Bonjour Alban,
merci, je reprends quelques points de ta réponse avec lesquels je suis en désaccord :
« Oui, elle « peut » augmenter raisonnablement. Mais le doit-elle ? Demande-toi bien à qui profite ce fatalisme de l’inflation. Qui à intérêt à stimuler le Travail artificiellement à l’aide d’un subterfuge monétaire ? Qui a intérêt à justifier les taux d’intérêt que nous payons aux banques par ce « fatalisme de l’inflation » ? »
Évidemment, je me place dans une perspective ou ce ne sont plus les banques qui ont le pouvoir de création monétaire... donc pas de taux d’intérêt à payer à celles-ci.
Concernant le « fatalisme de l’inflation », si la quantité de monnaie augmente de 5% par an et que les salaires moyens, pensions de retraite, d’invalidité ou, mieux encore, dividende universel augmentent de 5%, cette inflation ne dérangera absolument personne !
« Dans l’idée que je me fais d’une monnaie idéale, dans un système politique idéal, on ne créé pas plus de monnaie que l’on en détruit :La seule « création monétaire » se fait à l’occasion des investissements publics (validés de manière démocratique…) avec un plan d’investissement qui prévoit (à l’avance) les impôts qui rembourseront l’investissement, c’est-à-dire les impôts qui « détruiront la monnaie » à l’occasion du remboursement de l’investissement. »
Dans un système à masse monétaire constante, il faut redistribuer la monnaie régulièrement pour éviter qu’elle se concentre entre les mains des fourmis (sur le long terme). Prendre aux uns par l’impôt pour donner aux autres par les aides sociales ou l’investissement public.
Je ne suis pas fondamentalement contre, mais je trouve plusieurs inconvénients à faire cela :
- cela donne une fonction redistributive à l’impôt, ce qui divise le corps social entre ses bénéficiaires et ses « victimes ».
- cette redistribution dépendra de la conjoncture, l’investissement public n’est pas le même après une guerre ou dans une société comme la notre. Moins les investissements publics sont nécessaires, plus les aides sociales sont nécessaires pour réduire les inégalités.
- un peuple peut démocratiquement décider de financer un bien dont il profitera tout de suite et dont le remboursement sera (en partie) à la charge des générations suivantes. Si le bien en question se déprécie, c’est injuste.
Mon idée d’une monnaie idéale serait une augmentation de la masse monétaire de 5 à 10% par an (pour la justification de ce taux, voir la TRM) également répartie entre tous les citoyens sans conditions. Démocratiquement, nous déciderions d’allouer une part de notre dividende aux services et à l’investissement publics. Chacun serait libre ensuite avec la part restante et le fruit de son travail de déterminer ce qui a de la valeur à ses yeux et de le payer / financer.
Cordialement,