, on peut en trouver. Mais êtes-vous sûrs que ce trvail sera à la hauteur de vos qualifications ? »

              Si tout le monde devait trouver un travail a la hauteur de sa qualification (tout le monde n’en a pas !), il n’y aurait aucun eboueur, enfin je pense. Croire que tout le monde peut faire le metier qu’il lui plait est illusoir, irrealiste, impratiquable. En France, je pense que l’on est un pays, ou beaucoup de monde a le luxe de choisir son metier, si l’on choisit bien se filiere !

              On peut quand meme pas vivre dans un pays ou il y aurait plus de 70% de fonctionnaires !?


            • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 20:34

              Et personnelement, je n’ai fais que de l’interim pendnat 5ans, avec des contrats d’une semaine à 8 mois.

              j’ai 30 ans aujourd’hui, 2ans de CDI, avec un job a ma vrai qualification. On ne me la pas donner « gratuitement » ce poste. ET en attendant d’avoir ce poste, je devais tout simplement payer des factures et manger. j’ai pas compté sur les assedics et l’anpe pour m’en sortir, rien n’est dû sans contre partie, c’est encore vrai aujourd’hui !


            • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 21:14

              @La patte de l’Ours « Il est certain que si on veut trouver du travail, on peut en trouver. Mais êtes-vous sûrs que ce trvail sera à la hauteur de vos qualifications ? »

              En faite, on pourrait meme faire une analyse bien differente de vos propos. Cela vient aussi a dire qu’il existe des sous metiers dans notre societe, qu’il est ingrat dans votre societe d’occuper un poste sans qualification, que l’on est pas capable de se qualifier. Pourtant ces metiers sans qualification nous facilites tellement la vie que l’on ne les voit plus !

              Quel honte, quel manque de respect pour une partie de la population avec laquelle vous vivez, peut etre malgres vous ! Quel ingratitude envers ses jobs sans qualifications qui font partie de votre quotidien, et qui malgres tout peuvent permettent a des personnes de sincerer socialement.

              Tout le monde n’a pas la chance et ou les moyens d’obtenir une qualification. C’est juste une realité !


            • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 21:17

              Tout le monde ne choisit pas son metier,c’est un LUXE ou un combat de le pouvoir ! Cela a toujours ete, et cela le serat toujours !


            • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 21:42

              Les bureaux de nos supers ingenieurs, docteurs en devenir.. doivent et devront bien etre nettoyer, parce que faut pas trop compter sur eux pour ça !

              Meme pour ce jobs aujourd’hui on demande une qualification et UNE experience... Pathetique... C’est surement ce que l’on veut entretenir en disant non à tout !


            • (---.---.38.140) 11 avril 2006 10:37

              change ton CDI pour un CNE...fais le pour la france...vite !


            • La Patte de l’Ours (---.---.240.4) 11 avril 2006 22:06

              Pourquoi changer un contrat de travail contre un contrat d’exploitation ?? De toute façon il est trop tard, et si les employés pouvaient changer les termes de leurs contrats comme bon leur semble, les prud’hommes et l’anpe n’auraient pas trop de travail non ???

              De plus, si nous voulons être utiles à la France, il nous faut construire une vie professionnelle solide, et non « flexible », qui révèle en fait la peur d’assumer un seul poste toute une vie.


            • toy (---.---.144.116) 6 avril 2006 18:46

              « un jeune qui sera embauché sous un contrat première embauche, ou un contrat nouvelle embauche, sera dans 90% des cas renvoyé au bout de la période d’essai »

              Pas d’inquiétudes à avoir, au train où ca va, il y aura bientot plus de sales patrons en France pour exploiter les pauvres travailleurs : pendus, en faillite, exilés (ou délocalisés) ou à la retraite. En plus, tout le monde pourra gouter au travail dans la fonction publique, mais surtout comme vacataires, contractuels, qui sont des statuts plus enviables que le CPE, non ?

              Heureusement qu’il existe des pays comme l’Écosse ou on peut trouver du taf en une matinée, montre en main, en sortant de l’avion.

