« Qu’est-ce que vous n’avez pas compris ? »
J’ai compris que vous vous posiez des questions à propos d’une
possible supériorité de la langue française, et comme il existe des éléments
objectifs qui le démontrent, j’en ai présentés quelques-uns, empruntés à un
Italien, répondant à trois question posées par l’Académie de Berlin : Qu’est-ce qui a rendu la langue française
universelle ? Pourquoi mérite-t-elle cette prérogative ? Est-il à
présumer qu’elle la conserve ?
Pour le reste, je n’avais pas à me substituer à Le Kergoat pour
répondre à vos objections, concernant notamment la phrase suivante : « Après
la négation de l’existence des peuples, des races, des sexes (Théorie du
Genre), le Moment est venu de s’attaquer… aux langues. »
J’en dirai néanmoins quelques mots : vous la déclarez fausse,
moi, je la tiens pour exacte. Elle est abrupte, certes, mais exacte.
Que vous le vouliez ou non, ces négations sont dans l’air du
temps.
Celle de l’identité nationale est, ipso facto, une négation du
peuple à qui elle est déniée. La négation des sexes est contenue dans la
théorie du genre, comme le montre, par exemple, son application en Suède, par l’école
Egalia – et ne me dites pas que ce type de dingueries est une conséquence du
climat.
Si Eric Zemmour peut conduire Rockaya Diallo au bord de la crise
de nerfs en disant « Vous êtes noire, je suis blanc », on n’a aucune
difficulté à imaginer une féministe rabique réagissant de la même manière face
à un mâle, observant « Vous êtes une femme, je suis un homme ».
Donc, dans un tel contexte, il est naturel, logique, inévitable,
qu’à un moment ou à un autre, on s’attaque aux singularités linguistiques.
Ce contexte quel est-il ? Et bien, c’est tout bonnement celui
de l’apothéose de l’antiracisme, de la négation des différences, des spécificités,
des caractéristiques, par des gens qui choisissent de n’être rien, terrorisés
qu’ils sont par la perspective d’être quelque chose que d’autres ne pourraient
pas être ou n’auraient pas le droit d’être.
P.S, - Cette apothéose de l’antiracisme, pourrait bien être aussi, son libérateur chant du signe, du fait de ses excès, de ses idioties et de ses délires.