Bonsoir prolog,
J’ai un peu tardé à répondre mais des vilains veulent sans raison couper des beaux arbres sur la commune de Bourges et nous essayons de repousser ce qui est probablement inéluctable.
Effectivement il y a quelque chose de pas clair dans tout cela.
Notre pensée dans son contenu (la mémoire/ savoir) nous est propre mais l’action de penser est commune à toute l’humanité, c’est d’ailleurs notre facteur commun qui commande la marche du monde.
Ce qui est en cause ce n’est peut être pas les processus de la vie tout au moins biologiques bien que nos pensées aient une influence sur notre corps et notamment notre santé mais les processus mentaux, nous sommes d’instant en instant ce que notre état mental produit, cela est facile à constater, je suis ce que je pense être.
Effectivement comme tu le suggères, le processus du penser est mécanique et tourne à l’instar de programmes informatiques qui se sont mis en place au fur et à mesure de nos expériences, de nos conditionnements, bref de nos savoir emmagasinés dans nos mémoires.
Comment tout cela à commencer ? Sans doute quand les hommes anciens ont voulu exploiter leurs ressources mentales pour autre chose que le domaine pratique comme par exemple disserter sur la mort, la vie après la vie et sans doute plus tard Les dieux, Dieu, l’âme etc., ou quand ils ont désiré être autre chose en se projetant dans le futur à partir de l’expérience du passé ... Et cette tare c’est transmise aux générations qui ont suivi.
Tout cela est la plupart du temps en mode automatique et il est à noter que l’attention à une action notable sur les pensées en les ralentissant, il y a là sûrement quelque chose à creuser.
Tout cela est réel, c’est ce qui se passe dans nos têtes, c’est ce qui est vécu et on peut toujours dire que les pensées ne sont qu’illusions ... rien ne se passe d’autre que ce que la pensée vient de formuler, c’est là aussi que ce n’est pas clair, la compréhension intellectuelle n’est pas suffisants si elle n’est pas accompagnée de quelque chose en plus, une motivation, une démarche autre qu’un intérêt intellectuel, une profondeur ???
De toute façon nous ne sommes pas des machines, un programme expert d’ordinateur peut évoluer, apprendre, faire preuve d’ingéniosité en combinant des données mais il ne peut au mieux que simuler la perception de la pensée. Un humain peut penser qu’il pense et puis il y a l’intelligence, ce mot et d’autres comme vie, conscience, esprit, sont difficiles à définir tant le sens est vague mais il n’y pas d’intelligence dans une mémoire de ... machine.
Bon ceci dit ce qui n’est également pas clair est que si la pensée/ ego est une illusion à la persistance tenace, en quoi le comprendre présente un intérêt ou une utilité quelconque ?
Chacun s’accommode à cette révélation comme il l’entend, comme il le veut, elle n’a pas forcément une utilité tout comme le savoir scientifique, seulement si la compréhension est effective, elle ne peut qu’avoir une action positive dans nos rapports avec les autres et le monde ne s’en portera que mieux.
Si notre ego/ personnalité est inconsistant mais alors que sommes nous ? Autrement dit qui pose la question ? Chercher la réponse auprès d’une autorité, dans les livres ou ailleurs ne peut être qu’une démarche faussée, en quoi le hasard de ma recherche ou le choix d’une option plus qu’une autre aurait une valeur particulière.
L’énergie suscitée par la question est en soi une démarche suffisante ne serait-ce que par le rejet de ce que nous ne sommes pas qu’elle entraîne, ce qui émane de la pensée, la mienne ou celle des autres ne peut-être la réponse.
La pensée ne peut que puiser dans un contenu connu et la réponse, si réponse formulée il y a, est du domaine de l’inconnu, répondre à une question « je ne sais pas » est une bonne réponse qui reste ouverte.