              Enfin, étant originaire de Lourdes, je me demande comment une ville de 16000 habitants peut générer 30000 manifestants.Un miracle de plus se serait-il produit ?


              • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 18:55

                PROMO 2006

                le peut de personnes qui prendront le risque de devenir un salopard, profiteur, mac, (je voulais dire patron, pas ceux du CAC40, qui representent moins de 2% des entreprises française.) se souviendront longtemps de la PROMO 2006.


              • toy (---.---.144.116) 6 avril 2006 19:09

                Une cuvée corsée !!!

                Sinon, sympa le blog sur l’écosse, ca rappelle de bons souvenirs. On peut meme imaginer de renifler les embruns de guinness et écouter le doux gazouillis des seagulls qui te reveillent à 4 heures du mat’ : sont pas aux 35 heures eux !!


              • brigetoun (---.---.69.126) 6 avril 2006 19:09

                toy, les villes comme Lourdes ou Avignon sont des centres et les manifestants viennent aussi des plus petites villes de leur bassin. Quant à louer l’Ecosse il me semble que l’auteur de l’article est bien placé pour savoir ce qu’il en est si j’en crois la notice. Enfin si les français étaient tellement sots, tellement déconectés des autres travailleurs en refusant le CPE comment se fait il que la Confédération des syndicats européens les soutienne ?


                • Al-Capone (---.---.208.190) 6 avril 2006 19:35

                  Ca c’est de la politique, c’est chirac qui fait chier l’europe, pas le CPE !


                • toy (---.---.144.116) 6 avril 2006 19:37

                  Enfin, tu sais, les hautes pyrénées c’est autour de 200 000 habitants, et deux centres, tarbes et lourdes. Meme une star académicienne (comment s’appelle t’elle deja ?) du concert de la paix n’a pas réussi à regrouper autant de monde. Après, pour l’écosse ou d’autres pays comme le Canada, c’est un système qui me convient mieux personnellement, c’est pour ca que j’y travaille d’ailleurs, meme si tout n’est pas rose : la société idéale n’existe pas. Après, sur le CPE, je suis perso contre car ca complique encore le code du travail et ca favorise les gdes entreprises qui pourraient s’en passer (d’ailleurs, le medef est aussi contre le CPE, on oublie de le dire). Mais quitte à contester, pensez aussi aux contractuels et autres vacataires de la fonction publique !! Bon, ils sont pas forcément syndiqués, mais ils ont un statut vraiment pas terrible.

                  Non, si je suis assez cynique et désabusé, c’est parce que j’arrive pas à avoir une vision claire de la France dans l’avenir, avec notre classe politique actuelle, nos rapports de force patronat/syndicats, et la kyrielle de problèmes extérieurs qui s’annoncent (changements climatiques, PVD,...)...et surtout le manque d’écoute et la démagogie des uns et les autres. Pour un processus de concertation il faut écouter l’autre partie et être prêt à faire des concessions, non ? Je pense pas que ca soit d’actualité quand j’entends nos têtes pensantes (? !).


                  • toy (---.---.144.116) 6 avril 2006 22:24

                    @La patte de l’Ours

                    Le problème c’est qu’actuellement, c’est en France qu’on ne nous emploie pas à notre qualification !!! Si tu trouves un diplomé d’université en Écosse au chomdu pendant plus de 6 mois, prends sa photo, c’est du collector, une espèce menacée, ou un francais en vacances.

                    En plus, je veux pas te casser le moral, mais ma soeur aussi a un LEA, puis une formation complémentaire en commerce international, plus la maitrise d’une 4ème langue...(enfin bref, encore une bardée de diplomes), pour finalement se retrouver réceptionniste à Lourdes au SMIC (dans un hotel 3*, peuvent pas la payer plus cher ces pauvres hoteliers, font pas d’argent, ms avec la TVA à 5.5%... ca serait pareil). Regarde dans notre chère cité mariale le nombre de bacs+2+3+5 qui se retrouvent serveurs ou boutiquiers ou réceptionnistes, c’est impressionnant. Méfistut, donc !! Essaye de rester en Écosse !!


                    • Rocla (---.---.84.248) 21 avril 2006 19:20

                      Ben dis donc,avec des diplomes comme ça,direct j’ ouvre ma boite,dire que j’ y suis arrivé avec un CAP de boulanger,et que j’ ai tiré mon épingle du jeu,de plus je suis sur que c’ est plein d’ enseignement,réceptionniste de nuit.

                      rocla


                    • toy (---.---.144.116) 6 avril 2006 23:15

                      En plus c’est vrai ce que dit Al capone, tout le monde peut pas avoir un boulot intéressant, bien payé, stable, etc. Et il faut de tout pour faire un monde. Et il faut être intelligent pour pratiquer certains métiers manuels (charpenterie, menuiserie, plomberie,...), contrairement à ce que nombre de nos conseillers d’orientation nous serinent. En outre, femme de ménage, tu dois supporter les humeurs de ton boss, le regard de personnes qui te prennent pour de la m... et le droit de cuissage est d’encore d’actualité ds certaines organisations.

                      En tout cas, mon cher La patte de l’Ours, profite bien de l’écosse car les mois d’avril, de mai et début juin sont les + mieux, avec le printemps, pas encore de moustiques et pas trop de pluie. Au moins, c’est des moments de bonheur que les politiques, les patrons et syndicats ne peuvent pas (encore) nous enlever.


                      • Bruno de Clock (---.---.24.199) 7 avril 2006 00:28

                        Je voudrais pousser un coup de gueule ! J’en ai vraiment marre d’entendre que le CPE soit l’un des seuls contrats spécifiques pour les jeunes pouvant ou ayant entraînés leur précarisation. Pour ma part, je n’oublie pas ce que la gauche avait proposé en son temps : les « emplois jeunes » ! Il me semble que ces emplois étaient proposés pour des postes à faible qualification, payé un minimum et donc réservé aux jeunes. Ces « emplois jeunes » devaient permettre aux « jeunes » de mettre un pied dans le monde du travail (je devrais plutôt dire la fonction publique). Quel en a été le résultat ? Une partie des jeunes a certes travaillé pendant un certain temps mais derrière quel pourcentage de ceux ci a trouvé un job stable ? Ca ne doit pas être énorme.

                        Donnons maintenant les avantages du CPE (ou le CNE) sur ces « emplois jeunes » :

                        1 - L’entreprise qui prend un jeune en CPE ou CNE propose un vrai contrat de travail avec des vrais droits pour le salarié.

                        2 - Les compensations de licenciement avant 2 ans d’ancienneté dans le job sont plus importantes que pour un CDI.

                        3 - Les CPE et CNE peuvent être proposés pour des postes permettant d’avoir une bonne expérience à mettre sur son CV.

                        Ensuite, peut on me dire quel est l’avantage pour une entreprise à se séparer d’un employé qu’elle a formé pendant deux et qui devient donc à peine performant. Dois je vous rappeler qu’on considère qu’un employé est pleinement opérationnel seulement au bout d’un an.

                        Donc, à mon avis, les patrons feront vite le calcul et ne s’empresseront pas de licencié un de leur employé même si ils en ont la possibilité. Il me semble vraiment démagogique de dire le contraire.

                        Je me prends en exemple. J’ai annoncé ma démission de ma boite (une grande boite de conseil en informatique) il y a un mois et dans la semaine qui a suivis ma boite m’a fait une proposition pour rester. Ils sont prêts à me payer plus cher pour que je reste alors que beaucoup d’informaticiens sont sur le marché de l’emploi et pourrais être embauché pour moins cher que moi. Quelle différence y a-t-il entre eux et moi ? Seulement mon expérience et ma connaissance de l’entreprise. Mes patrons me connaissent. Ils savent se que je suis capable de faire. Alors pourquoi prendre le risque d’embaucher quelqu’un dont ils ne connaissent pas les performances ?

                        Ma conclusion est que le CPE poussera peut être les entreprises à embaucher sans forcément se débarrasser de leur employé au bout de 2 ans ceci n’étant pas forcément dans leur intérêt.


                        • La Patte de l’Ours (---.---.240.4) 7 avril 2006 00:43

                          A toutes les accusations qui me sont envoyées, je répondrai juste qu’ayant travaillé 3 saisons derrière le comptoir de la charcuterie d’un super marché ou bien dans les rayons produits frais à 6h du mat, et étant fils d’employés, je sais plus que quiconque ce que sont ces métiers, qui ne sont pas des sous-métiers. Surtout que ces postes là sont tout comme les autres sous la coupe du CPE, et du CNE et donc en danger, malgré les soi-disants avantages qui ont berné heureusement peu de monde. Ceci dit, je parle de ce qui me concerne, c’est à dire des personnes qui ont eu la chance d’aller jusqu’au BAC et au delà et qui eux aussi devront pointer un jour pour remplir un frigo et vivre dans une société de plus en plus exigeante. Quand je vois un éboueur, ou la dame qui fait traverser les enfants devant une école, je ne les considère pas comme mes inférieurs, surtout pas ! Car ils gagnent leur vie durement et ont leur place dans ce pays dont il font fonctionner la société. Devrais-je me sentir coupable de revendiquer le droit d’avoir un travail et toutes les conditions qui vont avec à la hauteur de ce que j’ai étudié pour ?? Nous sommes tous dans le même bateau et il faut que tous ensemble nous ramions dans le même sens. De plus, bien qu’adorant ce pays (l’Ecosse) je sens que ma place est en France, et je compte bien la défendre.


                        • Z (---.---.107.66) 7 avril 2006 12:03

                          « eux aussi devront pointer un jour pour remplir un frigo »

                          Avoir un frigo est un luxe à l’échelle mondiale, gardons aussi cela en tête. Il n’est pas indécent de relativiser les choses.


                        • Al-Capone (---.---.191.137) 7 avril 2006 08:26

                          @ la patte d’ours

                          malgré les soi-disants avantages qui ont berné heureusement peu de monde

                          Explique en quoi on se ferait berné ! Pour ma part, je pense mettre documenter a savoir ce que contenait le CPE, j’y ai vue quelques avancées sociale, comme j’essai de l’expliquer plus haut.


                          • L’emmerdeur (---.---.191.137) 7 avril 2006 08:37

                            La patte d’ours, tout le monde n’a pas la chance de faire des etudes.

                            Devrais-je me sentir coupable de revendiquer le droit d’avoir un travail et toutes les conditions qui vont avec à la hauteur de ce que j’ai étudié pour ?

                            Tu ne revendiques donc que pour toi ! Ne soit si egoiste !


                          • éric (---.---.166.26) 7 avril 2006 09:43

                            À travers toutes les précarisations, le C.P.E n’en est qu’un exemple, c’est toute la classe moyenne qui se disloque. Le mouvement anti-cpe n’est que l’arbre qui cache la forêt : le ras le bol d’un système économique qui place le profit en haut du podium et relègue l’humain au statut de variable d’ajustement.


                            • El_Che (---.---.33.228) 7 avril 2006 10:15

                              Ce système économique « qui place le profit en haut du podium et relègue l’humain au statut de variable d’ajustement » possède un nom : la mondialisation de l’économie.

                              - Celle qui fait que les emplois, qualifiés ou non, vont progressivement déserter nos pays tant qu’ils sont liés à la production (de biens manufacturés ou même de programmes informatiques), au profit de pays en voie de développement.
                              - Celle qui fait qu’il ne nous reste pas d’autre option que d’élever plus et plus encore notre niveau scolaire, dans le but de nous réserver les tâches les plus complexes dont sont incapables les ouvriers et employés de ces mêmes pays. L’évolution est déjà flagrante dans l’industrie automobile, où les ouvriers d’antan sont remplacés par des Bac+2 chargés de maintenir les robots. Les usines sont toujours chez nous, mais le personnel peu qualifié a disparu, même chez les nombreux sous-traitants.

                              L’humain n’est pas une « variable d’ajustement » dans notre pays. Bien au contraire, il est maintenant de plus en plus un investissement en formation et en expérience, qu’on ne veut pas laisser filer. Et vu le coût de la main d’oeuvre dans ce pays, on préfère regarder à deux fois avant d’embaucher la mauvaise personne, de peur de ne pouvoir s’en débarasser si elle ne fait pas l’affaire.. On y regarde même tellement de près que c’est un des principaux freins à l’embauche !!!


                            • Antoine (---.---.238.232) 7 avril 2006 12:12

                              Il semble que ds les campagnes de France, on ne trouve plus assez de médecins. Le travail est complexe mais bien de jeunes diplômés français médecins rechignent a aller travailler ds le terroir. Trop dur, horaires impossibles, vie de famille compliquée. Alors, des médecins africains ou d’autres nationalités se proposent tout contents de trouver du travail ds nos contrées.

                              N’y aurait - il pas une génération d’enfants gâtés ?


                              • Antoine (---.---.238.232) 7 avril 2006 12:17

                                ajout....

                                le paradoxe c’est qu’en Afrique y a pas assez de médecins, par exemple....


                              • Rocla (---.---.84.248) 21 avril 2006 19:22

                                c’ est pas gâté,c’ est pourri.

                                rocla


                              • Stephane Klein (---.---.101.8) 7 avril 2006 13:09

                                Revendiquer un droiet au travail, et en rapport avec sa qualification svp ! Considerer qu’etre flexible est une regression, voire dans les patrons une clique d’exploiteurs egoistes (mais puisque’on vous dit qu’ils mangent les enfants !) voila les signes exterieurs de decadence de notre pauvre France et surtout de sa jeunesse faite de vieillards.

                                OU il est le gout du defi, l’esprit de l’equipe, la foi en l’avenir ?

                                Faut-il vraiment vous rappeler que dans la grande competition mondiale, la France est le grand pays d’Europe a avoir le plus d’avantages a la mondialisation : infrastructure modernes, espace, salaires moderes, formations correctes, position geographique centrale....

                                Alors pouqrquoi ce declin et ces 10% de chomage ?

                                Parce que liberal est une insulte, que le capitalisme est vu avec le prisme du XIXe siecle, parce que l’entreprise est torpillee, sabotee deliberement, parce que les risquers, les entrepreneurs sont des vaches a lait, parce qu’on refuse de perdre temporairement un peu de securite d’emploi pour en gagner beaucoup lorsque nous atteindons le plein-emploi....

                                Bref parce que nous sommes (du moins les plus voyants) peureux, archaiques, decadents.


                                • JaponJour=FranceNuit (---.---.43.89) 7 avril 2006 19:16

                                  BorlooCPEx : Marseille Prolog II[ Carnegie-Mellon(CalTech(MIT))] « Est ce que quelqu’un pourrais avoir le courage d’expliquer ce qu’est un CPE. Toujours personne ! »((IP:xxx.x96.170.112)). Ca depend de la branche Vous commencez a travailler.Par example en informatique.Vous travaillez sans vacances payees. Vous faites les traveaux toutes les emploiees d’une entreprise comme Unisys, DEC, IBM, Sperry Univac, Apple McIntosh[ les entreprises japonaises je Vous epargne ] ne sont pas capables de resoudre. Alors. Vous travaillez jour et nuit. Par example chez NEC certainement la nuit si Vous etes Ingenieur du System. Et n’oubliez pas c’etait toujours comme ca.

                                  - Et ce n’est pas tout. Vous n’etes pas paye pendant le service militaire par une entreprise par example IBM International ou une entreprise multinationale. Meme les etreprises nationales en Norvege n’aiment pas du tout un CPE’iste s’il va a l’ecole des officiers.

                                  - ...

                                  Vous avez compri(s)..(..)... le prix du CPE ...


                                  • Al-Capone (---.---.50.148) 8 avril 2006 12:36

                                    @JaponJour=FranceNuit

                                    T’as rien expliquer, dsl, tu parles peut etre de ton cas, mais personnellement je m’en fous, ce n’est pas ce que j’attendais comme reponse.


                                  • Al-Capone (---.---.50.148) 8 avril 2006 12:43

                                    @ la patte d’ours

                                    J’ai essayé de te poser quelques questions pour faire avancer le debats, mais apparamment, elles ne devaient etre suffisamment interessante, puisque tu n’y reponds pas.

                                    Je retente ma chance

                                    - malgré les soi-disants avantages qui ont berné heureusement peu de monde

                                    Explique en quoi on se ferait berné ! Pour ma part, je pense mettre documenter a savoir ce que contenait le CPE, j’y ai vue quelques avancées sociale, comme j’essai de l’expliquer plus haut.

                                    - Devrais-je me sentir coupable de revendiquer le droit d’avoir un travail et toutes les conditions qui vont avec à la hauteur de ce que j’ai étudié pour ?

                                    Finalement tu ne revendiques donc que pour toi, et les personnes qualifiées, les autres ne t’interesse pas ? je croyais que ces revendications etait bien plus solidaire, moins elitiste !


                                  • La Patte de l’Ours (---.---.240.4) 8 avril 2006 13:16

                                    Je trouve dommage qu’on soit là à bavasser encore sur mes propos, mais puisque vous y tenez, je vais vous répondre. Les améliorations que Jacques Chirac a proposé à la va vite comme on rajoute du ketchup sur les haricots verts d’un enfant que ne les aime pas sont honteuses et heureusement que personne ne les a écouté. Ce à quoi je ne crois pas (et beaucoup de français non plus), c’est que réduire cette période d’essai, prétexte au licenciement sans motif, qui nous pose problème, n’est pas la solution. Garder un employé sur la scellette une année au lieu de deux, qu’est ce que ça change ? Oui, un employé en période d’essai marche sur des charbons ardents, qu’il doit considérer comme des oeufs qu’il ne doit surtout pas écraser sous peine de retourner au chômdu. Ensuite, je n’ai pas parlé que de ma pomme, mais j’essaie de parler au nom de tous. Or je suis mieux placé pour revendiquer en faveur des gens qui comme moi ont la qualification post bac minimum (et encore je ne l’ai pas encore), c’est à dire une licence. Donc je parle de ce que je connais, et je ne me sens pas moins désuni des travailleurs ou des jeunes qui n’ont pas pu poursuivre jusque là où je suis. De plus, si le CPE continue sa route et que n’importe qui peut se faire employer n’importe où, d’autres problèmes apparaîtront. Nous verrons notament des ingénieurs ou BAC + 5 ou d’avantage, postuler pour des places habituellement occupées par des gens ayant des qualifications professionnelles ou pas du tout. Vers qui penchera le choix des patrons ?? Mais puisqu’il faut faire attention à ce que l’ont dit sous peine d’être affublé du qualificatif d’éllitiste (pour un fils d’ouvriers qui bosse tous les étés pour vivre le reste de l’année c’est pas mal non ??) je précise que je ne suis pas en train de différencier des classes et de tout faire pour n’en favoriser qu’une, la plus haute, qui n’est pas la mienne. Je ne veux pas que des travailleurs qualifiés qui ont retardé leur entrée dans la vie active pour occuper des places bien spécifiques se retrouvent dans de petits boulots en prennant ainsi la place de ceux qui ne peuvent que penser à ceux là.


                                  • La Patte de l’Ours (---.---.240.4) 7 avril 2006 21:10

                                    Heureux que ma réflexion suscite autant de réactions, tant que contraires que favorables. Toutefois je suis étonné de voir encore certaines personnes se borner à critiquer la forme d’un article et ainsi empêcher de faire avancer le schmilblick, comme il disait l’autre.


                                    • Al-Capone (---.---.208.113) 9 avril 2006 21:08

                                      @ la patte d’ours

                                      J’ai peur que tu l’ai pas vue, alors je le recopie, juste pour faire avancre le debat, dsl !

                                      J’ai essayé de te poser quelques questions pour faire avancer le debats, mais apparamment, elles ne devaient etre suffisamment interessante, puisque tu n’y reponds pas.

                                      Je retente ma chance

                                      malgré les soi-disants avantages qui ont berné heureusement peu de monde

                                      Explique en quoi on se ferait berné ! Pour ma part, je pense mettre documenter a savoir ce que contenait le CPE, j’y ai vue quelques avancées sociale, comme j’essai de l’expliquer plus haut.

                                      Devrais-je me sentir coupable de revendiquer le droit d’avoir un travail et toutes les conditions qui vont avec à la hauteur de ce que j’ai étudié pour ?

                                      Finalement tu ne revendiques donc que pour toi, et les personnes qualifiées, les autres ne t’interesse pas ? je croyais que ces revendications etait bien plus solidaire, moins elitiste !


                                      • Spic (---.---.34.66) 9 avril 2006 21:58

                                        Vous croyez honetement qu’un patron va virer un employé qui lui aura demendé de l’argent pour son recrutement et pour sa formation ?


                                        • La Patte de l’Ours (---.---.240.4) 10 avril 2006 02:22

                                          Je tiens à vous préciser que rien n’est absolu dans mes propos. Mais je reste cependant certain qu’un patron, ou chef d’entreprise, ne se privera pas de renvoyer un employé pour qui il aura eu des facilités d’embauche et des charges amoindries, si par dessus il peut en rembaucher un autre et le licencier tout aussi facilement. L’intérêt de la plupart de ces gens là est de faire de l’argent, pas du social. Voyez ce qui s’est passé avec les contrats emplois jeunes qui garantissaient un emploi stable d’une durée minimum de cinq ans... beaucoup se sont fait expédier par les entreprises dans lesquelles ils étaient pourtant efficaces et opérationnels, puisqu’y ayant accumulé de l’expérience pendant la moitié d’une décennie. Alors dans le cas d’un CPE ou CNE d’une année ou deux, considéré comme une période d’essai, pensez vous qu’on se préoccupera d’avantage du sort des travailleurs ??


                                        • www.jean-brice.fr (---.---.140.86) 10 avril 2006 09:19

                                          Ces lois sur les contrats de travail (CNE et CPE) sont à la fois des dénis de justice et des ERREURS ECONOMIQUES dans un pays comme la France. Les Français ne sont pas des ANGLO-SAXONS ! Combien de fois faudra-t-il le répéter pour que nos dirigeants le comprennent ; la politique actuellement menée rappelle celle conduite par LAVAL en 1935 et aura des résultats semblables autant sur le plan économique qu’électoral ...


                                          • toy (---.---.144.116) 10 avril 2006 18:54

                                            Du calme Jean Brice...

                                            Durant les 30 glorieuses aussi, la protection des travailleurs était moindre que maintenant, et un employé pouvait se faire débarquer du jour au landemain. Pourtant, dans l’ensemble les gens étaient plus heureux que maintenant (Tout le monde peut entendre parler dans sa famille des années 60-70 comme étant une espèce d’âge d’or perdu ; Mythe ou réalité ?) . En plus, peu d’employeurs s’amusaient à débaucher et rembaucher à tour de bras.

                                            En plus, d’autres pays ne sont pas anglosaxons et réussissent toutefois à proposer des modèles intéressants (pays scandinaves) basés sur l’écoute et le dialogue. Le gros problème, c’est que tant qu’on sera ds une posture de non-concertation et de démagogie, ca avancera pas. Et puis, nos politiques feraient mieux de se bouger, car en 95, le FN était à 15%, en 2002 à 20%, et en 2007, 25% ?? Premier parti de France ? Je veux bien qu’on ait les politiques que l’on mérite, mais si eux ne font pas attention à des symptomes et des signaux forts, les élections de 2007 ne représenteront pas une opportunité de renouvellement.

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